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Commentaire de poetiste

sur S.D.F. : de la mort sociale à la morgue


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poetiste poetiste 23 janvier 2009 10:45

@ Hélio

Ecoute Hélio ! Je ne vais pas faire un discours. J’ai travaillé auprès des personnes sans domicile pendant six ans et j’ai acquis la certitude qu’il y avait des victimes. Ne pas reconnaître qu’il y a des victimes s’apparente au négationnisme. On ne se débarrasse pas des ses responsabilités comme ça ! Il est vrai que nous devons lutter sur deux fronts, parmi les gens qui ont encore de quoi vivre décemment et aussi parmi les plus démunis.
Nous ne répondons pas à l’urgence, nous avons perdu cette sensibilité ; nous devons la retrouver, alors tout ira mieux. Pour l’anecdote, je me suis même retrouvé à faire la cérémonie à la morgue (institut médico-légal) à la place du prêtre. J’en aurais à dire à ce sujet. Mais l’effet victimaire de notre société est une réalité. Que serait un geste de solidarité si tout le monde était convaincu que chacun est responsable de ce qui lui arrive ? Ce serait le "chacun pour soi et Dieu pour tous" ; mais c’est justement ce que nous vivons sans assez réagir au danger que cela comporte.
A.C

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