• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Boufous Aziz

sur Maroc : Pour une école publique vraiment performante !


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Az. boufous. Boufous Aziz 3 juillet 2009 19:32

@Hesperides

Vous soulevez là le problème crucial de l’apprentissage en langue maternelle.Effectivement j’ai toujours pensé que celle-ci est la plus apte à transmettre les connaissances ,du moins au niveau élèmentaire.Moi même ,de part le fait que je suis amazighophone je me souviens que mes camarades dec classe et moi avions beaucoup de problèmes à assimiler les cours élèmentaires (jusqu’au cm 2 de l’époque) parce qu’ils étaient donnés en Arabe classique.« Kalboun » n’avait rien de commun ,par exemple ,avec « iguedi » que nous connaissions ,ni « himaroun » avec « aghioul »,mais nous étions obligés d’apprendre cela ou d’être jetés à la porte.Ceux qui étaient arabophone ,quoique peu nombreux dans notre classe avaient un énorme avantage et comprenaient vite ,alors que nous étions obligés de faire dans nois petites têtes un effort supplémentaire de décodage encodage,de cette langue arabe qui nous était « étrangère » vers la langue que nous parlait notre mère à la maison.
Aujourdh’ui on commence,quoi que ce soit avec une mauvaise volonté flagrante,à prendre conscience de ce handicap qui frappe l’enfant amazigh et le place déjà à cet âge innocent en deuxième position par rapport à ses amis et voisins qui parlaient ,eux cet idiome qu’il n’arrive pas à déchiffrer.
Une fois adulte et en observant mon benjamin en train d’apprendre sa langue maternelle amazigh à l’école, j’ai été surpris par la facilité avec laquelle il assimilait l’alphabet tifinagh ,qui,pour les non initiés, donne l’impression d’être des hiéroglyphe que ne pourrait décoder qu’un Chamberlin des temp)s modernes.Figurez-vous qu’en moins d’une année,non seulement il écrivait couramment le tifinagh et comptait aussi bien dans cette langue,mais encore il traduisait les courts textes de jeha avec une facilité qui me laissait coi.
Voici je crois ce qui rejoint et illustre parfaitement votre idée,si clairement exprimée, de la nécéssité de l’apprentissage dans les langues maternelles.

Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès