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Accueil du site > Actualités > Technologies > L’information quantique et le secret de l’univers

L’information quantique et le secret de l’univers

Malgré des siècles d’investigation scientifique, la compréhension du réel échappe aux savants. Les raisons sont multiples. Je verrais volontiers dans la spécialisation une des raisons expliquant pourquoi le réel nous échappe. A force d’étudier un objet aux propriétés observables définies et donc limitée, on perd de vue l’insertion de cet objet dans un entrelacs de relations et processus. Pour saisir le réel, il faut sortir du cadre et même de tous les cadres, autrement dit explorer des savoirs portant sur des objets assez éloignés dans la chaîne des êtres ainsi qu’aller spéculer sur ce qui se trame derrière les formes observables du monde. Dans un petit mais néanmoins original essai, le physicien Vlatko Vedral nous invite à faire ces voyages en commençant par pointer quelques traits communs reliant des phénomènes aussi éloignés que les molécules dans un système thermodynamique, le vivant, la société, l’économie. Le trait commun qui justifiera plus tard la thèse de Vedral, c’est information. Un concept fondamental dont on peut suivre les contours en parcourant Decoding reality (V. Vedral, Oxford University Press, 2010), un petit traité nous invitant peut-être pas à tout décoder mais à en savoir un peu plus sur le tissage de la nature et l’univers avec des systèmes, objets et phénomènes pouvant être rassemblés sous ce concept d’information qui bien qu’étant trivial, n’explique rien si on ne précise pas ce qu’est l’information et qu’on en reste à des approximations sémantiques comme on a pu en lire dans beaucoup de livres scientifiques. La lecture de la première partie offre quelques réflexions dignes d’intérêt sur les « jeux » de l’information dans différents domaines et de ce fait, se place dans le sillage des publications transdisciplinaires telles qu’on a pu les lire dans les années 1970 et 80 et qui plaçaient l’auto-organisation comme fil conducteur. Les secondes et troisièmes parties sont bien plus audacieuses car elles pensent la question de l’information en liaison avec la physique quantique. Je crois avoir percuté sur quelques ouvertures permettant de saisir le réel grâce aux réflexions et spéculations de Vedral.

 

Limites et conformismes

Dans le premier chapitre, Vedral décrit non sans ironie les tentatives de conceptualisation du « Tout universel » menées en vain par ses confrères. Lorsqu’il lit des ouvrages de philosophie ou de théologie, il ne peut s’empêcher de constater trait commun avec les livres scientifiques. Notamment le réductionnisme visant à ramener la réalité à quelques principes ou constituants simples. Ce serait Dieu pour les théologiens, la substance pour les philosophes, les gènes pour les biologistes, les forces fondamentales pour les physiciens. Deux raisons expliquent cette situation. D’abord le fait que les humains limitent souvent leur imagination, usant d’un stock d’idées disponibles pour concevoir et interpréter le réel en les exploitant au maximum, que ce soit dans le domaine des religions, de la philosophie, de la science ou de l’art. D’où l’allusion à la boutade de Maslow sur les problèmes qui finissent par ressembler à des clous parce que les gens ne disposent que d’un marteau. Les limites des concepts sont liées également à l’observation du réel dont seulement une partie entre dans les mailles expérimentales si bien que celui qui veut unifier le tout se trouve bien démuni car il lui manque certainement des briques pour réaliser son intention. A ces deux limitations s’ajoute une seconde raison, plus sociologique. L’humain, qu’il soit artiste, prêtre ou scientifique, est un animal social qui partage ses idées, ses conceptions du beau et de la vérité, si bien que par la loi universelle de la convergence, les gens finissent par suivre la même route. Sauf quelques-uns qui sont capables d’ouvrir d’autres voies. Ce qui est certainement le cas de Vedral dont les intentions sont claires sur ce point. Après, on ne sait pas si la réussite sera au rendez-vous. Mais on suivra avec attention ce voyage dans l’information qui selon l’auteur, représente un principe universel, sorte de graal ontologique comme le fut la substance aristotélicienne.

 

Le jeu et la règle du jeu

Le chapitre 2 évoque une nouvelle d’Italo Calvino et un étrange jeu de cartes qui sert de fil conducteur à l’auteur pour de savantes digressions sur le sort de l’information dans le monde. Dans cette nouvelle, les cartes servent de métaphore à l’existence et ses aléas. Les joueurs essayent de raconter leur vie mais sans user du langage. Ils disposent d’une série de cartes contenant une image, auxquelles ils peuvent ajouter quelques mimiques, gesticulation et autres grimaces. Vedral tente alors de nous convaincre que la signification des cartes et le jeu ne sont pas si différents d’un autre « jeu » plus savant, celui consistant à conceptualiser la réalité. Chaque carte est à l’image de notre dialogue avec la Nature et chaque joueur autour de la table symbolise un aspect de la réalité. La Nature utilise elle aussi des cartes et c’est l’information. Le jeu peut ensuite se dérouler et chacun se doit d’interpréter les cartes qui sont abattues progressivement, en sachant que l’on accède à la vérité ou bien que les choses sont travesties. Lors du dialogue avec la Nature, celle-ci peut occuper la place de l’observateur alors que vous devenez la chose observée (sans doute un clin d’œil au Tao que l’auteur semble apprécier). D’où le troisième enseignement tiré de cette nouvelle. Il est impossible de jouer à la table en étant uniquement un observateur qui n’influe par sur le déroulement du jeu. Quatrième enseignement, une carte possède une signification qui varie selon les cartes abattues en même temps. Ce qui signifie que l’information n’est pas brute mais contextuelle (relationnelle) dès lors qu’une interprétation de l’information se dessine. Enfin, il se peut aussi qu’à la fin du jeu, une fois que vous êtes certain d’avoir accédé à une compréhension d’un aspect de la Nature, une carte inédite s’invite dans la partie et trouble le jeu au point de rendre caduque tout ce qui a été interprété. C’est ce qui arrive en science où après 1000 expériences concluantes, une seule vient jeter le trouble.

Les hommes sont arrivés à la fin du jeu de la Nature, lorsque les cartes sont presque complètes sans pour autant être interprétées. Le jeu est plus qu’une métaphore de l’activité scientifique. C’est une allégorie. Vedral nous fait remarquer que la situation des savants est encore plus complexe que dans la nouvelle de Calvino. Ne serait-ce qu’en envisageant une modification des cartes par les joueurs. Cette table de jeu représente ainsi une allégorie très utile permettant de comprendre le fonctionnement des investigations scientifiques et le progrès des connaissances ainsi que les limites car les cartes, il faut les obtenir par les voies expérimentales, autant qu’il est nécessaire de les inventer en jouant sur les formalismes et autres notions scientifiques. Les cartes qui s’assemblent peuvent aussi évoquer les processus de la Nature, se serait-ce que ceux du vivant et cette machinerie moléculaire si bien orchestrée. Néanmoins, on peut se demander quel est ce chef d’orchestre, qui règle le jeu, bref, on l’aura compris et les premières réflexions du livre le confirme, les informations écrites sur les cartes ne sont pas suffisantes pour interpréter la Nature, pas plus que la théorie de Shannon et les computers artificiels qui nous sont si familier. Il existe un autre niveau d’information.

 

L’étrangeté de l’information dans un univers quantique

D’étranges choses sont exposées au début de la seconde partie, page 130 dans le chapitre 8 qui nous initie aux mystères de l’information quantique. Imaginez que vous cherchez à localiser une personne sur un territoire étendu, par exemple les Etats-Unis. Ou alors un territoire moins grand comme la Californie. Le bon sens vous incite à penser que les chances de réussir sont plus élevées si le territoire est de taille réduite, comme c’est le cas d’un Etat américain rapportée aux Etats-Unis. Et a fortiori, ces chances augmentent si vous vous limitez à une ville, San Francisco par exemple. Ce constat est aisé à comprendre. Imaginez que pour localiser cette personne vous interrogiez au hasard des passants au cas où un indice vous serait utile. Plus l’étendue du territoire est importante, plus le nombre de passants à interroger est grand pour avoir une probabilité donnée de réussir. Maintenant, si on passe dans l’univers des informations quantiques, alors c’est l’inverse qui se produit. Une personne est plus facile à trouver sur le territoire des Etats-Unis qu’en Californie. Cette suggestion est bien sûr métaphorique, permettant d’exposer le fonctionnement de l’information quantique qui comme le souligne Vedral, est radicalement étranger au sens commun, pour ne pas dire contre intuitif.

Ce fonctionnement est sans doute lié au principe holographique que l’auteur ne mentionne pas dans ce chapitre, préférant évoquer les corrélations liées à la cohérence et à l’intrication des états quantiques. C’est ce qui sépare ce monde de celui où nous opérons et où le plus souvent, les informations sont dispersées et sans relations, bien que dans d’autres cas, il y ait quelques interdépendance mais qu’on ne peut pas confondre avec l’interdépendance quantique qui repose sur des superpositions d’état, des intrications à large échelle et sans doute, des processus de calcul quantique. Si bien que l’information liée à une particule contient également d’autres informations en relation avec un ensemble de « constituants quantiques ». En ce cas, la conception de Shannon devient inopérante et doit faire place à une autre théorie. Avec comme propriété étonnante le fait que l’entropie de deux systèmes corrélés par des « liaisons quantiques » est inférieure à la somme des entropies de chacun des systèmes pris séparément. Ce qui signifie qu’il existe une surdétermination de l’information mais aussi une redondance explicitée par le fait que deux systèmes corrélés partagent une même information qui se trouve de ce fait « dédoublée ». C’est ainsi que fonctionne l’étrange monde quantique. Pour revenir à cette métaphore de la localisation, on peut imaginer un principe holographique inverse. Dans l’holographie classique, un fragment d’une surface contient de quoi reconstituer une image tridimensionnelle avec moins de précision qu’avec la surface complète. Dans la métaphore de la Californie, l’information pour localiser la « personne imaginaire » est inférieure à celle contenue à l’échelle des Etats-Unis. Si bien qu’un calculateur quantique aura plus de facilité en opérant sur la totalité de la surface. Cela défie le sens commun mais c’est un peu le message que veut envoyer Vedral et que j’espère ne pas avoir trahi. D’ailleurs, le principe holographique est évoqué dans la troisième partie en liaison avec les réflexions spéculatives de Leonard Susskind.

 

Une « entropie » peut en cacher une autre

La troisième partie du livre est la plus aventureuse et bien évidemment, elle intéressera tous ceux qui souhaitent sortir de la compréhension convenue de l’univers avec ses lois et processus mécaniques et les limites du « monisme matérialiste ». Mon impression du début se confirme. Vedral est autodidacte en philosophie des sciences (comme moi d’ailleurs) et c’est ce qui lui permet d’exposer ses visions du monde d’une manière très personnelle et authentique, sans être déformé par les canons de la discipline. Résumer cette troisième partie n’est pas chose facile. Disons que la thèse principale qui se fait jour, c’est que la conception de Shannon est dépassée et que l’information dans l’univers quantique nécessite de revoir tous les fondamentaux, quitte à introduire des qubits, autrement dit les équivalents des bits utilisés dans les computeurs mais dotés de propriétés dépassant la logique booléenne et donc, limitées au 0 et le 1 comme seules possibilités. Un qubit peut se trouver dans une combinaison de 0 et 1 et se prêter à des calculs quantiques qui dépassent les capacités de nos plus puissants ordinateurs et comme le fait remarquer Vedral, les précédentes philosophies universelles axées sur l’information étaient limitées par l’archétype du computer artificiel. La Nature utilise un computer quantique naturel ! 

En résumé, il y a trois catégories d’information. Celle de Shannon qui présente des analogies avec la formulation statistique de l’entropie. Puis une information conçue à partir des travaux de Kolmogorov. C’est en quelque sorte une information compressée qui est assez connue des physiciens puisque c’est l’information algorithmique. Une séquence d’information est remplacée par le programme qui la génère, dans le cas où cette séquence n’est pas aléatoire. Enfin, un troisième niveau sous-jacent se dessine, celui de l’information quantique. Ce schéma triparti n’a rien de surprenant car on peut le déduire aussi d’investigations sur la théorie des systèmes. J’avais spéculé sur le niveau quantique en concevant des « informations essencielles » (Dugué, “Fondements métaphysiques des systèmes naturels”, Actes du Deuxième Congrès Européen de Systémique, 721-730, AFCET, 1993). Cette essence informationnelle rend compte du lien entre la partie et le tout. Chaque composant contient une information sur le tout. Comme dans la vision du réel que veut nous faire partager Vedral. La réalité comme un subtil jeu d’information où il faut trouver les cartes et compresser leurs informations pour les assembler dans un jeu dont on découvre la règle. Et puis décompresser l’information pour inventer des mondes avec les règles de la Nature… Si j’ai bien compris, la compression (du moins un type de compression) vise à transformer des informations dispersées de type Shannon en informations de type Kolmogorov. C’est ainsi que fonctionne la science, avec l’interminable ballet poppérien des conjectures et réfutations.

Le volet le plus intéressant de cet essai reste quand même la question de l’information quantique. Avec plusieurs interrogations fondamentales en ligne de mire et notamment la question qui hante les physiciens férus de métaphysique. Quelle est l’origine de la gravité dans un contexte quantique ? Autrement dit, peut-on déduire la gravité comme la conséquence de l’information quantique et du calculateur qui va avec ? Mais Vedral prend quelques précautions en avertissant le lecteur que ces approches très spéculatives sont loin de faire l’unanimité au sein de la communauté des physiciens. Le chapitre 12 est le plus étonnant, avec des analogies entre la théologie négative des pères cappadociens quelques siècles après JC et la situation de la physique contemporaine. Cette théologie postule qu’on ne peut seulement dire de Dieu ce qu’il n’est pas. Pareillement, on peut dire ce que le monde physique n’est pas alors que se prononcer sur les réalités ultimes fait de la physique une quête similaire à celle de Dieu. Après ces précisions guère surprenantes pour un esprit féru de métaphysique, nous sommes incités par l’auteur à réfléchir sur nos lois physiques qui seraient générées à partir d’une information quantique surdéterminée et donc, compressées (mais de quel type ?). Ainsi se précise cette hypothèse d’un univers dédoublé que j’avais déjà évoquée en d’autres circonstances avec notamment une dualité entre les états quantiques observés (monde dé-formé) et les états quantiques cohérents (monde super-informé). Le monde physique avec ses lois et objets mesurables serait donc une sorte de compression effectuée à partir d’un monde où les informations sont pour ainsi dire décompressées à l’infini, comme peuvent l’être les états quantiques cohérents où opèrent les calculateurs quantiques.

De ces considérations découle une ultime conjecture sur le secret de l’univers déterminé par les informations quantiques. L’énigme devient très intéressante et comme toutes les interrogations sur les causes premières, on tombe soit sur des régressions à l’infini (sur laquelle saint Anselme s’appuya pour exposer la preuve ontologique de Dieu) ou bien sur des paradoxes circulaires du type œuf et poule. Cette conjecture circulaire porte sur le mystère des origines alors que la régression à l’infini concerne plutôt l’Etre. Pour Vedral, l’Etre c’est l’information alors que le mystère de la poule et l’œuf est subtilement amené à partir des lois physiques compressées « émanées » du calculateur quantique universel qui produit la réalité. Mais comme le calculateur et les lois se déterminent mutuellement, qui était présent à l’origine, le calculateur ou les lois ? Cette question rappelle l’énigme du vivant, acides nucléiques ou protéines aux origines de la vie ? Peut-être que les réflexions sur l’information quantique sont capables de nous éclairer sur cette question. Wait and see, please !

Quelques derniers mots sur la position de Vedral qui, concernant le calculateur quantique universel, se refuse à consentir au principe anthropique qui sommairement dit que les lois physiques sont faites pour que l’homme apparaisse et en prenne conscience. Je partage ce point de vue et j’ajoute qu’il faut aussi prendre des distances avec ce Dieu trop personnel qui se soucierait de l’homme comme s’il veillait sur sa progéniture. Ces idées sont trop humaines en vérité et la leçon à retenir serait plutôt de concevoir que rien n’existe sans relation avec autre chose et c’est ce qui semble découler de l’information quantique plus en accord avec les métaphysiques orientales comme le suggère Vedral. L’entrelacs universel, un enjeu pour le 21ème siècle.

 

Une nouvelle science s’est ouverte

Après ces réflexions, on ne peut qu’être séduit par le sentiment qu’une voie s’ouvre et que la conception du réel pourrait bien se dessiner sous l’angle d’une étrangeté, voire d’une radicalité par rapport à la science consensuelle qui est dans une impasse. Cette information quantique et ce calculateur universel ont beaucoup de connivences avec la compréhension du vivant et de la conscience. J’en suis convaincu mais il faudra un peu de travail intellectuel et spirituel pour parvenir à cette compréhension. Le livre de Vedral marque sans doute un commencement.

 


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56 réactions à cet article    


  • rhea 1481971 5 mars 2013 09:10

    Lire "que sait-on vraiment de la réalité ?de William Arntz, Betzy Chasse et Mark Vicente 2006, le livre pas le film. Plonger parfois dans des ouvrages traitant de l’ésotérisme et aussi du paranormal, on découvre parfois quelques liens. Il faut être curieux de tout.


    • Piere CHALORY Piere Chalory 5 mars 2013 09:19

      Effectivement, de nombreux auteurs ’’ésotéristes’’ du siècle dernier, ou bien plus anciens, évoquaient une réalité très proche de celle de l’univers quantique, en ce paramètre qui est celui d’une liaison subtile entre tout élément de l’univers visible et in visible. On pourrait aussi ajouter la subjectivité du réel, plus simple, qui oblitère le fait que ma réalité n’est pas la vôtre, qui elle même n’est pas celle de l’auteur, ni de celle de....


    • rhea 1481971 5 mars 2013 12:40

      Comme il est nécessaire qu’une majorité d’humain vivent la même réalité et que l’homme agit par mimètisme une certaine forme de propagande est parfois utile.


    • voxagora voxagora 5 mars 2013 13:48

      P. Charoly,

      c’est dans votre commentaire que j’ai trouvé le mot qui, à lui tout seul et bien qu’il soit si petit,
      rend caduque parce que partielle toute la démonstration : le mot « subjectif ».

      Pourtant sans le sujet de la science, pas de science, aussi bien la techno que la quantique.
      Sans sujet, pas de pensée, pas de calculs, pas d’extrapolations qui tiennent.

      Sans sujet qui désire, même pas de corps, 
      puisque sans désir, sans l’éminemment subjectif, le corps lui-même meurt.
      .




    • Gollum Gollum 5 mars 2013 10:10

      Je partage ce point de vue et j’ajoute qu’il faut aussi prendre des distances avec ce Dieu trop personnel qui se soucierait de l’homme comme s’il veillait sur sa progéniture. 


      On peut voir les choses à l’envers et dire que Dieu se soucie de toute chose de façon égale. C’est ce que déclarait Eckhart au Moyen-Âge quand il déclarait qu’en Dieu l’homme et la mouche ont la même importance. Ces deux façons de voir refusent de mettre l’homme au centre des choses mais ma préférence va à celle d’Eckhart bien entendu..

       la leçon à retenir serait plutôt de concevoir que rien n’existe sans relation avec autre chose.

      Il s’agit ici du concept d’interdépendance que l’on retrouve dans le bouddhisme. Le christianisme connaît cela de façon allégorique quand il parle de la tunique sans couture du Christ.

      Raisonner en mode « local » est le propre de l’Intellect qui ne peut avoir accès au « global ». Toute « vérité » intellectuelle est donc forcément partielle et partiale.

      L’accès au « global » ne peut se faire que par l’Être et la Conscience.

      • Bernard Dugué Bernard Dugué 5 mars 2013 10:55

        Bonjour à tous Je ne pourrai répondre à tous les commentaires mais je vous remercie pour les interventions constructives La position de Vedral ressemble aussi à celle de Berkeley, exister c’est être perçu. Juste une remarque, le calculateur quantique devrait permettre à la science de faire un bon phénoménal, bien au-delà du Tao de la physique. C’est comme dans le jeu de Calvino, il faut disposer des cartes et ensuite, faire tapis, quinte hyper flush pour poker ontologique.

        Et si vous avez aimé ce billet et souhaitez qu’un ai une belle vie, n’hésitez pas à mettre du vert... sauf si vous voyez rouge. Certain se prennent parfois pour Joe Dalton


      • Furax Furax 5 mars 2013 13:52

        Ave Gollum !
        D’accord, bien sûr ! smiley
        Et de Maître Eckhart , toujours, pour le « fun » :
        « Toute distinction est étrangère à Dieu dans la nature et dans les personnes. La preuve en est que la nature est une et est cet Un, et chaque personne est également une et ce même Un que la nature »
        (propos condamnés dans la Bulle de Jean XXII)


      • ffi ffi 5 mars 2013 16:11

        L’accès au « global » ne peut se faire que par l’Être et la Conscience.

        Il peut surtout se faire par la synthèse...
        Mais commencer par la synthèse avant de s’être coltiné la variété des phénomènes particuliers, c’est irrationnel.


      • Gollum Gollum 6 mars 2013 08:58

        La synthèse est de l’ordre de l’intellect et concerne des éléments finis et dénombrés dont on essaye de tirer une unité ou du moins un semblant d’unité. Rien à voir avec le global qui par définition est infini.


      • ffi ffi 6 mars 2013 09:09

        J’avais oublié de me reporter à la définition :
        global (adj) : Qui est considéré en bloc, dans sa totalité, qui s’applique à un ensemble sans considérer le détail.
         
        J’avais tord, parce que je pensais qu’il fallait considérer le détail.
        Vous avez tord, parce que l’ensemble considéré n’est pas nécessairement infini.
         
        D’autre part, si vous considérez l’Être, vous ne tomberez que sur votre propre finitude.


      • Gollum Gollum 6 mars 2013 10:26

        Vous avez tord, parce que l’ensemble considéré n’est pas nécessairement infini.


        Si l’ensemble n’est pas infini il s’agit d’un pseudo global que vous isolez artificiellement de son environnement global justement...

        Global s’oppose à local. Donc votre global non infini est finalement local puisqu’entouré d’autre chose... smiley

      • ffi ffi 6 mars 2013 10:38

        Il y a souvent eu des réflexions sur la capacité de l’homme à penser l’infini.
        L’homme semble toujours voué à un certain réductionnisme étant donné sa finitude (tant spatiale que temporelle).
         
        C’est une question d’humilité que de l’admettre.
        Je ne crois pas que l’on puisse accéder à l’infini par la conscience.


      • ffi ffi 6 mars 2013 11:37

        De toute façon, global est un adjectif,
        donc vous le définissez un peu comme vous voulez en tant que substantif...

        Mieux aurait-il fallu employer le mot adéquat : le Tout.
        Or, nous avons pour définition de la synthèse :
        [P. oppos. à analyse] Opération, méthode par laquelle on procède du simple au complexe, des éléments au tout, de la cause aux effets.
        Ce qui conforte ma position.


      • Francis, agnotologue JL 5 mars 2013 10:32

        Il y a un passage qui m’a intéressé dans cet article, je cite : "la théologie négative des pères cappadociens quelques siècles après JC et la situation de la physique contemporaine. Cette théologie postule qu’on ne peut seulement dire de Dieu ce qu’il n’est pas. Pareillement, on peut dire ce que le monde physique n’est pas alors que se prononcer sur les réalités ultimes fait de la physique une quête similaire à celle de Dieu."

        Le problème, selon moi, c’est que, : ’’ dire ce que dieu n’est pas ’’ serait fastidieux ! (on pourrait épiloguer sur la métonymie). Fastidieux et stérile.

        En revanche, dire ’’ ce que l’univers n’est ’’ pourrait peut-être faire l’objet d’une nouvelle discipline. A voir.

        Au sujet des informations compressées, de programmes qui génèrent l’information, etc, je vous suggère de réfléchir sur la différence qu’il y a entre les nombres rationnels, et les nombres irrationnels, et je ne parle pas seulement des nombres tels que Pi, de ceux qu’on peut définir d’une manière ou d’une autre, mais de tous les réels possibles, inconnus.

        On ne peut pas mettre en mémoire les nombres réels en général, d’aucune manière. De la même façon, il est impossible de créer des générateurs de séries aléatoires. On ne sait que faire du pseudo-aléatoire. J’ai le sentiment qu’il y a là quelque chose à mettre en parallèle à faire avec les pistes que vous explorez.


        • Robert Biloute Robert Biloute 5 mars 2013 11:09

          C’est intéressant et je souscris aux appels à la complexité, mais ne devrait-on pas commencer par abandonner les formules du genre « LE secret de l’univers » ?


          • ffi ffi 5 mars 2013 15:55

            Je ne vous cache pas que je suis assez sceptique quand il s’agit de faire de la science à ce niveau d’abstraction et de généralités.

            La physique consiste d’abord à parler de choses physiques.
            Or, ici, y-a-t-il une seule chose physique qui soit évoquée ?


          • Robert Biloute Robert Biloute 5 mars 2013 19:37

            bonjour ffi
            oui, je suis sceptique aussi, c’est d’ailleurs ça la science pour moi, essayer de prendre du recul, d’évaluer toute chose même les plus évidentes.
            Je sais pour vous avoir lu que vous êtes très critique sur tout ce qui s’est passé après le 18ème (désolé si je résume), pour ma part la mécanique quantique me déplait fortement mais j’en suis venu à me dire qu’effectivement, c’est le mieux qu’on ait trouvé pour l’instant. (la position de Feynman en fait, en substance « Cette théorie est incompréhensible, mais il se trouve qu’elle prédit les résultats d’expérience avec une précision inégalée jusqu’ici »)
            Or la mécanique quantique est propice à toutes les extrapolations, tellement elle libère des concepts qu’on pensait impossibles et incohérents.
            Cela étant dit, et si j’était incorruptible dans le scepticisme, je devrais m’en tenir à la position Feynmann sus mentionnée. Mais bon, extrapoler cela peut aussi être une forme de scepticisme après tout, et quand c’est bien fait cela donne la meilleure SF que je connaisse.
            Il y a bien quelque chose à gratter dans cette notion d’information je pense, comme si nous parvenions pour la énième fois à une certaine limite : cette fois ci ce serait la limite même de nos possibilités d’observations, je trouve cette idée fascinante.
            Quant aux expériences, il faut regarder du côté de l’optique quantique, il y a effectivement des résultats incroyablement choquants, donc très intéressants.


          • ffi ffi 6 mars 2013 09:00

            Si vous voulez, je pense que l’information est une abstraction du réel, sans saveur, ni substance. Or dans le réel, il y a des saveurs et des substances, et c’est justement celles-ci que nos sens peuvent capter. L’information, en informatique, c’est un micro-courant électrique stocké quelque part, ça nous fait une petite chatouille.

            Cependant, je m’intéresse beaucoup à la théorie mathématique du Langage, et il est vrai que le langage peut assembler les informations pour y donner du sens. Mais cette information peut être stockée sur tout type de support (champ magnétique, courant électrique).

            Je suis critique, d’un point de vue scientifique, surtout sur le début du XXème siècle. Le travail de Fresnel au XIXème fut vraiment très rigoureux : il me semble avoir clairement réfuté le corpuscule de lumière Newtonien. J’avoue ne pas comprendre pourquoi ce corpuscule fut réintroduit au début XXème (enfin, si, c’était pour les besoins de Planck dans sa résolution théorique du problème du corps noir vis-à-vis de la catastrophe ultraviolette).

            A mon avis, une hypothèse convenablement réfutée ne devrait pas pouvoir être ressuscitée 75 ans après.

            C’est dommage, cela fait perdre aux physiciens théoriciens la compréhension de ce qu’est la lumière. Heureusement, cette connaissance n’est pas perdue des antennistes.


          • clostra 5 mars 2013 12:12

            Si vous voulez bien me suivre dans la nébuleuse d’Orion, pouponnière d’étoiles, nous pourrions y voir, proche de nous (600 années lumière) un événement dramatique qui ne prendra que quelques secondes, quelques secondes qui en auront pris des milliards pour tenter d’être là lorsque ça se produira : la fin de l’apoptose d’une étoile qui aurait du se produire déjà : 1 extinction d’étoile par siècle et par galaxie, la dernière « de chez nous » remonte à 1500.

            En regardant un documentaire sur le cosmos hier soir, nous était expliqué comment meurent les étoiles pour en faire naître d’autres et « fabriquer » durant cet apoptose et à partir de l’hélium, puis hélium/deutérium, tous les éléments du tableau de Mendelief.

            Un effondrement progressif. De l’hélium/deutérium naissent le carbone et l’oxygène, dans un premier temps, puis d’autres éléments « légers » qui prennent leur temps, enfin dans la phase finale, les éléments lourds tels que l’or, enfin et en quelques seconde le fer, qui laissera après l’explosion de quelques secondes à des températures hors de portée de l’esprit humain, un minuscule éclat très puissant. L’opération est réglée comme papier à musique et ne fait aucun doute sur le déroulement prévisible de l’événement.

            Les projections donneront d’autres étoiles, éparpilleront tous ces éléments constitutifs de nos organismes assagis. Nous sommes évidemment poussières d’étoiles.

            Dans ce documentaire, un jeune chercheur tient un objet qui ressemble à un morceau de tuile, qu’il manipule avec égards : ce morceau de météorite de plusieurs millions d’années contient des acides aminés qu’il juge provenir de la vie sur d’autre(s) planète(s).

            Serait-il évident que la projection de poussières (tir quantique ?) remplace la précision d’un tir unique d’une masse équivalente (tir numérique) ? La poussière ne cherche rien mais elle trouve. Le bourdon n’atteint que la cloche.


            • clostra 6 mars 2013 10:06

              errata :

              la distance de la terre à la nébuleuse d’Orion est de 1270 années lumières

              le bourdon est une cloche, je le remplace par le marteau « captif »

              addundum :

              En procédant par analogie, on peut se demander si - dans l’absolu - le système économique mondial n’aboutira pas (par hasard ou par analogie quantique) à une seule et unique immense fortune. Imaginez contre quelle force de stabilisation nous sommes contraints de lutter !


            • clostra 5 mars 2013 12:25

              Pour être précis : les éléments de nos ordinateurs binaires oui/non obligent à multiplier les « fils » alors que les éléments des ordinateurs quantiques peuvent prendre toutes les valeurs de 0 à 1, soit une infinité de valeurs pourtant toutes exclusives l’une de l’autre.


              • Loup Rebel Loup Rebel 5 mars 2013 13:00

                Bonjour à tous,

                La quête du réel contribue à s’en rapprocher toujours un peu plus.

                Soit on croit à la finitude du monde, on peut alors croire qu’on finira par en faire le tour, et croire que le réel finira par ne plus nous échapper.

                Soit on croit à l’infinitude du monde, alors on ne peut qu’accepter que le réel nous échappe. Ce qui met à rude épreuve l’égo. La tentation est alors immense de trouver des réponses dans un réel de substitution : l’ésotérisme, la mystique, et pour finir Dieu(x).

                L’humilité devrait pourtant nous dicter de rester à notre place de mammifère évolué, très évolué même, mais pas de croire en un Dieu tout puissant avec la prétention de devenir son égal : retour assuré à la case départ avec le mythe d’Adam et Ève...

                À bientôt
                 


                • Francis, agnotologue JL 5 mars 2013 13:34

                  Bonjour Loup Rebel,

                  je ne crois pas que l’on se rapproche toujours un peu plus de ce que l’on pourrait appeler le réel, pas plus que l’on ne se rapproche de l’horizon en montant sur un tabouret ou en avançant vers lui. Mais c’est cela qui est passionnant : la découverte du nouveau paysage ! Ce qui fait que l’on va toujours de l’avant, toujours plus haut, avec enthousiasme ; avec l’espoir de trouver des mondes nouveaux.


                • Loup Rebel Loup Rebel 5 mars 2013 13:47

                  Je vois que nous sommes sur la même longueur d’onde, JL smiley

                  Oui, vous avez raison, surtout si vous croyez à l’infinitude du monde, car par définition, il n’est pas possible de se rapprocher de quoi que ce soit quand on avance ... vers l’infini !


                • Neymare Neymare 5 mars 2013 16:09

                  "L’humilité devrait pourtant nous dicter de rester à notre place de mammifère évolué, très évolué même, mais pas de croire en un Dieu tout puissant avec la prétention de devenir son égal : retour assuré à la case départ avec le mythe d’Adam et Ève...« 

                  Dieu est un terme très galvaudé. Mais comme l’indique ce genre d’article ou les mystiques millénaires, ce terme revet une autre acceptation que celle des religions qui ont beaucoup trop anthromorphisé (je ne sais pas si ça se dit mais peu importe ) ce concept.
                  Le concept de Dieu tel qu’il est défini dans ce genre d’article ou dans les mystiques asiatiques représente l’ensemble du système :
                  la plupart des métaphysiques (et la physique depuis quelques années) considèrent que le système (du moins l’univers visible pour la science) est un. C’est à dire que le fait de se sentir séparé du reste du système n’est qu’une illusion (que l’on peut d’ailleurs dépassé par l’expérience). Ce système étant un et unique chaque partie disposerait de la totalité de l’information (à la manière d’un hologramme).
                  C’est ce système que l’on nomme dans ce genre de publication métaphysique »Dieu« pour lui donner un nom qui puisse etre représentatif de ce qu’il est (c’est à dire tout). Ce système ayant visiblement une existence tangible on est bien obligé d’admettre qu’il existe.

                  La prétention pour la société humaine de devenir son égal est bien sur ridicule en revanche, en tant qu’humain et donc partie de ce système, il est possible d’accéder à l’information générale (en plus de l’information particulière qui est notre mémoire ou le flux d’information visible de ce monde). Toutes les mystiques (hormis les trucs bidons genre la scientologie) ont pour but final d’atteindre un état de conscience nous permettant d »accéder à cette information (et à la félicité qui est l’état de conscience basal du système)


                • clostra 5 mars 2013 14:19

                  Il me semble que la théorie imagée sur laquelle vous vous appuyez pour écrire cet article complique les choses plus qu’elle ne les simplifie.

                  En bref, il s’agirait de « trapper » le hasard qui comme chacun sait (à part certains) n’existe pas.

                  Par contre, que la matière se transforme en forme selon le mode quantique, me convient et paraît la voie la plus « naturelle » (contraire de « forcée ») :

                  Ce que nous observons, c’est la cohérence, la pertinence.

                  Mais, en chemin, tout n’est pas bien entendu ni pertinent, ni cohérent. Ce serait la « coquetterie » de l’univers. Une coquetterie payante puisque le pertinent, le cohérent finit par se rallier l’énergie de ce qui ne l’est pas, simplement parce que lui, l’est.

                  Que se passe-t-il dans cet espace-temps de l’avant cohérence/pertinence ? certains l’aurait appelé « démon de Maxwell » et en auraient rejeté l’hypothèse quasi farfelue. Pourtant, il existe bien : et fait son boulot de démon de Maxwell en utilisant des filtres, des filtres de pertinence/cohérence et au bout du compte : il récolte sa pitance ! : un surplus d’énergie !

                  Imaginez-vous baignant dans ce processus qui mène à la pertinence/cohérence. Vous flottez là alors que les choses s’assemblent et que ce démon est sur le point de récupérer l’énergie du tri : vous voilà soudain embarqué dans un voyage qui vous dépasse, qui dépasse l’entendement : un trou de ver ou plutôt un ver de trou, qui vous mène « autre part » défiant toutes les lois de la physique que vous connaissez. Sauf que vous savez de quoi il s’agit : le démon récupère l’énergie qu’il a « dépensé » à faire son tri. En macro, on parlerait d’attraction.

                  C’est ça qu’il faut imaginer : comment la pertinence/cohérence récupère tout à son profit. La stabilisation de la forme.

                  Par ailleurs - une piste peut-être, j’espérais trouver une carte de France déformée en schéma de sa densité de population, pas de chance, alors je me rabats sur la représentation du cortex somesthésique qui fait de nous des être quasi monstrueux...

                  http://www.vetopsy.fr/sens/soma/images/homunculus.gif

                  représentation d’une invisible réalité.


                  • ffi ffi 5 mars 2013 16:00

                    Tant que vous ne comprendrez pas que l’information (la forme interne) dans la matière est électrique, vous ne comprendrez jamais rien à rien, ni à la matière, ni à l’inertie, ni au vivant.


                    • Bernard Dugué Bernard Dugué 5 mars 2013 21:15

                      présentez vous au comité Nobel puisque vous comprenez tout et surtout, tachez d’apprendre un minimum d’éducation. Ce n’est pas en lançant à l’auteur qu’il ne comprend rien que vous pouvez engager un dialogue. D’autant plus qu’une autre règle de conduite sociale s’applique ici comme ailleurs. Nous ne sommes pas obligés d’obéir à vos injonctions narcissiques et de discuter de votre sujet. Ecrivez un article si vous voulez mais laissez les gens discuter du thème développé dans le billet. Je suis consterné, on dirait que vous avez 15 ans d’âge mental


                    • ffi ffi 6 mars 2013 08:38

                      Il me semble qu’ici on a le droit de commenter, y compris les articles avec lesquels on est en désaccord... Il me semble que ce genre de réflexion, très commune actuellement, nous emmène droit dans un cul de sac. J’en informe les lecteurs.

                      J’ai longtemps placé la réflexion au même plan que le vôtre, quand je lisais beaucoup de revues scientifique. Mais après réflexion, il me semble que cette démarche est illusoire : elle confine à rester dans l’imaginaire, à se perdre en hypothèses, et surtout... à ne jamais mettre la main à la moindre expérimentation physique.

                      Si on veut coller à la démarche hypothético-déductive, il faut se restreindre à ne faire que des hypothèses qui soient immédiatement vérifiables, par l’expérimentation.
                      C’est ainsi que la science a progressé.


                    • Gollum Gollum 6 mars 2013 09:05

                      Je ne donne pas cher d’un univers où l’information se déplacerait par l’électricité. Il serait particulièrement mal géré...


                      La notion d’un univers Un comme le propose l’intrication quantique (et validée par Alain Aspect) a quand même une autre gueule...

                    • ffi ffi 6 mars 2013 09:15

                      L’information se déplacerait à la vitesse de la lumière.

                      Dans votre corps, comment se transmet l’information ?


                    • ffi ffi 6 mars 2013 09:18

                      Pour l’expérience d’Aspect :
                      c’est qu’il modélise deux photons, alors qu’il n’y a qu’une onde.


                    • Gollum Gollum 6 mars 2013 10:20

                      Pour ce qui est de l’intrication quantique la vitesse de la lumière est celle d’un escargot...



                      Et surtout bien lire le paragraphe Expériences récentes.. J’en tire notamment cette phrase :

                      Si l’expérience d’Aspect impliquait qu’un hypothétique signal de coordination se déplace deux fois plus vite que c, celle de Genève arrivait à 10 millions de fois c.

                      Quant à l’argument de l’électricité au niveau du corps il s’agit d’un pseudo argument vu la petitesse du corps. On sait pertinemment que l’électricité peut être support d’information la technologie CPL est là pour le montrer, mais à l’échelle de l’Univers ça ne tient plus...

                      Les expériences d’intrication quantique montrent bien que l’Univers est un Tout indivisible ce qui a toujours été affirmé par les gnoses antiques, notamment le Corpus Hermeticum. Je conçois que cela vous chagrine mais c’est un fait.


                    • ffi ffi 6 mars 2013 10:59

                      Evidemment, si vous supposez que les deux extrémités du rayon lumineux sont des particules, vous aurez cette impression.

                      Mais en fait, le rayon lumineux est une onde qui se propage de proche en proche : celle-ci garde les mêmes propriétés de polarisation de bout en bout.

                      C’est un peu comme si vous émettiez un son sur 30 km dans deux directions, puis que vous mesuriez la fréquence de deux « phonons » à chaque extrémité, en imaginant que la fréquence du son est une donnée locale : vous vous diriez « mince alors ! Les phonons se communiquent leur fréquences à une vitesse supérieure à la vitesse du son ! ».
                       
                      L’expérience d’Aspect est précisément la réfutation de la dualité onde/corpuscule pour la lumière.
                      Il n’y a pas deux photons, mais une seule onde.

                      L’interprétation de la Quantique, dans certains de ses aspects, est en effet assez conforme aux pensées gnostiques, et il est logique que le début du XXème siècle, très travaillé par la gnose (ex : théosophie), ait abouti à ce genre d’interprétation. Cependant, cette interprétation est fausse.
                       
                      D’autre part, en MQ, l’intrication ne concerne que quelques cas particuliers, spécifiques. Il ne faudrait pas croire qu’elle concerne tous les phénomènes physiques. Donc on ne peut pas en généraliser la porté au Tout tel que vous le faites.


                    • ffi ffi 6 mars 2013 11:12

                      Note :
                      1° vent solaire = flux de particules chargées.
                      communication électrique soleil/terre = courant de Birkeland.


                    • ffi ffi 6 mars 2013 11:16

                      D’autre part, regardez la photo de mon profil : Il s’agit de la double queue cométaire.
                      La blanche est une queue de poussière. La bleue est une queue ionique (c’est à dire une décharge électrique à travers l’espace). La queue bleue est toujours dans la direction opposée au soleil.


                    • Gollum Gollum 6 mars 2013 15:59

                      Bon je commence un peu à fatiguer là.. (Dugué doit se marrer..)


                      L’expérience d’Aspect est précisément la réfutation de la dualité onde/corpuscule pour la lumière.
                      Il n’y a pas deux photons, mais une seule onde.

                      S’il y a dualité onde/corpuscule c’est parce que des expériences induisent cela. Tantôt la lumière se comporte de façon corpusculaire, tantôt de façon ondulatoire...

                      L’interprétation de la Quantique, dans certains de ses aspects, est en effet assez conforme aux pensées gnostiques, et il est logique que le début du XXème siècle, très travaillé par la gnose (ex : théosophie), ait abouti à ce genre d’interprétation. Cependant, cette interprétation est fausse.

                       Alors là ! Voir dans la théosophie d’Alice Bailey un courant ayant pu influencé le monde scientifique, c’est bien mal connaître les hommes de science. Qui sont d’ailleurs parvenus à cette dualité onde/corpuscule malgré eux et en traînant des pieds parce qu’ils ne pouvaient pas faire autrement.


                      D’autre part, en MQ, l’intrication ne concerne que quelques cas particuliers, spécifiques. Il ne faudrait pas croire qu’elle concerne tous les phénomènes physiques. Donc on ne peut pas en généraliser la porté au Tout tel que vous le faites.


                      Je ne crois pas non. Il ne s’agit pas de cas particuliers mais d’un aspect fondamental de l’Univers qui était d’ailleurs complètement unifié au moment du Big Bang. Les frères Bogdanov expliquent cela très bien dans leurs ouvrages de vulgarisation. C’est la soupe primitive du Big Bang qui a fait que toutes les particules étaient en interrelation mutuelle et cela s’est conservé.


                      Je précise que des expériences récentes ont montré que non seulement l’intrication quantique est valable dans l’espace mais aussi dans le temps. L’intrication quantique transcende donc l’espace et le temps. On a donc bien un monde Un avec un passé qui est « encore » là et un futur qui est « déjà » là...


                      Mais je conçois que pour un tempérament « saturnien » comme vous, qui aimez les choses fixes, vous vous sentiez déstabilisé... smiley


                    • ffi ffi 6 mars 2013 18:13

                      On a bien quelques cas d’intrication donnés par ici, mais hélas c’est trop imprécis pour que l’on puisse en tirer des considérations générales.

                      Pour ce qui concerne l’énergie et le temps, j’ai lu cela aussi sur la page wikipedia consacré à l’expérience d’Aspect. Hélas, en l’absence de dispositif expérimental qui montrerait ce qui est mesuré exactement, l’affirmation reste très floue, et il m’est donc impossible de fonder là-dessus une réflexion rigoureuse.
                       
                      Pour l’expérience d’Aspect, c’est bien la démonstration qu’il y a bien une seule onde et pas deux particules distinctes. C’est d’ailleurs cela le concept d’intrication : les deux objets sont inséparables. Pourquoi donc continuer de parler dans ce cas de deux objets ? Il suffit de parler d’un seul... Et dans ce cas, parler d’une seule onde lumineuse suffit.
                       
                      La dualité onde/corpuscule ne vient pas vraiment de constations expérimentales (onde de quoi ? corpuscule de quoi ?). Relisez donc les motivations de De Broglie. Ca découle d’une analogie théorique dans sa thèse, jugée assez ridicule par l’académie, mais qui l’a quand-même accepté parce que c’était un Prince de Broglie, puis qui fut mise en avant par Einstein.
                       
                      Mais l’onde et le corps en physique sont des objets biens différents.
                      Un corps peut participer d’une onde, sa vitesse et sa position peuvent prendre des valeurs périodique dans le temps et dans l’espace : Si une masse oscille au bout d’un ressort, et qu’on regarde son état dans l’espace des phases (qui consiste en un espace mathématique à 6 coordonnées, 3 de positions, 3 de quantité de mouvement), on verra en effet une figure périodique, mais cela ne signifie pas pour autant que cette masse est onde...

                      De fait, une onde est une variation périodique d’une qualité pour un corps.


                    • ffi ffi 6 mars 2013 18:22

                      Vague = variation périodique de la hauteur d’un plan d’eau.
                      Son = variation périodique de la pression dans l’air ou variation périodique de la tension d’une corde.
                      Lumière = variation périodique du champ électromagnétique dans un corps.
                      Il y a encore bien d’autre types d’onde, comme dans les plasmas.


                    • Francis, agnotologue JL 6 mars 2013 18:34

                      Vous manquez de rigueur, ffi : vos définitions seraient incompréhensibles pour quelqu’un qui ignorerait ce qu’est une onde, une vague, un son, un rayon lumineux.

                      Vous ne voyez pas qu’il y manque quelque chose ?


                    • ffi ffi 6 mars 2013 21:55

                      Vous pensez vraiment ?
                      Qui n’a jamais vu onde produite par la pierre tombée dans l’eau ?
                       
                      Qu’est ce qui serait mieux compréhensible selon vous ?

                      Moi, tout ce que je dis, c’est que parler d’une onde sans évoquer ce qui ondule, non seulement c’est incompréhensible, mais en plus ce n’est pas rigoureux. Cela n’a juste physiquement aucun sens.


                    • Francis, agnotologue JL 7 mars 2013 08:30

                      ffi,

                      vous ne voyez vraiment pas ?

                      Par exemple : " Vague = variation périodique de la hauteur d’un plan d’eau"

                      Ce n’est pas la hauteur varie du plan d’eau qui varie périodiquement, ça ce serait une définition des marées.

                      Pour une définition plus précise, il faut tenir compte des connaissances de ceux à qui l’on s’adresse, et du sens que l’on veut préciser. Et pour parler à des ignorants complets sur le sujets, ma matinée ne suffirait pas à élaborer une définition universelle.

                      Mais si l’on s’adresse à des marins, la première précaution est de distinguer entre les vagues, les lames ou la houle d’une part, les mascarets, les barres, etc. d’autre part ; et les autres vagues, crées par des phénomènes non naturels comme les vagues d’étraves, les vagues artificielles dans les bassins spécialisés, etc.


                    • ffi ffi 10 mars 2013 00:49

                      La marée est une vague, d’un certain point de vue, de fréquence semi-diurne.
                      J’avais écrit « plan d’eau », pensant au sens « lac », « étang ».

                      Mais c’est vrai que « plan d’eau », ça fait penser à eau plane, d’où l’ambiguïté d’évoquer la hauteur qui vous a frappée, je suppose.

                      vague = variation périodique de la hauteur dans une étendue d’eau.
                      Dans le sens : La crête de la vague est plus haute que son creux.

                      Après, il y a plusieurs type d’onde : le mascaret, par exemple, est une onde progressive.

                      Bref : ondulation = variation périodique d’une grandeur physique dans l’espace et dans le temps.

                      C’est pour cela que si l’on veut définir correctement une onde, le minimum est de préciser la grandeur physique qui connaît ces variations périodiques.
                       
                      C’est tout le problème de la quantique : qu’est-ce qui ondule ? Quelle grandeur physique ?
                      Ceci ne fut jamais précisé...


                    • clostra 10 mars 2013 12:04

                      @bernard dugué

                      Il ne faut pas prendre la mouche lorsque ffi s’énerve un peu sous l’effet de ses hormones...et en vient aux injonctions.

                      On est tous là, un peu bêbêtes à essayer de comprendre l’univers...

                      La discussion qui suit est intéressante, surtout lorsque parlant de quantique, on en vient à l’unité, à l’unifié de départ (l’état d’équilibre étant le point le plus instable et la pichenette de départ continuera de nous intriguer).

                      Nous partons de 1 pour arriver au multiple, avec quelques éléments, quelques pistes. Le 1 devient quantique quand il « explose » en des milliers de milliards qui continuent à former un tout. Un tout qui « reste en mémoire » (ça fait un peu anthropomorphique), avec un petit air de désinvolture qui quelque part cacherait bien son jeu.

                      Quelques éléments : on parlait de pouponnière d’étoiles, de la transformation programmée d’une étoile devenant super nova pour finir en pulsar (c’est bien ça ?). Le programme d’effondrement d’une étoile dans une cascade d’éléments prévisibles dans leur ordre d’arrivée et prévisibles selon le tableau de Mendelief (il est assez intéressant d’approfondir les proportions de ces éléments constitutifs de la vie, humaine pour parler de ce qu’on dit de cette créature « supérieure », pourquoi nous ne sommes pas, ni les martiens ou autres constitués à partir du silicium, très proche dans ses propriétés du carbone (ne pourrions-nous trouver de ces êtres dans l’univers ? à quelle température ? quoi que ? non !)

                      Tout d’abord le carbone et l’oxygène (premier maillon), puis l’azote etc Oui nous avons bien de l’or en quantité infime, nécessaire au bon fonctionnement de notre organisme (surtout celui des petits garçons...), reste l’énigme du fer, symbole de la force et de la santé .

                      Ceci ferait penser qu’on n’est pas tout à fait dans un jeu de combinatoire qui « organiserait » l’espace et le temps, quoique, non...la lumière des origines n’est pas une mince affaire.

                      Je reste donc en « macro » pour y voir un déterminisme constitutionnel.

                      « L’homme est un dieu tombé qui se souvient des cieux » Lamartine


                    • clostra 10 mars 2013 12:12

                      NB j’évacue du même coup les aléas d’un jeu trigonométrique (toutes les valeurs de 0 à 1) combinatoire autonome dont la seule raison d’être serait la pichenette de départ.

                      Marre d’être tout seul dans un espace réduit à quasi rien ? Trop lourd (trop pesant) de n’être rien ?


                    • clostra 10 mars 2013 13:32

                      A vrai dire, pourquoi ces questions nous paraissent fondamentales ?

                      Est-ce que d’y répondre donnera plus de sens à l’univers (je songeais qu’il aurait du - puisque unique et entouré de vide - se déployer de façon tout à fait symétrique et peut-être plus lisible : d’où sans doute la question des autres univers alentours ?

                      La vérité est que nous, nous sommes (vraiment) créateurs de quelque « chose » de nouveau (de différent), d’improbable : c’est nous qui mettons (rajoutons ??) du hasard dans la création originelle.

                      Oh ! nous sommes très limités, dans l’espace et dans le temps, mais dans ce « cocon » humain nous aurions notre mot à dire.

                      Pas n’importe quel mot probablement : des mots qui s’accordent avec le reste de la création originelle et c’est là où nous buttons, probablement simplement à court terme.

                      Exemple (ça va me soulager d’un peu d’énergie) : lorsque l’industrie pharmaceutique fait n’importe quoi, nous en pâtissons. Conclusion : ça ne s’inscrit pas dans l’ordre de la création originelle. Pourtant certains auront été de bonne foi, avec toutefois, une famille à nourrir.

                      D’où notre penchant pour la méthode des essais et des erreurs, ce que ne se permet pas la création originelle. Errare humanum est perseverare diabolicum.

                      Comment, en préservant notre identité et notre différence, nous inscrivons-nous dans le « dessein de l’univers » ?

                      Ce qui fait revenir à la question fondamentale.


                    • ffi ffi 5 mars 2013 17:18

                      Démonstration de l’ineptie en terme scientifique de la démarche proposée :

                      Y-a-t-il une seule idée d’expérience physique qui puisse en découler ?


                      • Ecométa Ecométa 6 mars 2013 08:51

                        D’une manière générale se pose alors le problème Ontologique, puis Déontologique, même Ethique, d’un savoir totalement incertain et sur lequel il nous faut pourtant avoir dans la mesure du possible quelques certitudes ! Ainsi, comprendre la réalité, simplement « Savoir » : mais dans quel but ? Pour mieux agencer, mieux agir, en plein entendement, pour le bien commun, pour le mieux, en toute intelligence ; en intelligence ou plutôt en « malignité » afin de mieux manipuler pour abuser ?

                        Au-delà de l’erreur et de l’illusion du savoir toujours possibles, thème cher à Edgar Morin, il y a belle lurette, et c’est à tout point de vue bien plus pernicieux, que nous ne cherchons plus réellement à comprendre la réalité mais uniquement à la manipuler : manipuler la nature, mais aussi les états de nature qui ont émergé… dont la nature humaine elle-même !

                        Il n‘est pas nécessaire de chercher midi à quatorze heure, le « tout universel » est « écosystémique » ce qui veut dire énormément de choses importantes, primordiales, fondamentales, mais dont notre époque moderne au modernisme paroxysme de modernité et plus simple modernité qui rejette le fondamental se moque éperdument ! C’est simple, même simpliste, positivisme technoscientiste oblige, méthodologie dite du « comment sans le pourquoi », il n’y aurait plus causes fondamentales, primordiales, tout simplement ontologiques, mais que des conséquences sur lesquelles il nous suffit d’agir ! C’est la raison pour laquelle nous ne faisons qu’ajouter des conséquences à des conséquences et forcément des problèmes à des problèmes ; quant au fonds, au fondamental, c’est du temps de perdu car la conception du monde n’est pas naturelle mais définitivement scientifique !

                        Ce que vous appelez « les jeux de l’information » n’est rien d’autre que l’ensemble des interactions et interdépendances complexes et dynamiques, « systémiques et écosystémiques », qui existent entre les éléments composants et l’élément composé ! Tout s’entretient, tout se complémente : pourquoi savoir comment … pour intervenir et modifier le processus ? Il y a interaction et interdépendance et c’est suffisant de le savoir !

                        Il faudrait déjà, à ces savants, mais pas qu’eux, aussi à nos économistes, nos politiques, nos dirigeants en tout genre qui se prennent pour des savants alors qu’ils ne savent que peu de chose en réalité ; il leurs faudrait intégrer culturellement les acquits intellectuels du XX è siècle (théorème d’incomplétude de Gödel et Chaitin, d’incertitude ou d’indétermination d’Heisenberg, d’impossibilité d’Arrow). Des acquits intellectuels qui sont issus des conclusions hautement philosophiques de la physique quantique qui  limitent la connaissance tant dans le raisonnement que dans celui de l’action. Il n’y a pas que les mathématiques (incomplétude des mathématiques) qui comptent, compte aussi la philosophie : l’Ontologie des choses !

                        C’est la modestie, s’inspirer du sage Socrate, le relatif et non l’absolu, voire la remise en cause toujours possible, forcément l’introspection et la rétroactivité, tout ceci qui devrait s’imposer face à la certitude absolue et à cette fuite en avant imbécile que nous pratiquons de façon rationaliste à la perfection.

                        Le problème de notre savoir c’est l’ « individualisme méthodologique » d’une science qui confine au scientisme et la spécialisation spécieuse !

                        Comprendre la réalité, celle ontologique des choses pour ce qui concerne les affaires humaines, sociétale, pour s’adapter à cette réalité et non aller contre ; sauf à vouloir construire des réalités particulières, spécieuses, fallacieuses, négationniste, à manipuler la réalité comme en économie avec cette méthodologie dite du « comme si que » des économistes de l’école libérale de Chicago qui entendent bien imposer, et finissent par imposer leur propre vision de la chose économique, leur propre réalité basé sur leur seule leur pure croyance, leur dogme, et, peu importe la réalité ontologique et déontologique de l’économie, qui, par nature n’est pas mathématique mais sociétale humaine car sans société humaine il n’y a pas d’économie humaine possible… sauf à nier l’Humain !

                        Au plan de la physique, comme au plan métaphysique humain, tout est « système » et « écosystème » : tout est relatif ; et la systémie devrait être enseignée dès que possible ! Le système à ceci de particulier c’est qu’il représente à la fois l’unité de l’élément composé et l’unité de l’élément composant : la systémie c’est l’unité du savoir !

                        La physique quantique par le biais des acquits intellectuels du XX è siècle nous apprend l’immense complexité des choses de la réalité ; elle confirme aussi le paradigme d’écologie (écosystémie) tant en matière de conception qu’en matière d’action !

                        Pour ma part je considère que tout est système et écosystème car rien, pas une chose, pas un élément du vivant, pas un élément de la matière, de l’infiniment petit à l’infiniment grand, pas une cellule pas un atome… rien absolument rien n’existe par lui-même et pour lui-même ; ce qui renvoi l‘individualisme méthodologique de la science comme seule méthode, comme exclusive, totalement inepte !

                        Pour comprendre il conviendrait déjà d’enseigner, et ce serait alors un sacré chambardement, qu’il n’y a pas d’ « absolu » que tout est relatif : que tout est contingent ! L’absolu, et ce n’est pas là un absolu mais une réalité constatable tous les jours dans n’importe quel domaine ; l’absolu est impossible dans un univers ou un monde en perpétuel évolution !


                        • Gollum Gollum 6 mars 2013 09:19

                          J’ai envie de réagir sur cet éloge du systémique en disant que la première conséquence de cet état de choses, d’un univers entièrement systémique où les choses sont interdépendantes les unes d’avec les autres, c’est le renoncement à la volonté de puissance. 


                          Car en effet, in fine, on ne sait jamais où l’on met les pieds.. Il suffit de bien observer le monde moderne pour s’apercevoir qu’à chaque fois que l’on croit avoir trouvé quelque chose de formidable, mille effets pervers sortent comme par enchantement de la boîte de Pandore ainsi ouverte. Le nucléaire, l’industrialisation à outrance, bon les exemples sont tellement nombreux et évidents que ce n’est même pas la peine d’insister..

                          Toute autre serait une attitude où l’on observerait la Nature en profondeur et où au lieu de vouloir la dompter et la maîtriser, on essayerait de l’imiter. C’est la façon d’être des anciens alchimistes qui avaient vis à vis de la Matière une attitude de profonde dévotion et d’admiration sans borne. Mais évidemment ils savaient que la Nature était intelligente et le reflet de la perfection divine. En conséquence ils respectaient celle-ci et ne se seraient pas amusé à inventer la bombe nucléaire et à la tester dans la foulée comme l’a fait l’homme d’aujourd’hui..

                        • Ecométa Ecométa 6 mars 2013 12:08

                          Il s’agit plus d’un éloge à l’écosystémie état de la « Nature »…quant à la systémie appliquée par l’Humain à ses affaires… c’est plus du systématique que de la systémie dont les principes ne sont pas respectés car non enseignés ou alors totalement dévoyés !

                          Il n’y a pas de notion de domination dans la nature : de quelle volonté de puissance voulez-vous parler ? Est-ce celle de l’Humain et d’une nécessaire modestie de sa part … alors oui !

                          Bien sûr que la nature est intelligente… encore que le terme soit impropre : la nature est au-delà de l’intelligence ! Quant au reflet de la perfection divine… là le terrain est risqué, voire même miné ! La perfection n’existe pas car dans un monde en perpétuelle évolution la perfection serait le signe de la fin…  la Nature elle-même, qui est contingente, est imparfaite car non-finie !



                          • bellafago bellafago 7 mars 2013 19:29

                            Naif...

                            l’Information, ne pourrait elle se « propager », sous forme d’ADN quantique ? simple question.

                            @+


                            • ffi ffi 10 mars 2013 01:12

                              L’ADN conduit l’électricité. (C’est d’ailleurs comme cela qu’on le déplie - voir électrophorèse). l’ADN a une forme double-hélicoïdal, comme serait la trajectoire d’un atome de positronium dans le champ magnétique.

                              Sauf que sur les bords, il y a des acides (H3O+), et au centre, il y a les bases (OH-).
                               
                              C’est Luc Montagnier qui affirme avoir reconstruit de l’ADN à distance, entre deux tubes à essai, par un montage formé d’un circuit électrique assez simple, à base de résonance. C’est que l’eau elle-même est toujours dissociée électriquement, et peut donc très bien avoir ses petits circuits électriques internes au niveau microscopique (H3O+/OE-), bien que ceux-ci soient invisibles, puisqu’il ne s’agit que l’eau.

                              Donc, il suffirait de « transporter » par onde électromagnétique la texture des mouvements électriques autour de l’ADN contenu dans une première éprouvette, pour engendrer les mêmes circulations H3O+/OE- dans une seconde éprouvette composée d’eau pure.

                              En y ajoutant ensuite les briques de bases de l’ADN, celles-ci vont se conformer à ces circulations H3O+/OE-, et donc former l’ADN de la première éprouvette dans la seconde.
                               
                              L’information, la forme interne, de la matière est liée à la « texture » des champs / potentiels électrique et magnétique.


                            • zomboid zomboid 10 mars 2013 01:21

                              Si çà lui échappe c’est qu’il a du gras sur les doigts.


                              • soi même 10 mars 2013 19:55

                                Je crois que si Dieux est un physicien, il n’appréciait pas votre papier.

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