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Commentaire de barbouse

sur Le complexe du larbin


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barbouse, KECK Mickaël barbouse 17 novembre 2008 13:11

bonjour,

j’avoue que votre article témoignage me fait d’abord pensé au principe de la résignation acquise, induite et démontrer sur des chiens et autre animaux lors d’expériences peu connus.

si vous mettez un chien dans une cage, et électrifiez un coté, puis l’autre, etc... il finira malgré ces nombreuses tentatives d’évasion, par s’allonger, ultra passif, au milieu de sa cage.

Conditionner, il ne s’approchera plus d’aucun coté de sa cage, même, et c’est là l’inquiétant, si vous en ouvrez un coté. 

il en va de même avec la cage intellectuelle que représente les idéologies ambiantes, les identités qui composent l’indivdidu ( origine, parcours, expérience, formation intellectuelle, statut, etc...) et en règle générale, la perception de la contrainte.

l’idéologie du travail, la faiblesse de l’individu dans sa perception de lui même qui fait qu’on se confond en tant que personne, avec sa fonction. 

Je suis parce que je fais supplante dans l’esprit de l’individu le constat du je suis parce que je vie. Et effectivement, cette dépossession d’un constat sur soi même induit des comportements d’esclaves, d’humains qui ne s’appartiennent pas en tant qu’être vivant mais en tant qu’être fragile, mentalement dépendant d’une fonction/ image de soi sans laquelle ils n’existent pas. 

Vivant dans une peur de la sanction suffisament induite pour ne pas avoir a leur mettre de chaine physique, elles sont déja dans leur tête.

le drame le plus connu étant bien sur dans le cadre de la prostitution, où faisant de son corps son outils de travail, en h24 on peut se voir comme son activité, et finir par n’exister qu’au travers de ce prisme.

il existe aussi une adaption identitaire qui veut que pour survivre, des hommes immigrés hétérosexuels arrivés sur paris, sont devenues travesties,

pour la simple et bonne raison que la seule partie d’eux même qui leur permettait de manger, se vétir, se loger, est la seule monnayable qui leur restait, et qui avec les années deviens ce qu’ils "sont", ou plutot la seule partie d’eux même qui a put survivre dans la société.

Bien sur, ce n’est pas ce qu’ils racontent à leurs clients, qu’il faut mettre a l’aise, ni ce qu’ils continuent a se dire a eux même pour supporter leur situation/ transformation, mais dans les moments où ils parlent aprés leur traversées d’une vie d’immigrés devenue travestie, il n’y a pas photo, c’était ça ou crevard sdf. 

La liberté se confond dans sa possibilité de consommer, pour consommer il faut travailler, pour travailler il faut nier ce qu’on est, est devenir sa fonction en craignant la mort social plus que la mort réelle.

bon courage a tous pour vivre libre,

amicalement, barbouse. 


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