Pfff, la jeune et pure Sandrine (qui vient de dépasser la quarantaine) pense que nous n’avions rien à faire en Libye. Je connais bien le Proche-Orient pour y avoir vécu dans mes jeunes et pures années et pour y avoir encore des points de chute... Je faisais juste un constat : les résistants des uns sont les terroristes des autres et vice-versa. Vous semblez, à tort, être en colère. Mais de quoi au juste ? Pour répondre à votre question : si je me prenais une bonbonne de vis d’une quelconque frange libyenne dans les dents, ce ne serait plus mon problème vu que je serais probablement morte. Si cette bonbonne de vis m’arrachait les bras, j’apprendrais à retoucher avec mes pieds. Certes, je ne serais pas très contente parce que ces bras m’appartiennent et qu’on ne m’a pas demandé la permission de les pulvériser mais je me dirais probablement que les bombes que nous avons balancées sur la tête de la population libyenne sont à peu près du même registre. Donc kif-kif. Et je souscris à 100% à ce que vient de dire Easy.
L’occupant nazi en France considérait comme terroristes ceux que nous considérons comme résistants, comme Tsahal au Sud-Liban considère comme terroriste le Hezbollah qui se considère lui-même comme résistant légitime. Le gouvernement américain (républicain ou démocrate) restera toujours cette famille de cow-boys bardée de fusils dans sa roulotte qui s’enfonce vers l’Ouest pour s’y implanter. On retrouve la même chose aujourd’hui, sauf que ça se passe à l’Est. C’est culturel : les gentils et les méchants, les cow-boys et les Indiens, la suprêmatie blanche et les bougnoules. Le Mal est terrassé, on souffle sur le canon et on range son colt. Justice est faite, alleluia ! chantent-ils en coeur, God bless America ! C’est curieux, il paraît que je suis une Occidentale, pourtant, culturellement, intimement, profondément, je me sens plus proche des bougnoules que des yankees, plus proche des musulmans de base que des chrétiens évangéliques. Faudrait qu’on m’explique...