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Commentaire de Marie

sur Liban : l'amnésie française


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Marie 28 juillet 2006 10:17

Et maintenant, penchons-nous sur la la politique intérieure Libanaise pour mieux augurer de la suite des évènements :

Voici un article du journal francophone L’ORIENT LE JOUR qui vient de paraître ce Vendredi 28 juillet, Beyrouth :

"Le plan de paix romain de Siniora adopté en soirée par le Conseil des ministres : LE GOUVERNEMENT FORCE LA MAIN AU HEZBOLLAH ET REMPORTE UNE IMPORTANTE VICTOIRE POLITIQUE

Il s’agit sans conteste d’un tournant important dans cette crise : au terme d’un très long débat, le Conseil des ministres a adopté hier en soirée le plan de paix en sept points présenté par le Premier Ministre Fouad Siniora jeudi à la conférence internationale de Rome.

Près de six heures et demie de pourparlers. C’est le temps qu’il a fallu au gouvernement pour forcer la main aux ministres du Hezbollah - et au chef de l’Etat Emile Lahoud, qui présidait la séance et jouait lui aussi aux récalcitrants - et obtenir une victoire importante du pouvoir légal sur la logique de la guérilla, l’objectif ultime étant de paver la voie à une solution globale mettant fin aux combats.

Il a fallu en effet taper du poing pour pouvoir convaincre les ministres du Hezbollah, Mohammad Fneich et Trad hamadé, qui avaient manifesté, avant la séance, peu d’enthousiasme vis-à-vis du plan Siniora, d’ailleurs rejeté officiellment mercredi par le chef du bloc parlementaire du parti de Dieu, Mohammad Raad.

Rappelons-le, le plan Siniora, qui comporte sept points, réclamait notamment « le renforcement des forces internationales des Nations unies opérant dans le Sud du liban en nombre, équipements, mandat et périmètre d’opérations autant que nécessaire pour entreprendre le travail humanitaire urgent et les opérations de secours ».

C’est justement sur la question du renforcement de ces forces internationales et de leur mandat que le débat s’est échauffé entre les forces du 14 Mars d’un côté et le Hezbollah et le Président Lahoud de l’autre, les ministres d’Amal ayant déjà approuvé le plan Siniora depuis hier. D’autant qu’il s’est avéré que le Président de la Chambre, Nabih Berry, était au courant du discours de M. Siniora, y compris en ce qui concerne la restitution des fermes de Chebaa.

Face au plan Siniora, qui réclame une force d’interposition, Emile Lahoud et les ministres hezbollahis ont défendu l’idée d’une force d’observation, une sorte de Finul bis qui ne soit pas dotée d’un pouvoir de coercition.

Cependant, le Premier Ministre a menacé d’interrompre toutes les négociations en faveur d’un cessez-le-feu au cas où le Hezbollah ne souscrirait pas à son plan de paix. De leur côté, les ministres de la majorité, Marwan Hamadé en tête, ont fait comprendre aux représentants du parti de Dieu que ce dernier avait entraîné le pays entier dans la guerre, et qu’il était temps qu’il permette au Premier Ministre de nous en sortir. Complètement isolés, les ministres du Hezbollah ont donc fini par se rallier au point de vue de la majorité au sein du Conseil des Ministres.

Au final, le communiqué du Conseil des ministres a donc rendu hommage aux efforts déployés par Fuad Siniora à Rome, louant son plan et ses contacts effectués pour tenter de résoudre la crise. Des contacts qu’il poursuivra d’ailleurs à partir d’aujourd’hui.

Dans le même ordre d’idée, le Conseil a jugé que la conférence de Rome n’était pas un échec, comme tentent de la présenter certains, parce qu’il n’y a pas eu de cessez-le-feu, mais un « exploit » et « une percée, pour le Liban que ce soit au niveau de l’appel à l’application de la 425 ou la restitution des fermes de Chebaa, désormais en tête des priorités. Il a également mis l’accent sur la nécessité de ne pas revenir à la situation qui prévalait avant le 12 juillet et de ne pas exposer de nouveau le pays à tous les dangers. »La gestion de la décision en matière de négociation et d’aboutissement à des solutions est d’une importance primordiale pour garantir le succès ou l’échec du Liban, et l’essentiel dans cela est la vision claire, l’entente nationale et le règne de confiance entre nous", a souligné le Conseil. Il a d’ailleurs mis l’accent sur la nécessité d’une coordination entre toutes les personnalités influentes du pays pour garantir le cimat d’entente nationale et préserver les droits du Liban en faisant assumer à Israël la responsabilité de ce qui se passe.

Le Conseil a également discuté des dommages subis, notamment dans le domaine de l’environnement et des télécommunications. Il a enfin rendu un vibrant hommage à l’Arabie saoudite et au roi Abdallah pour leur aide inestimable au liban, ainsi qu’à l’ensemble des pays qui se mobilisent en faveur du pays du Cèdre pour mettre fin au drame humanitaire qui s’y dérule depuis seize jour."


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