D’autre part, quand l’un de ces avions décolle, vous avez à peu près une heure pendant laquelle il est possible de le détourner avant d’atteindre son objectif. Or personne ne sait prédire quel engin sera envoyé pour quelle mission, puisque les missions précisément sont secrètes. Les contre-mesures relèvent d’une partie de pêche à la ligne.
Un flux vidéo non crypté sur un drone US à 4.5 millions de dollars pièce, lisible avec un logiciel à 26 dollars, voyez vous-même :
Quand une de ces bestioles décolle, vous avez une heure pour lancer une contre-mesure. Si les communications hertziennes sont difficilement piratables (un schéma du type man-in-the-middle ne peut être envisagé sans oblitérer l’un des émetteurs), il est par contre largement plus facile d’opérer au niveau de la partie non-hertzienne, et c’est ce que font le Hezbollah et l’Iran (et, il va de soi, les Russes, les Chinois, et une bonne douzaine d’autres Etats depuis des années).
Etant moi-même informaticien, et sachant sur ce sujet précis de quoi on parle, je peux vous assurer au contraire que ce genre d’incident est tout sauf normal, d’une part, et que l’indigence des moyens de protection techniques des communications de l’armée de l’air américaine et dans une moindre mesure israélienne est un fait avéré bien connu d’une certaine communauté d’informaticiens.
Je le répète : si leurs drones ne sont pas détournés, ce n’est pas parce que personne ne sait le faire, mais parce que peu l’osent.
J’ai bien conscience d’user ici d’un argument d’autorité, chose très mauvaise en rhétorique, mais malheureusement et à moins de me lancer dans une démonstration technique qui va nous emmener loin, c’est le seul que je puisse vous servir : il est donc à prendre ou à laisser, simplement je le dis, faites-en ce que vous voudrez.
L’expérience dont il est question ici n’étant pas reproductible ad libitum, et donc n’étant pas falsifiable, vous ne pourrez pas y calquer une méthode scientifique stricto sensu. C’est pourquoi je ne peux personnellement pas y accoler le nom de science. Je concède toutefois que c’est de l’ergoterie.
Mais je vous rejoins parfaitement s’il s’agit de parler du concept plus vague de « connaissance ». Surtout que celle-ci apporte le bonheur ! Il serait dommage de ne la réserver qu’à quelques-uns, mais hélas, combien la dédaignent.
Enfin. C’est sans doute, pour paraphraser la petite fille de la publicité, parce qu’ils ne sont pas encore prêts
Je me permets de vous signaler, au cas où vous l’ignoreriez, que le mot d’ordre que font passer les Comités du Parti aux entreprises et aux combinats chinois relativement à leur extension vers l’Occident est, très littéralement : « bouffez-les ».
La Chine a une dent féroce contre l’Occident. L’Empire britannique les a humiliés pendant un siècle, les a socialement et économiquement détruits en leur fourguant de l’Opium et en écrasant dans le sang les deux révoltes chinoises qui visaient à mettre fin à ce marché indigne, « because it’s good for trade » comme aurait dit W. Churchill. Les chinois ressentent honte et fureur à ce souvenir.
On les a traité comme des gorets. Alors je sais que le Confucianisme enseigne de très belles choses, mais permettez-moi de considérer comme plus que plausible le fait qu’ils soient morts de faim nous concernant.
Je suis globalement d’accord avec votre analyse, mais pourriez-vous me dire comment vous justifiez ceci :
« De plus l’Ukraine, la Biélorussie semblent tourner le dos a la CEE préferant lorgner vers le marché commun centr’européen,(relance du marché Eurasiatique) voulu par tonton Putin. Ne parlons meme plus du gazoduc otanisé par l’efficacité russe.. »
Connaissant Loukachenko, dernier bolchevik d’Europe, je doute qu’il se jette dans les bras de la Russie, même si Poutine lui fait des appels du pied. J’en doute pour des raisons idéologiques. Ce dirigeant est authentiquement issu du prolétariat et allergique à tout ce qui ressemble de près ou de loin à une économie libre de marché.
Et concernant l’Ukraine (votre patrie ?), même s’il est clair que la population russophone verrait d’un bon oeil une plus forte intégration avec la Russie, c’est compter sans la moitié ouest du pays, où le sentiment nationaliste est le plus fort, et le souvenir de l’Holodomor encore cuisant.