Superphénix
: 15 années après son « arrêt », le risque « sodium »
est-il réellement éliminé à Creys-Malville ? Source : gen4
Comme pour Fukushima,
l’industrie nucléaire ne maîtrise pas le démantèlement de la
centrale.
(5000 tonnes de
sodium, 15 tonnes de Plutonium-239)
Le 8 août vers 19h, l’ASN
Rhône-Alpes a informé qu’un incendie avait touché une installation
abritant du Sodium sur le chantier de déconstruction du
réacteur Superphénix.
TEPCo estime à 50 GBq (50
milliards de becquerels) la quantité de tritium rejetée
quotidiennement. Le
gouvernement japonais, quant
à lui, a estimé que 300 m3 d’eau contaminée fuient
quotidiennement vers l’océan. Pour cela, il part du fait que 1 000 m3
d’eau
souterraine transitent quotidiennement sous la centrale. On sait que
400 m3
pénètrent dans les sous-sols des réacteurs et sont pompés par TEPCo,
qui voit
sont stock augmenter jour après jour. Sur les 600 m3 restant, l’Agency
for Natural Resources and Energy, du ministère de l’économie, estime
que la moitié
de cette eau devrait
aller dans la mer sans être contaminée et que l’autre moitié est
contaminée.
Attendu
qu’il s’agit de la deuxième remontrance officielle vis-à-vis de
Tepco et, qui plus est, diffusée par voie de presse, il est très
probable que le gouvernement Japonais réfléchit - et a peut-être
même déjà décidé - de la mise en retrait de Tepco, tout au moins
sur le problème de la gestion de l’eau contaminée mais peut-être
beaucoup plus largement, au niveau de la contamination du site en
général. Malheureusement, cette dernière situation est arrivée
aujourd’hui à un tel point de complexité et de saturation qu’il
semble difficile d’entrevoir aujourd’hui la moindre réponse
technique à l’insoluble problème de l’eau contaminée.
Shinji Kinjo,
responsable d’un groupe de travail à l’Autorité de régulation
nucléaire (NRA) : « les
contre-mesures prévues par l’opérateur de la centrale, Tepco, ne
sont qu’une solution temporaire et Tepco ne réalise
pas que l’heure est grave », "c’est pourquoi nous ne
pouvons tout simplement pas laisser cela à Tepco tout seul« ,
»Actuellement, nous avons une situation d’urgence".
Les travaux du chercheur américain (le biologiste Robert
Jackson, professeur à la Duke University à Durham ) mettent en
évidence, dans le nord-est de la Pennsylvanie, de fortes teneurs en
méthane (CH4) des eaux souterraines prélevées autour des puits de
gaz non conventionnel. Cette pollution n’est pas circonscrite aux
abords immédiats des gisements : elle concerne les zones situées
jusqu’à un kilomètre autour des points de forage. Les scientifiques
ont analysé l’eau issue de 141 points de prélèvement dans les
nappes phréatiques de cette partie des Appalaches. Environ 80 % des
échantillons étudiés montrent des teneurs mesurables de méthane.
En outre, les auteurs ont examiné la signature isotopique du méthane
retrouvé dans les nappes : plus les forages sont proches, plus cette
signature est caractéristique du méthane piégé dans les roches
profondes. La présence d’hydrocarbures dans les aquifères,
lorsqu’elle dépasse un certain seuil, n’est donc pas imputable à
des contaminations de bactéries « méthanogènes ».