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Commentaire de Zenobia

sur Le plombier polonais contre la nanny anglaise


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Zenobia Zenobia 7 décembre 2007 13:03

Très bon article en effet. Vous écrivez : « La tolérance est plus grande pour une immigration anglophone et aisée qui peut garder certains privilèges de classe tandis qu’un simple ressortissant travailleur manuel venant d’un pays de l’Est dérange et provoque des réactions plus irrationnelles. ». Je crois hélas que la tolérance sera toujours plus importante pour des ressortissants d’états dit « riches », les privilèges de classe sont un état de fait regrettable.

Il existe aussi une autre forme de « discrimination pro-britannique sur notre territoire que je ne parviens pas à réellement »digérer" : je vis dans une région fortement convoitée par les anglais... pas très loin de Roscoff. Les campagnes ici sont devenues partiellement parfois même majoritairement anglophones. Des villages entiers où on ne parle plus que la langue de Shakespeare, et où nos amis anglais attendent du service public français, comme l’employé de la poste, de lui parler en anglais....

Ils ont revivifié le patrimoine certes, mais à quel prix : les PME et artisans locaux ne sont pas interpelés, non les anglais font venir les prestataires de service depuis l’Angleterre, les travaux ne sont pas réalisés aux normes. Du fait de la spéculation immobilière qui résulte de cet afflux étranger, les jeunes nationaux ne peuvent plus acheter : réel problème en ces temps de pénurie.

Enfin, ils sont très informés des prestations sociales, subventions de toutes sortes auxquels ils peuvent faire appel, tout en ne payant pas d’impôt ni ici ni outre-Manche, en immatriculant leurs véhicules en UK...

Certains viennent s’installer ici pour les soins sanitaires, pour passer leur retraite, car ils savent combien les accès sont plus favorables qu’en Grande Bretagne. Une de mes amies britannique a décidé de venir s’installer par ici lorsqu’elle a su qu’elle avait un cancer et elle voulait avoir des soins « corrects » à un moindre coût.

Je ne suis pas une anglophobe primaire, loin de là, un de mes enfants y vit, et je m’y rends très très souvent. J’y ai de nombreux amis. Mais ce qui me choque, ce sont les moyens mis à disposition de ces populations ici (écoles, aides, cours de langues, magasins « anglais », etc...)par rapport aux moyens qu’on peut trouver en Grande Bretagne lorsqu’on veut y vivre en tant qu’étranger. Aucune « assistance » particulière, le système D, chacun pour soi.

Nous avons l’Union européenne, ce qui est une excellente chose, et nous pouvons enfin voyager, même vivre là où nous en avons envie.

Mais pas à des conditions aussi... inégales.


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