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molimard

molimard

Professeur Honoraire Faculté de Médecine Paris-Sud (Physiologie)
Ancien Chef de Service de Médecine Interne (Hôpital de Nanterre)
Fondateur de la Société de Tabacologie (1983)
Fondateur du Diplôme Interuniversitaire de Tabacologie Paris11-Paris12
Auteur de "La Fume" et du "Petit Manuel de Défume", Editions DeBorée
En espéranto : "La Fumado" Editions SIDES

Tableau de bord

  • Premier article le 26/07/2008
  • Modérateur depuis le 16/01/2012
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Derniers commentaires



  • molimard molimard 24 juillet 2008 12:10

    Professeur de médecine, je suis sensible à la communication internationale. Une nomenclature internationale, c’est déjà très bien, cela ne suffit pas. Elle est d’ailleurs déjà ambiguë. Elle est même "francisée", sans que cela lui apporte quelque soutien logique. Pourquoi garde t’on en anatomie le masculin latin humerus, mais sacrifie t’on cubitus au féminin ulna ? L’espéranto met tout le monde d’accord : humero, ulno, radioso, patelo…sans distinction stupide de genre. Mais les mots ne sont rien sans leur environnement sémantique et syntaxique. C’est là que se crée la confusion.

    Après 6 mois d’espéranto, j’ai pu traduire sans trop d’erreurs mon ouvrage "La Fume", devenu "La fumado" (le suffixe –ado signifiant le caractère habituel de l’action). Ce faisant, j’ai pu mesurer les contraintes de précision exigées par cette langue. Ainsi, la signification d’un idiome ne peut être retirée de l’assemblage des mots. L’anglais "Once in a blue moon" n’a aucun sens, la traduction littérale est souvent inepte. Les idiomes équivalents dans d’autres langues sont souvent très éloignés. Pour exprimer notre "Faire d’une pierre deux coups", les anglais disent "Tuer deux oiseaux avec une seule pierre", les Russes "deux lièvres d’un coup de fusil", les Italiens "attraper deux pigeons avec une seule fève". Ce sont de belles images des langues courantes. L’espéranto vous contraint à expliquer le sens profond : "Obtenir deux effets par une seule action".

    L’article de Masson est clair, documenté, érudit. Je n’arrive pas à saisir les mobiles du tel déchaînement haineux qu’il soulève dans certains de ces commentaires, cachés comme honteusement sous des pseudonymes. Quel mal peut faire l’espéranto ? Sinon gêner les intérêts économiques de quelques multinationales anglosaxonnes, tout comme les propos de Galilée sapaient la base des pouvoirs de son temps. Mais l’intelligence et la raison sont du côté de l’espéranto. Il est simple, condition essentielle pour sa diffusion. Sa rigueur ne permet pas la moindre déviance dans l’analyse grammaticale d’un texte, ce que j’estime extrêmement formateur pour l’esprit et justifierait à soi seul son introduction dans l’enseignement élémentaire. Il ne peut que s’imposer un jour, malgré les résistances qui font que certains nient encore la théorie de l’évolution.

    Je rêve de faire des cours aux étudiants en espéranto, qui pourraient se former ainsi dans le monde entier dans des programmes de type Erasmus, sans perdre un temps fou à acquérir un mauvais outil de communication pour arriver à se comprendre simplement. C’était jadis le latin, mais la complexité de cette langue la réservait aux clercs. Après 6 ans de latin intensif au lycée, quelle peine me donnait alors un thème d’une page, finalement bourré de barbarismes !



  • molimard molimard 5 octobre 2007 23:26

    Je suis un peu effaré par le mépris (« espéranteux » !) manifesté par l’auteur à l’égard d’une des plus belles tentatives humaines, totalement désintéressée, que représente l’esperanto. A mon sens cela ne peut traduire qu’une réelle ignorance, qui se manifeste déjà dès le début de l’article : Zamenhof n’était pas dentiste, mais médecin ophtalmologiste. L’anglais est une très belle langue, sa littérature est très riche. Mais pour la communication, c’est la pire des langues. La raison majeure est l’absence de relation fiable entre l’oral et l’écrit, et l’évolution permanente d’une langue d’usage trop courant. J’ai beaucoup travaillé l’anglais, j’ai assisté et suis intervenu dans beaucoup de congrès scientifiques. Je suis persuadé que la grande majorité de ceux dont l’anglais n’est pas la langue maternelle n’ont un peu compris un exposé que grâce aux diapositives, mais sont totalement largués quand la discussion s’engage entre vrais anglophones. Au bout de 6 ans de latin au lycée, il me fallait un temps fou pour un thème de quelques lignes, plein de barbarismes. Après 6 ans d’allemand, de nombreuses lectures, Kafka, Gunther Grass, et des heures de travail, j’ai par deux fois fait péniblement des exposés de pharmacologie en Allemagne. J’ai beaucoup par plaisir travaillé le russe, et j’ai lu dans le texte Tolstoï, dont l’énorme Guerre et Paix, Dostoievski, Tchekov, Boulgakov, Bounine.... J’ai pu faire un exposé à Moscou après 50 heures de travail avec mon professeur de russe. A 77 ans, pour ne pas mourir idiot, j’ai voulu savoir ce qu’était l’esperanto. Seul, avec la méthode Assimil (Je sais maintenant qu’il y a des cours interactifs sur internet). Six mois plus tard, j’avais traduit, ou plutôt réécrit en esperanto mon ouvrage « La Fume » , 250 pages, avec un immense bonheur à manipuler cette merveille de logique, ce jeu de lego linguistique. Après ce temps et des années de pratique de l’anglais, je n’en serais pas à la moitié du travail. En allemand ou en russe, j’en serais à peine à dix pages, bourrées de fautes. J’ai pu présenter cet ouvrage oralement dans un congrès, avec discussion en esperanto, et le bonheur de comprendre et d’être compris. Dans une Europe avec autant de langues, la rigueur de l’esperanto et sa facilité d’apprentissage en feraient la langue pivot qui devient incontournable. Une langue précise et neutre. Je rêve de l’esperanto à l’école primaire, un outil d’analyse grammaticale bien supérieur au latin, qui remettrait de l’ordre dans la tête des enfants.


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