Dans le fond je suis d’accord sur les grandes leçons de l’article.
Cependant il me semble qu’il y a dans cet article un vrai manque de réalisme industriel.
Pour ne me focaliser que sur le point que je connais le mieux, la méthanisation, il est très irréaliste de suppose qu’un jour, à terme, on pourra remplacer le combustible fossil à usage de transport par le biogaz. De plus affirmer que ça ne nécessite pas de lourdes infrastructures est erroné aussi. La production de ce gaz, simple dans le principe, est lourde à mettre en oeuvre à échelle industrielle.
Cependant il est certain que si les politiques cessaient d’appliquer à ce genre de technologie des normes ultrastrictes parfois issues de l’industrie chimique, où, basiquement, on fait fermenter de la m**** dans une cuve. Comparer du H2SO4 concentré à de la bouse de vache, et y appliquer des normes parfois équivalentes, voilà qui semble dommage et injuste.
En résumé le fond me plait, la forme me semble décalé.
Je ne doute pas une seule seconde que le pétrole représente 99,99% des revenus d’exploitation.
Quand bien même cela serait le cas, si la valorisation du gaz représente 0,01% à l’échelle de cela, soit à l’échelle d’un groupe comme TOTAL sans doute encore plusieurs dizaines de millions d’euros de valeur énergie, et bien je ne comprends pas que l’on ne s’en occupe pas.
Quant à l’hydrogène sulfuré, il est évident que si l’on décide de valoriser ce gaz, il faudra le purifier, comme on le fait pour le gaz naturel. Cet hydrogène sulfuré deviendra du soufre élémentaire par exemple. Donc aucun problème de toxicité. Evidemment il vaut mieux bruler ce gaz plutot que de le laisser s’échapper à l’atmosphère, cela va de soi.
Il y a une chose que je ne comprends pas : qu’il ne soit pas suffisament rentable de purifier et comprimer ce gaz pour exporter cette énergie.
Je travaille dans l’industrie du biogaz, et il me semble incompréhensible que ce soit rentable de faire des unités de biogaz (je parle là des cas NON subsidiés où l’on est en concurrence directe avec l’utilisation des combustibles fossiles, type projets en PVD) et que tout ce gaz qui s’échappe ne représente pas un intérêt économique suffisant pour le valoriser.
Si quelqu’un a des éléments de réponse je serai preneur !
Une bouffée d’oxygène qui aide à relativiser un peu.
En effet, comme c’est bien dit, la Planète reprendra toujours ses droits. Il est de bon ton de constater que l’on mélange allègrement protection de la planète et développement durable. Ne l’oublions pas, le concept de développement durable est définit par l’Homme pour l’Homme (assurer nos besoins sans affecter ceux des générations futures). C’est donc considérer que la planète a pour unique fonction celle de nous héberger. Nous sommes le nombril du monde...
Arrêtons donc de confondre ce concept avec celui de « sauvons la planète ». Si il y a trop de CO2, la planète le résorbera sans peine en le re-intégrant dans ces cycles peu à peu. Par contre, NOUS, nous aurons sans doute beaucoup à perdre vu notre échelle de temps humaine (versus géologique).