L’Espagne, et plus encore la Grèce, ont été secouées au point que quelque chose aurait dû se produire, d’autant que les populations y promptes à réagir. Pourtant, finalement rien, la répression, et l’inertie de la majorité, ont dominé. Alors on peut se poser la question : le vrai changement ne passe-t-il pas nécessairement par la faim plutôt que par l’intelligence ?
Personne ne fait partie du peuple. Le peuple est une construction intellectuelle qui est chaque fois mise en avant avec des des objectifs idéologiques précis. C’est un peu le même problème que pour définir les races : à partir du moment où on précise les critères, les écarts inter-individuels font que soit on met tout le monde dans le même sac, soit chacun a son sac personnel. Comme le dit Fergus, le choix du oui ou du non lors du référendum représentait une dépense d’énergie minimale au-delà de laquelle personne n’a consenti à aller après le tour de passe-passe parlementaire. La même escroquerie se prépare avec le traité transatlantique et le résultat risque d’être le même. Est-ce ce qu’on attend du peuple idéalisé de Ma Joad ?