« Mais à qui la faute ? »
Accuser les usagers de l’abandon des lignes ferroviaires, c’est comme accuser les parents qui confient leurs enfants à l’Education Nationale de l’illettrisme de leurs enfants.
Il n’y a rien de plus facile que de dissuader les usagers de l’utilisation d’une ligne ferroviaire, ou d’une gare ... on réduit le cadencement des trains, on décale les horaires de manière qu’ils ne répondent plus aux besoins quotidiens, on entretient plus le matériel et l’infrastructure de manière qu’il y ait de plus en plus de retards, d’annulations, on ne nettoie plus les toilettes de sorte que face à cette déshumanisation du service public, cette galère, on préfère choisir un autre moyen de transport.
Il s’agit d’un choix politique ! La preuve à quelques kilomètres près, le transport ferroviaire belge fonctionne à plein régime, et est utilisé au maximum de ces capacités, pendant que l’autre côté de la frontière les lignes sont progressivement abandonnées faute de rentabilité ?
Ce serait la faute des usagers français plus nuls que les usagers belges ?
De toute façon, l’effet de désertification des territoires traversés par une LGV est constaté, et donc on peut affirmer que c’est un facteur négatif au détriment de l’aménagement du territoire cohérent.
Mais mettre sur le dos des victimes, les erreurs politiques en matière de transport depuis une trentaine d’année ne permettra pas de changer cette politique.