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Commentaire de JL1

sur Responsabilité et culpabilité des laboratoires (4) : la théorie sur la maladie d'Alzheimer


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Francis, agnotologue JL1 16 décembre 2011 11:14

Aïe aïe aïe !!!

Essayons d’y voir clair.

Déjà, je lis : "On a posé que ’si) A implique B (alors) non-A implique non-B. Or, non-A n’implique pas non-B. La théorie est fausse, fin de l’histoire.« 
Et l’auteur poursuit : »Peut-on blâmer Myriad ? Non : ils ont travaillé sur une théorie fausse, et ont démontré (en payant le prix fort) que l’essentiel de l’industrie pharmaceutique faisait fausse route. « 

Ils ont démontré quoi ? Ce que tous les gens sérieux savent depuis toujours ! Pas les apprentis sorciers de Big Pharma, dirait-on.

Plus loin, je cite : »En revanche, peu de laboratoires ont intégré cette nouvelle donne.« 

Et pour cause ! Ils ont toujours fait »comme si« , en niant cette évidence logique, pourquoi s’arrêteraient-ils ?

L’auteur pose la question : »Qui faut-il blâmer ? ... Les dirigeants ? Oui. ... surtout, parce qu’ont a fait rêver les actionnaires avec le Solanezumab. On leur a promis le premier médicament contre la maladie d’Alzheimer"

Ici encore, outre que l’auteur semble justifier le comportement des labos par leurs propres turpitudes, cette affaire n’arrêtera en rien ces pratiques mafieuses. La pression est mise sur les chercheurs par la course au profit.

Mafieuses et mortifères parce que l’on met sur le marché des médicaments qui auraient parait-il présenté un bénéfice risque - évalué par ses propres promoteurs - à quelques pouillièmes de % ! Or, les conditions d’expérimentation et les intérêts en jeu montent clairement qu’à ce niveau de bénéfice, on est clairement en droit de douter de l’efficacité du truc. Une seule chose est sûre : il est efficace pour les bénéfices des actionnaires.

Il faut exiger un bénéfice risque significatif et sans ambiguïté et refuser l’AMM pour tous rapport bénéfice risque indigent, comme c’est trop souvent le cas.

La course au profit a pour résultat la baisse de la qualité des produit de grande diffusion, y compris les médicaments. Le maintien d’une industrie de luxe et de qualité dans nos pays occidentaux n’est possible que parce qu’il existe des différences pharaoniques de pouvoir d’achat.

Ces produits de luxe sont les vitrines de cette mondialisation libérale qui nous tue.


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