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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > L’âge d’or du western hollywoodien

L’âge d’or du western hollywoodien

Le western apparaît au tout début du cinéma mais c’est à partir de 1939 avec "La chevauchée fantastique" de John Ford, que l’intérêt pour ce genre grandit auprès du public et des producteurs de cinéma. 

Cette même année sortent deux autres westerns importants, "Les conquérants" de Michael Curtiz et "Jesse James" d’Henry King.

Mais si le western prend son essor aux USA à cette période, ce n’est pas du tout à fait du au hasard. En effet en 1939 l’Europe s’enlise dans la guerre, la position isolationniste des américains les fait se concentrer sur leur passé avec la conquête de l’ouest, mais aussi avec des films comme "Autant en emporte le vent" (Victor Fleming).

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Film après film, les cinéastes prennent conscience qu’au travers du western il ne s’agit plus seulement de faire référence à l’histoire de l’Amérique, mais de traiter également des questions du temps présent ainsi que du comportement de l’être humain.

Le maître du genre reste sans conteste John Ford, qui avait déjà signé de nombreux westerns du temps du muet. Au delà de "La chevauchée fantastique" cité plus haut, son premier chef-d’oeuvre, il réalisera à lui seul quelques uns des plus grands films du genre. On citera "La Poursuite infernale", "Le Massacre de Fort Apache", "La Charge héroïque", "Rio Grande", "L’Homme qui tua Liberty Valance", "Les Cheyennes", et "La Prisonnière du désert ", souvent considéré comme le meilleur western de l’histoire.

Mais pour rendre hommage à ce genre j’ai fait le choix de ne vous montrer qu’un seul film par réalisateur, et ceci sur une période de 20 ans, ce qui correspond à l’age d’or du western hollywoodien.

Après "La chevauchée Fantastique" de John Ford, film inspiré de "Boule de suif", de Guy de Maupassant, voici "La caravane héroïque" ( 1940), de Michael Curtiz.

Connu jusqu’ici pour ses films d’aventures ( "Capitaine Blood", "La Charge de la brigade légère", "Les Aventures de Robin des Bois"), le futur réalisateur de Casablanca nous offre ici son meilleur western avec en héros principal son acteur fétiche, Errol Flynn. L’histoire se situe pendant la guerre de Sécession.

Autre grand touche à tout du cinéma américain, voici Raoul Walsh avec "La Charge fantastique" (1941) .

On retrouve encore Errol Flynn qui incarne ici le général Custer.

 
J’ai choisi également "L’Étrange Incident" (1943) de William Wellman, avec Henry Fonda.

William Wellman revient sur le thème du lynchage, déjà traité par exemple dans Fury par Fritz Lang, mais cette fois par l’intermédiaire d’un genre qui a surtout habitué le spectateur à n’être considéré que comme un simple divertissement.

Duel au soleil (1946) de King Vidor, avec Jennifer Jones, Joseph Cotten, Gregory Peck.

Cette histoire d’amour fou et de femme fatale pourrait paraître excessive, mais la splendeur des images, la réalisation et le talent des interprètes en font un film magistral, très audacieux pour le prude cinéma hollywoodien de l’époque.

La Rivière rouge (1948) de Howard Hawks, avec John Wayne et Montgomery Clift. 

L’un de mes westerns préférés.

Ici Hawks ajoute une évidente dimension psychanalytique à tous les ingrédients habituels du genre. Nous assistons à l’opposition entre Wayne et son fils adoptif, magnifiquement incarné par le débutant Montgomery Clift. A noter que dans cet univers d’hommes,c’est un personnage féminin qui au final se révélera être la solution à ce conflit.

Hawks réalisera d’autres excellents westerns comme "La captive aux yeux clairs" (1952) et surtout "Rio Bravo" (1959).

"Winchester 73" ( 1950) d’Anthony Mann, avec James Stewart .

Ce film ouvre la collaboration fructueuse entre Mann et Stewart. En effet, on retrouvera à 4 autres reprises ("Les Affameurs" (1952), "L’Appât" (1953), "Je suis un aventurier" (1954) et "L’Homme de la plaine" (1955)), l’association des deux talents pour d’autres westerns de grande qualité.

On doit aussi à Anthony Mann "L’homme de l’ouest" (1958) ; avec Gary Cooper

"La flèche brisée" (1950) de Delmer Daves, avec James Stewart.

Ce film est l’un des premiers qui montre les Indiens sous un angle positif. Il allait entraîner derrière lui d’autres westerns qui réhabilitent totalement ce peuple.

"L’Homme des vallées perdues" (1953) de George Stevens, avec Alan Ladd.

Dans une vallée perdue du Wyoming, le vieux Ryker sème la terreur parmi les fermiers pacifiques. De passage dans la commune, Shane, un aventurier se lie avec Starett qui l’accueille chez lui.

"Le Jardin du diable"(1954) d’Henry Hathaway, avec Gary Cooper, Susan Hayward et Richard Widmark.

Une femme engage trois hommes pour délivrer son mari, coincé dans une mine d’or.

Tient-elle absolument à sauver son mari ou est-ce l’or qui l’intéresse ? L’aime-t-elle encore ou est-elle prête à partir avec le premier aventurier venu ?

Le début des années 60 voit les derniers grands classiques du western, bientôt de nouveaux réalisateurs vont faire évoluer le genre. On pense tout particulièrement à Arthur Penn (Le gaucher, Little Big Man) ou Sam Peckinpah (La Horde Sauvage, Pat Garrett et Billy le Kid) .


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15 réactions à cet article    


  • caillou40 caillou40 9 août 2014 09:43

    Et tout fut remis en question avec...Il était une fois dans l’ouest...il me semble.. ?


    • fatizo fatizo 9 août 2014 19:48

      Oui, c’est ce qu’on a appelé le « western spaghetti ». Mais des réalisateurs américains ont également fait évoluer le genre.


    • caillou40 caillou40 10 août 2014 07:40

      Par fatizo...C’est vrai, mais ce film a sa sortie à révolutionner le genre (pour son époque)... ?


    • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 9 août 2014 12:05

      Bonjour Fatizo .
      Souvenirs des mardi soir des 80’ ...
      http://youtu.be/qyAPM5DWVS8.


      • fatizo fatizo 9 août 2014 19:53

        Bonjour Aita Pea Pea,

        Tout Eddy ...

      • cardom325 cardom325 9 août 2014 17:25

        un seul film par réalisateur.......John Huston : le vent de la plaine( Unforgiven) ...sublime


        • cardom325 cardom325 9 août 2014 17:29

          j’oubliais...............les grands espaces de William Wyler (1958)


          • fatizo fatizo 9 août 2014 20:04

            A dire vrai, je ne connais pas ce western d’Huston . Par contre j’ai vu « Les grands espaces », mais je ne le situerais pas dans les tous meilleurs westerns. 

            J’aurais pu aussi inclure « Le train sifflera 3 fois » de Fred Zinneman ou encore « Johnny Guitar » de Nicolas Ray, etc...

          • Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 9 août 2014 21:29

            Ces films provoquent chez moi une intense nostalgie, c’est presque douloureux. Mais cela est compensé par la sensation de liberté inspirée par ces grands espaces, et l’image de l’homme à cheval, galopant dans la plaine arides ou de vertes vallées, entourées de montagnes mystérieuses, portant sur sa monture de quoi vivre plusieurs semaines, pourvu qu’il trouve un point d’eau pour faire son café et cuire ses haricots secs. 


            • fatizo fatizo 10 août 2014 11:08

              Belle évocation de la scène classique du cow-boy, le soir, au coin du feu.


            • Fergus Fergus 9 août 2014 21:42

              Bonsoir, Fatizo.

              Cela fait au moins un quart de siècle que je n’ai pas regardé de western tant j’ai été gavé autrefois par ce genre, et cela malgré d’excellents opus comme « L’homme des vallées perdues » cité dans l’article, « 3 h 10 pour Yuma » ou « Rio Bravo ».

              Une exception toutefois : les western spaghetti que je regarde toujours avec autant de plaisir. Ceux de Sergio Leone, bien sûr, mais aussi ce petit bijou d’humour qu’est « Mon nom est Personne ».

              Merci pour cette évocation.

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