Vous évoquez « L’affaire Clearstream », en focalisant sur "l’affaire des
frégates de taïwan" et sur les retombées politiques-politiciennes de
l’affaire des listings truqués (c’est une attitude digne des articles
de « Voici », surtout lorsque le fond de l’affaire n’est pas abordé).
« L’affaire Clearstream » a commencé depuis bien plus longtemps et
certainement au moment où Denis ROBERT à écrit « La Boîte Noire ». Il a
mis en évidence l’opacité et le manque de contrôle
sur un organisme qui a été créé pour faciliter (gain de temps) les
transactions entres les institutions financières avec la
bénédiction des différents représentants des Etats.
Le statut juridique, créé pour ce type d’organisme, a été mûrement
réfléchi (notamment par les financiers). Ces structures (chambres de
compensation) gèrent la quasi totalité des échanges bancaires du monde
financier, mais aussi des narcotrafiquants, des spécialistes de
l’évasion fiscale (souvent utilisés par les « traders »),...
En outre, comme vous le notez dans votre article, ces chambres n’ont
aucun pouvoir d’appréciation sur les transactions effectuées. En effet,
pour prendre une métaphore, il est toujours difficile de porter plainte contre la « machine à lever » qui a nettoyer les billets souillés par le sang.
Cependant, ces sociétés possèdent toutes les traces des institutions
qui ont ouvert un compte dans leurs sociétés (référencement des
transactions oblige).
Pour prendre un exemple de l’opacité voulue par nos représentants : Un
juge, dans le cadre de son enquête, ne peut pas obtenir rapidement les
transactions effectuées sur tels ou tels comptes. Il ne peut donc pas
réaliser d’éventuelles saisies. La raison est simple, les chambres de
compensation ne sont pas assujetties à ce type de contraintes tant que
la justice du pays hôte n’a pas été saisie (statut privé oblige), donc
très rarement. En effet, une société, que génére quelques trillions
d’euros d’échanges et qui dégage des bénéfices exorbitant n’est pas
inquiétée par ce type de procédure. On peut ici remercier
l’harmonisation Européenne, surtout lorsque l’on sait, que les 2 plus
grosses chambres de compensation au monde, se trouvent au Luxembourg et
en Belgique.
Pour revenir au présent article et aux journalistes de l’ensemble des
médias, le but recherché n’est surtout pas d’informer les citoyens sur
le rôle de ce type de structure, mais maintenir celles-ci dans l’opacité,
et de cautionner l’obscurantisme.
Il existe un moyen de savoir si vous faites un travail sérieux, c’est
lorsque vous assistez à un défilé d’huissiers à votre domicile (le
pouvoir de l’argent vous le permet), mandatés pour vous astreindre à vous taire
sur la véritable affaire Clearstream et vous pouvez enfin vous dire que vous êtes prêt du but : Informer le citoyen.
Pour ce qui est de l’analyse dans cet article, cela n’est que
conjectures, approximations et masturbations, et ce plaisir n’appartient
qu’à vous, vénérable auteur.
Vous pouvez également vous régaler avec cet article de Serge HALIMI,
Restauration
française
/ L’oligarchie,
le Parti socialiste et Bernard-Henri Lévy, extrait du Monde Diplomatique dont voici l’introduction : "Les mobilisations sociales en France, dans les
transports et dans la fonction publique, vont-elles rééquilibrer un climat
général caractérisé par une offensive des forces conservatrices ? Depuis
l’élection, en mai dernier, de M. Nicolas Sarkozy, les décisions du
gouvernement n’ont cessé de favoriser les plus privilégiés (fiscalité) et de
déstabiliser les plus vulnérables (droit du travail, couverture médicale,
immigration). Cet assaut a rencontré peu de résistances, en partie parce que
certains syndicats et partis politiques paraissent avant tout désireux de
négocier les conditions de leur défaite. La principale formation d’opposition,
le parti socialiste (PS), qui a déjà fourni nombre de ministres et de membres
de commissions officielles au nouveau pouvoir, envisage à présent de substituer
à sa vieille stratégie d’union de la gauche celle de l’alliance au centre et de
proclamer plus solennellement son soutien au marché, au libéralisme, à
l’individualisme, comme l’ont fait les travaillistes britanniques et l’ancien
Parti communiste italien. Une telle orientation a replacé au centre du débat
idéologique français un intellectuel au crédit entamé mais à la présence
médiatique envahissante : Bernard-Henri Lévy."