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Commentaire de D.Durand

sur La crise de la presse : un dessin du Clémi passe aux aveux !


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D.Durand (---.---.254.176) 21 décembre 2006 17:44

Bonjour,

Article très intéressant, comme toujours avec M. Villach. Cependant, je suis en total désaccord avec lui.

Premier point : J’ai assez vu d’entreprises venir faire leur « marché » dans les écoles, avec interdiction aux élèves de poser des questions gênantes sous peine de sanction (alors que les enseignants sont généralement anti-patrons. Moi je trouve ça savoureux). Si les journaux veulent faire leur publicité, qu’ils fassent comme n’importe quelle autre entreprise : Moi, je paie la mienne. Je n’ai pas envisagé une seule seconde de passer quelques accords - dessous de tables compris - avec quelques membres du corps enseignant pour venir vendre mes services auprès de chalands influençables et prisonniers. Et d’un.

Deuxième point : L’école n’a pas à donner le goût de lire les journaux. D’abord c’est de la concurrence déloyale envers tous les autres produits d’information ainsi qu’envers tous les autres produits culturels (à commencer par les livres). Ensuite elle ferait bien mieux de leur apprendre à décrypter l’information, à la chercher, à découvrir quand une information est partisane, ou baclée, ou menteuse. Mais ça, évidemment, ça irait contre l’idéologie de la pensée unique chère au corps enseignant et pourraît même, horreur, donner l’idée aux élèves d’appliquer ses règles aux cours qu’on leur donne. Et de deux.

Troisième point : Comme le dit Bill, il y a des journaux qui tournent bien. Il a cité La Croix (que je ne connais que de loin), je citerais Ouest France. Avant de chercher à refourguer de force à des gamins des produits que ne se vendent pas, les journalistes devraient se remettre en question et se demander si, par le plus grand des hasards, leurs produits pourraient avoir du mal à se vendre parce que... mauvais.

Libération et l’Humanité sont juste les organes de deux partis politiques. L’information donnée dans leurs pages est ultra-partisane, voire souvent, comment dire... c’est du pipeau intégral, quoi smiley Et c’est la même chose avec beaucoup d’autres journaux : Ce n’est sans doute pas pour rien que les journalistes n’ont pas protesté très fort lorsqu’un certain ministre, il y a quelques temps, a indiqué qu’il voulait réserver la diffusion de l’information aux journalistes professionnels. Ni qu’Internet a remplacé le manga, le jeu de rôles, les jeux vidéos (quoi qu’ils remettent ça depuis quelques temps), les bandes dessinées, le cinéma, les romans policiers, au rang des horreurs à décrier parce que leur piquant leur clientèle.

Or Internet est sans doute plus dangereux que tous les autres réunis : Lui apporte une information partagée, et de plus en plus grace à lui les gens se rendent compte que les journalistes MENTENT. Je pense d’ailleurs honnêtement qu’Internet a fait beaucoup pour l’écroulement des positions d’extrème-gauche et la montée de gens comme Le Pen : On peut se rendre compte grace aux témoignages et aux échanges sur Internet des différences entre les allégations de certains et la réalité (je pense par exemple à l’écroulement total des associations antiracistes qui ne sont plus guère soutenues que par le trio journalistes/show-biz/politiciens, et encore beaucoup moins qu’auparavant.

Même les journaux satiriques ou contestataires (pour répondre à Droopy), n’ont plus vraiment d’intéret : Internet, encore lui, à permis de constater que non, vraiment, on n’est pas tout seul à constater que ces journaux sont aussi incompétents et menteurs que les autres dès lors que l’on connaît le sujet (Je pense à des journaux commme le Canard Enchaîné ou le Virus Informatique, mais Que Choisir est également ridicule lorsqu’il s’avise de parler informatique).

Et de trois.

P.S. Au fait, les journalistes, du moins dans la presse écrite, sont la seule profession non fonctionnaire dont les membres prétendent imposer à leur employeur la manière dont le boulot doit être fait. Oser dire, comme ils le font souvent, que le propriétaire d’un journal n’a pas son mot à dire dans son contenu car seuls les journalistes auraient ce droit, c’est vraiment se foutre du monde. Faut pas s’étonner si les bailleurs de fonds ne se pressent plus.


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