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Commentaire de abelard

sur Le psychisme et la crise


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abelard 8 août 2008 11:25

Cher Iren-nao,

Je suis désolé, je n’ai pas très bien compris votre démonstration. J’aimerais que vous développiez un peu si vous en avez le temps. Mais déjà deux choses me paraissent importantes.

Sur la nature humaine :

C’est une notion qui n’existe pas. Admettre une nature humaine serait accepter une création. En effet seul un organisme créé peut posséder des qualités spécifiques qui perdurent sans ne jamais changer. Parler donc de nature humaine nous renvoie aux vieux schémas religieux.

Nous sommes issus, comme tous les êtres vivants, d’une longue évolution qui correspond à une adaptation à notre milieu de vie. Ce milieu est changeant, variable, divers... Nous sommes donc inscrits dans une dynamique où rien n’est jamais figé.

Vous avez raison de dire que nous avons peu changé depuis 2500 ans, c’est pour cela que la sagesse antique peut nous parler avec autant de force. Mais ce n’est pas à cause d’une « nature » humaine invariante, c’est simplement parce que la vie humaine est courte et l’évolution lente. Sur l’échelle des temps géologiques l’unité de temps est le million d’années, un espace temporel de 2500 ans n’est pas comptabilisable. Lorsque vous parlez de « perfectibilité de la nature humaine » vous posez un point de vue moral, ce que je me garde bien de faire. L’évolution n’est pas morale, elle ne fait que retenir les stratégies les plus efficaces en termes de survie de l’espèce.

Sur la vie unique et de valeur infinie.

Là il s’agit en effet de question d’appréciation. Il n’est pas question de transcendance mais d’objectivité. Chaque vie (humaine ou pas) ne se produit qu’une seule fois. Elle est toujours le résultat d’un processus complexe et historique. En gros, nous sommes tous des prototypes. (en effet, même en admettant que deux individus peuvent porter le même patrimoine génétique, leur développement et leurs échanges avec le milieu ne seront jamais identiques.)

Tout dépend de la valeur que vous accordez à quelque chose d’absolument unique. En économie la valeur d’un tel objet est infinie, c’est à dire qu’il est impossible de lui attribuer une valeur d’échange fixée.

Quelle serait à votre avis la valeur d’une bactérie vivante retrouvée sur la planète Mars ?


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