C’est la première fois que je vois établi un tel parallèle : l’hypothèse est intéressante, mais si l’impact du « simple » refroidissement des réacteurs sur les températures me semble indéniable, je n’ai certes ni compétences, ni moyens techniques de le quantifier. Serait-elle même étayée, je crains bien que la puissance économique du lobby nucléaire et son étroite collusion avec les autorités, empêche tout enquête indépendante en ce sens. Sans même parler des innombrables incidents « mineurs » impliquant des relâchements d’isotopes radioactifs dans l’environnement, Il suffit de voir comment ont été magistralement palliées et étouffées les séquelles environnementales et sanitaires majeures des catastrophes de Tchernobyl et Fukushima. A moins de se voiler la face, il semble fort présomptueux de se sentir en sûreté sur une planète à ce point dépendante énergétiquement d’un feu nucléaire dont le contrôle reste à soumis aux aléas d’une erreur de probabilité ou plus généralement de notre propre imperfection d’apprentis sorciers.
On arrive à l’os et la colère gronde : la seule solution consiste donc pour nos €urocrates à enfoncer plus encore et plus rapidement le clou.
Bien que - grâce soit rendue à la Pensée Unique - la Démocratie en €urope se réduise le plus souvent à une bien triste mascarade, elle semble encore apte à réserver quelques surprises désagréables à nos maîtres. Faute donc de pouvoir directement éliminer cette « plèbe » désargentée et affamée de leur fait, suggérons à Mr Peter Praet et autres laquais à la botte d’officiellement décréter l’abolition de ces rituels démocratiques surannés mais aux effets parfois embarassants pour nos « sages » décideurs.
Meilleurs vœux de succès à Siriza, Podemos, ... et autres acteurs solidaires visant à mettre fin au malheur et au pillage qui nous frappe ! Bonne année 2015 à toutes et tous
« ... la « pensée » néolibérale n’est qu’un courant d’air, absolument vide. Bien sûr, elle domine le temps présent, mais elle finira par disparaître »
Quand il n’y aura plus rien à piller ? Le mythe du self-made man et de l’initiative individuelle mis en avant par l’argumentaire néo-libéral est un paravent qui ne sert qu’à justifier privilèges et avidité d’une classe - bien moins nombreuse et représentative que l’aristocratie d’avant `89 - à s’arroger un pouvoir sans partage sur le destin des peuples, du vivant et de l’ensemble des ressources de notre belle planète et au delà. J’admire votre optimisme, mais il reste difficile d’imaginer qu’elle disparaîsse par la seule opération du Saint-Esprit : il suffit de voir l’acharnement de ses ténors, dans les médias à la botte, à en répéter en boucle la « bonne parole » pour quelques miettes de « renommée » et d’émoluments.
La Machine de Turing est certes dénuée de « conscience autonome », mais elle n’en reste pas moins capable de processi décisionnels complexes, associant à une foule croissante de paramètres des suites de plus en plus étendues d’algorithmes.
Ce qui, sans même envisager les aspects éthiques soulevés - notamment en robotique militaire ou médicale - par la programmation de performances décisionnelles attribuées de manière autonome à la machine, soumet toujours plus nos destins à l’épée de Damoclès d’une perte de contrôle systémique du fait d’un bug, d’une erreur ou d’une malveillance logicielle fatidique. Il suffit pour s’en convaincre de constater l’ampleur des effets de la perte momentanée de contrôle sur les réacteurs nucléaires de Fukushima.
Du Golem au Frankenstein de Mary Shelley ou au « HAL 9000 » de Stanley Kubrick dans « 2001, Odyssée de l’Espace », le mythe nous met avec constance en garde contre le danger que constitue pour son créateur la perte de contrôle et l’émancipation de sa créature.
PS : Une large part de l’oeuvre visionnaire de Philippe K. Dick aborde sous différents angles, et parfois en parallèle avec celle de la schizophrénie, la question de la « conscience » étendue aux machines et robots.