Les dix-huit francs, 1792, à chanter sur l’air de "
Colin disait à Lise un jour"
1
Le Parisien un jour dira
A ce Sénat plein d’arrogance
Et ce beau jour dans peu viendra
Oui, vous avez perdu la France,
Fichez-nous le camp
Plus de dix-huit francs
Vous n’en aurez pas davantage (bis).
2
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Nous formons un Aréopage.
Mais nous nous sommes aperçus
Qu’il est des fous à tout âge.
Fichez nous le camp, etc .....
3
Vous avez pillé le clergé
Qui soulageait notre misère ;
Tout comme nous il eût Payé
Pour acquitter la dette entière.
Fichez nous le camp, etc .....
4
Par votre timbre et vos impôts
Aux Français la peine est commune
Vous nous avez rendus égaux
Mais c’est égaux en infortune.
Fichez nous le camp, etc .....
5
Jadis on voyait des écus
Hélas quel funeste présage !
Dans le commerce on n’ en voit plus
Et notre argent est en image.
Fichez nous le camp, etc .....
6
Nous avons cru sous votre loi,
Que nous serions dans l’abondance
Fuyez et rendez-nous le Roi
Dans lui seul est notre espérance,
Ce sont ses enfants
Qui sont repentans,
Son coeur n’en veut pas davantage. (bis)