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Commentaire de René Job

sur De la pensée unique au service du vote Le Pen


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René Job (---.---.131.5) 24 novembre 2006 15:50

J’ai lu ce texte en entier.

Je le trouve très pertinent.

Mais en lisant les commentaires, je crois qu’il y a un malentendu interprétatif.

L’auteur ne vous dit pas de voter pour Le Pen. Il vous explique que nous sommes mal gouvernés. Que rien ne va changer car les offres qui nous sont faites sont comme le « pareil » et le « même ». Ce qui varie, c’est la présentation. Le Pen, c’est « l’autre » mais il n’y a rien à en attendre. Ils sont tous dans des logiques circulaires. Ils n’ont de sens que les uns par rapport aux autres. Or, c’est de çà justement qu’il faut sortir.

Quant à sa dénonciation des élites : il suffit de se souvenir objectivement de la campagne pour le OUI au TCE. Les journalistes qui n’étaient pas d’accord ou qui voulaient rendre compte de l’état des opinions étaient mis à l’index par leurs propres collègues.

Je crois que pour comprendre l’auteur, il faut lire sa propre présentation :

« Fonctionnaire ; ai travaillé pour la commission européenne, quadrilingue Et aussi énarque désabusé devant ce qui ressemble de plus en plus au bas Empire »

Il a servi au plus hauts niveaux décisionnels. Il a vu en direct comment les décisions politiques et donc économiques et sociales se prenaient. Il a vu ses propres collègues « énarques » dérivés.

Conclusion : « je suis un idiot au milieu d’une bandes de salauds et de connards forcenés qui continuent dans la même voie alors que tout indique que la rupture avec le peuple est consommée ». « çà me fait penser au Bas Empire Romain complètement décadent et irrécupérable ». « les politiques et les énarques ont renié de fait leurs propres valeurs (républicaines) ». Bref nous sommes fichus. Et Le Pen n’est pas la solution. La vérité, c’est que j’ai peur parce que je vois les désordres et le chaos arrivés. Je ne peux rien y faire. C’est un discours d’impuissance lucide. D’où j’écris sur Agora Vox en espérant que quelques uns m’entendront.

L’analogie avec le Bas Empire Romain est normale pour un républicain (notés qu’il a mis une capitale au « r » de République et une minuscule au « d » de démocratie).

Montesquieu admirait les romains, ceux de la République. Rousseau aurait voulu être un romain, toujours ceux de la République.

C’est donc la fin du rêve analogique d’une république française romanisante.

Je ne suis pas sûr de mon interprétation mais c’est ce que je comprends de l’auteur.

En ce qui me concerne, je ne suis pas triste puisque mon rêve analogique est la Démocratie Athénienne (améliorée bien sûr). Qui, comme tous le savent, n’aura jamais lieu.

Merci pour votre repentir Martin K. J’espère que vos collègues vont enfin se réveiller et servir cette République. çà nous changera d’ambiance et surtout d’esprit.

Je pense que l’ENA aurait dû être fermée comme prévu au bout de dix ans. Une fois l’encadrement renouvelé. C’est une des erreurs historiques irréparables qui a été commise. Le réseau SciencePo en est une autre. Nos élites auraient dû être préparées dans nos universités dans la mixité sociale. Nous n’aurions pas deux générations plus loin : des élites et le peuple. Cette situation renvoie directement à la veille de la Révolution Française. Une autre analogie bien plus sombre pour notre avenir.

Le mal français typique : la volonté de distinction !

Versailles ou du modèle français de société.


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