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Commentaire de barbouse

sur Produit de banlieue : le nouveau marché de la révolte


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barbouse, KECK Mickaël barbouse 28 avril 2009 11:09

bonjour,

trés bonne article sur l’esprit d’entreprise en banlieue, ou plutôt sur une des seules catégories d’entreprise qui trouvent des financements en banlieue, l’identity business dans le viril et pas cher.

Car s’il y a bien une notion qui échappe souvent a l’attention, c’est que l’esprit d’entreprendre, inhérent a la nature humaine, s’exprime avec ses moyens dans la banlieue comme ailleurs, créer un business, légal ou pas, concrétiser un projet, c’est de l’esprit d’entreprendre,

la différence étant bien sur que quand on hérite pas d’une situation fertile pour le faire, on s’adapte et le marché intra banlieue n’a pas toujours vocation a s’étendre au delà de sa zone de chalandise. Seul le rap fait office de vecteur vers l’achat a l’export, ce qui limite de beaucoup la variété des business entrepris avec l’impression que ça va faire du fric.

les fringues, c’est aussi un des rares domaines où les contacts avec les pays d’origine et leur savoir faire en couture redeviens rentable, et on constatera que les mêmes qui font la morale sur l’exploitation des pauvres, le respect, la dignité humaine, etc... n’hésitent pas une seconde a faire tourner des usines aux salaires et aux conditions de travails trés éloignés des acquis sociaux français pour afficher leur bling bling.

C’est toute la superbe de la mode rap, vous avez un t shirt malcom X et des nikes, vous prenez pour un héros en lutte contre l’esclavage, et vous portez sur vous des fringues et des lecteurs mp3 fabriquées par des petites mains brulées par la colle de gamines tai wannaise ou sud coréenne, aux cadences infernales et aux vies qui n’ont rien de bling bling.

Cela fait du rappeur en lutte contre le systême un homme pire que le consommateur français qui mangeais du sucre pendant l’esclavagisme, lui il n’avais aucun médias, il n’avais jamais vu un noir, on lui avais dit que c’était pas des hommes, et pour lui la récolte de la canne a sucre se passais comme les récoltes de là ou il vivais.

amicalement, barbouse. 


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