Votre problème psychologique, c’est que vous vivez avec l’idée qu’il y a une entité qui domine les individus. Vous vivez donc, vous, personnellement,avec l’idée d’être sujet et non acteur.
Ainsi : « Rendez tout ce que vous avez acquis de ce méchant monde capitaliste, en commençant par votre voiture, et tout le reste. » A qui donc ?
Je déduis que tout ce que vous avez vous le devez aussi ...à qui donc ? Qui doit-on remercier ?
« Rendez donc... » Ainsi, ce que je possède par mon industrie (arrêtez votre fictionnement à mon sujet, personnellement je ne me suis pas même posé la question de savoir combien vous palpiez et comment, je ne jauge pas l’individu en louchant sur son poignet pour voir s’il a la rolex ou non), ce que j’ai, donc, n’est pas le fruit de mon travail, payé par un salaire (c’est cela le salaire : une rétribution), ce n’est qu’une concession. Ce n’est pas un acquis,une possession que j’ai obtenu à la sueur de mon front. Non, si je ne dis pas oui à tout, je devrais le rendre. Il me semble que c’est vous le communiste, vous avez littéralement incorporé la condition de prolétaire. La liasse que vous tenez à la main vous donne l’illusion de la liberté mais de fait vous êtes esclave et pensez comme l’esclave qui ne voit que le maître.
Il faut que vous interrogeiez sur ce point d’ailleurs : le maître étant une entité, ce n’est pas l’argent qu’il veut, il ne peut rien posséder de physique. Donc, que veut-il ? Que peut-il y avoir de plus précieux encore que ce qui passe pour richesse parmi les hommes ? Qu’est-ce que cette vraie richesse que personne ne connait mais que lui désire sans exclusive ?
"Quand on n’a que l’amour Pour tracer un chemin Et forcer le destin À chaque carrefour
Quand on n’a que l’amour
Pour parler aux canons
Et rien qu’une chanson
Pour convaincre un tambour
Alors, sans avoir rien
Que la force d’aimer,
Nous aurons dans nos mains,
Ami, le monde entier«
Ce n’est pas l’ultralibéralisme qui engendrera ce genre d’oeuvre. Cette aliénation ne génère que la laideur, elle est la négation, l’ennemi radical du Beau. Tout ce qu’elle touche de sa main se dessèche. Elle flingue la nature (physique), écrase la nature (intime), détruit les liens humains, les ravalant à la simple fonction utilitaires. C’est ce que les gens déplorent, en fait : cette disparition du Beau qui entraîne la joie de vivre. La vie n’est plus entre ses mains que cette tartine de m*** qu’il faut manger, jour après jour.
Contrairement à ce que l’on pense, politique et économie ne sont que des moyens. La cible véritable,c’est la vie elle-même. Que voulons-nous individuellement et collectivement ? La vie des brutes, des bêtes de somme, un univers concentrationnaire carcéral ?
Je veux du bleu, moi, et j’espère ne pas être seul. et je ne parle pas du bleu marine, ça fait trop flic, mais du bleu de la Vie-même, le bleu de la Terre qui est bleue comme une orange
»Et puis lutter toujours
Sans questions ni repos
Se damner
Pour l’or d’un mot d’amour
Je ne sais si je serai ce héros
Mais mon coeur serait tranquille
Et les villes s’éclabousseraient de bleu"
Je vous explique ma conception du psychisme humain, mien compris, à travers vos propos et vous me répondez par votre moraline, vos commentaires personnels au sujet de ma petite personne. Vous ne voyez pas la différence ?
« Les politiques non libérales amène à la pauvreté généralisée » ... « un discours de communiste à peine sorti de la puberté » Et les politiques libérales amènent donc à la richesse généralisée si je suis votre vision binaire de l’existence, les communistes d’un côté et ’moi’ de l’autre ?
D’une part, vous apparaissez grotesque à soutenir implicitement des extravagances pareilles puisque toute la réalité alentour dit ’non’ et d’autre part, il y a peut-être une autre voie, un possible.
Il ne s’agit pas de la nature au sens physique. Tu sais, ta mère authentique te parle toutes les nuits quand la censure est au repos et parfois, tu t’éveilles en sursaut, effrayé. ’J’ai fait un mauvais rêve’, dis-tu, alors que, peut-être, elle vient juste de te signifier avec véhémence : ’dis, tu m’écoutes’. Ou bien : ’Regarde par ici, regarde, mon chéri, je t’en conjure’.
"La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers."