• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Herrera

sur Dray, le Watergate et la morale républicaine


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Herrera 20 décembre 2008 13:01

La question n’est pas celle de la moralité au pouvoir, ou celles du déclin de vertus républicaines chimériques : même sans postuler un pessimisme outrancier, la vieille sagesse populaire n’a pas tort de considérer que le pouvoir corrompt systématiquement. Les élus eux-mêmes représentent des hommes, humains, trop humains.

La question est celle du contexte : que des dirigeants politiques rivalisent en crapulerie dans une société où la "justice social", fondement de la démocratie moderne, n’est pas devenue une expression maudite, la population le tolérera toujours. La cinquième république est pleine de cadavres répugnants, que la population a sagement choisi de laisser sur les bas-côté, parce qu’elle n’était pas encore trop malheureuse.

A une époque où la démocratie est devenue le fond de sauce sémantique de la domination d’une élite coupée de la population, les affaires Staviski, remarquables à la fois par la petitesse de leur fond et par le remou qu’elles vont produire, vont se multiplier... Ce que les élus paieront à chaque fois, c’est moins leur cupidité personnelle que leur complaisance intellectuelle pour les options idéologiques des classes aisées.

Seulement, nul besoin, comme vous le pensez, monsieur Dugué, d’invoquer le déclin des "valeurs républicaines", sensées brider les gourmandises particulières...


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès