Avant de rencontrer les différents chefs de groupes parlementaires,
Alexis Tsipras a exposé les cinq points non négociables de son option
gouvernementale :
- abrogation des lois réduisant salaires et pensions
- abrogation des lois limitant les droits des travailleurs
- modification de la loi électorale
- administration publique du crédit
- moratoire du payement et audit public de la dette
Les négociations ont commencé hier avec les rencontres avec les chefs du
PASOK, de la ND et de la DIMAR hier matin. La ND a donné une fin
immédiate de non-recevoir, alors que la DIMAR a fait savoir qu’elle
acceptait totalement ces exigences. Le PASOK est semble-t-il resté dans
l’expectative.
Durant l’après-midi, il a rencontré les présidents des autres groupes.
La XA a fait savoir à l’avance qu’elle n’accepterait aucun dialogue.
Une rencontre purement formelle a eu lieu avec le chef du groupe du KKE, qui a maintenu sa position intransigeante.
Les négociations avec l’ANEL ont été de courte durée, des achoppements
ayant semble-t-il eu lieu à cause des questions de l’euro, des lois
sociales et du moratoire de la dette, mais c’est essentiellement la
question du positionnement droite/gauche qui a été semble-t-il
déterminante.
Avant de revenir sur l’option parlementaire dès cet après-midi auprès
des groupes DIMAR, PASOK et ND, M. Tsipras devrait rencontrer pendant la
matinée (en fait ça a déjà commencé à l’heure où j’écris) différents
partis n’ayant pas pu rentrer au parlement (notamment l’OP écologiste,
la coalition d’extrême-gauche ANTARSYA et le parti de gauche
anti-austérité KOISY) ainsi que les syndicats.
Cette démarche (ainsi que ses cinq exigences programmatiques) lui vaut
de la part de la ND accusation d’œuvrer dans l’unique but de s’assurer
une majorité après la prévisible dissolution du nouveau parlement.
En tous cas, il semblerait qu’au plus tard dès demain il devrait acter
son échec à former un gouvernement. Il est douteux qu’après ça le
président du PASOK Venizelos se voit confier par le président Papoulias
la tâche d’essayer à son tour de réunir une majorité. Si c’est le cas,
cela devrait être purement formel, le temps d’acter l’échec et de dissoudre le parlement.