En temps de crise et de catastrophes, un mot revient comme un rappel aux consciences : solidarité. Le terme, dans son usage politique, remonte à la révolution de 1848, révolution sociale après la révolution bourgeoise de 1789. Mais le rappel de ce devoir des individus à l’égard des autres trouve sa source dans la tradition chrétienne d’une part, dans la tradition des socialistes non marxistes d’autre part. Depuis, il a souvent été la référence de tous les discours justifiant que l’État intervienne dans le social, aux lieu et place des individus, des familles ou des institutions privées.
Mais, aujourd’hui, la signification de la solidarité s’est considérablement élargie. Au départ, il s’agissait de faire face à la misère des classes pauvres, qualifiées aussi, au XIXe siècle, de « classes dangereuses ». La charité ne suffisant plus à faire face à l’ampleur du problème, des mécanismes collectifs de solidarité durent être mis en place sous l’égide de l’État (assurances sociales, retraites, etc.).
Progressivement, ce filet protecteur fut étendu. ...
Le cœur et... l’intérêt
Plus d’un siècle plus tard, la réédition du même mécanisme se réalise au niveau européen. Et l’Allemagne est de nouveau en première ligne. À sa demande expresse, le traité de Maastricht avait exclu toute forme de solidarité au sein de la zone euro en cas de défaillance financière d’un État. L’Allemagne, qui avait jusque-là financé largement l’intégration européenne, refusait d’éponger les dettes des cigales grecques ou autres, afin de les contraindre à la discipline.
On connaît la suite : contraints et forcés, les Allemands et les autres Européens ont dû manifester leur solidarité financière, non seulement aux Grecs, mais aussi aux Irlandais et demain, peut-être, au Portugal et à l’Espagne. L’Allemagne aurait-elle eu des remords ? Pas du tout, mais son intérêt lui commandait d’arrêter un jeu de massacre qui pouvait mettre toute l’économie de l’Europe, y compris la sienne, en péril. Dans le futur, un mécanisme de solidarité financière européenne sera mis en place. L’histoire démontre à nouveau que la solidarité n’est pas seulement affaire de coeur, mais aussi d’intérêt bien compris.
Un troisième événement vient illustrer une autre exigence de solidarité. Les émeutes en Tunisie, en Égypte, en Libye, mais plus généralement la situation économique et sociale en Afrique sont autant d’appels à la solidarité des Européens. Certains rétorqueront : « Qu’on les rejette à la mer ! » Soit, on ne peut forcer personne à être généreux. Mais alors, entendons au moins le discours réaliste et égoïste de l’intérêt. Ne pas venir en aide à nos voisins du Sud signifie une immigration massive, incontrôlée et ingérable et/ou des troubles politiques et sociaux à nos portes.
Dans le monde global d’aujourd’hui, l’interdépendance mutuelle est incontestable, pour le meilleur ou pour le pire, et cela a un nom : solidarité. Que ceux qui ne veulent pas y mettre de la générosité aient au moins la conscience que « charité bien ordonnée ne commence PAS par soi-même ».
(*) Yves Mény est professeur de Sciences politique
Si je comprends bien le raisonnement de certains, parce qu’il y a des « politiciens véreux » au PS comme à l’UMP, il faudrait voter FN, qui contrairement donc aux autres serait un parti pur, un parti vertueux, sans service d’ordre musclé, qui ne ment pas au Peuple, uni (MEGRET vs LE PEN) et qui serait à l’écoute des citoyens.
Cest marrant, mais ce n’est pas l’image que j’en ai. Ceux que j’ai croisé ne sont que des haineux, xénophobes, racistes et violents sans respect pour la démocratie.
Pour ceux que cela intéresseraient (? ??), le code électoral ne précise rien sur le fait de prendre un ou des bulletins. Il est juste précisé en son article 62 que « A son entrée dans la salle du scrutin, l’électeur, après avoir fait constater son identité, prend, lui-même, une enveloppe. Sans quitter la salle du scrutin, il doit se rendre isolément dans la partie de la salle aménagée pour le soustraire aux regards pendant qu’il met son bulletin dans l’enveloppe ; il fait ensuite constater au président qu’il n’est porteur que d’une seule enveloppe ; le président le constate sans toucher l’enveloppe, que l’électeur introduit lui-même dans l’urne. »
A aucun moment, il n’est indiqué comment prendre les bulletins qui dit le même code (Art 58) « dans chaque salle de scrutin les candidats ou les mandataires de chaque liste peuvent faire déposer des bulletins de vote sur une table préparée à cet effet par les soins du maire. »
Pourquoi parler systématiquement de « collusion » si ce n’est pour « promouvoir » d’autres opinions qui elles aussi souffrent de « collusion » sur d’autres sujets. Cela ne fait pas avancer la réflexion.
En fait, vous vous servez des évènements (et pas du fond du sujet) pour appeler au vote écolo. Mais qu’est-ce que le vote écolo ?
En Bretagne, les dernières élections (régionales) ont mis en évidence deux partis écologiques. D’autre part, qu’est-ce que le vote écologique ? le verts pour EUROPE ECOLOGIE LES VERTS ? Vrai parti politique de collusion et d’opposition interne le rendant inaudible sortie des algues et du Nucléaire.