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Commentaire de JL

sur Libertés contre égalité


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Francis, agnotologue JL 29 août 2012 15:30

Mais non, aucun manichéisme là-dedans ! C’est juste une question de clientèle électorale. Désolé, mais si vous continuez comme ça, les mots n’auront plus de sens.

Je ne confonds pas les hommes et les principes : j’ai énoncé deux positions, appelez les truc et machin, si ça vous gène de dire droite et gauche, et si vous préférez réserver les termes de gauche et droite à la valetaille politique.

Nierez vous que Sarkozy, pour ne citer que lui, croit dur comme fer en la théorie du ruissellement ? Vous savez ce que c’est j’imagine ? Pour lui et ses semblables, les inégalités ne sont pas le problème, mais la solution. C’est tellement bon de concilier ainsi le principe de réalité et le principe de plaisir.

Je le répète : d’un coté de l’équité, il y a l’humanisme, l’égalité comme boussole ; de l’autre, l’égoïsme, l’iniquité, les inégalités.

Et j’ajouterai une chose : l’égalité est circonscrite : on peut s’en approcher, mais jamais le plus grand nombre ne dira qu’il y a un excès d’égalité. En revanche, de l’inégalité, il faut dire des inégalités, elles sont sans limite. Et le corollaire, c’est n’importe quoi, c’est l’aventure ; c’est jouer à l’apprenti sorcier. Ici encore, je parle sous le contrôle de la réalité observable : Monsanto, Fukushima, le 11 Septembre, etc etc..

« Précisément, on reconnaît la gauche serpillière, la gauche pleurnicheuse, la gauche qui ne veut pas être de gauche, aux chaudes larmes qu’elle verse sur la souffrance sociale sans jamais vouloir interroger, et encore moins modifier, les structures qui ne cessent de la recréer. On la reconnaît par conséquent aussi à ses instruments : emplois-jeunes, éducation-formation — avec le double aveu implicite que l’éducation est surtout une formation professionnelle et que, si bien sûr on les y aidera, il appartient tout de même aux individus de se rendre « employables » —, fiscalité enfin, soit tout ce qu’il reste de leviers secondaires pour atténuer les effets à l’intérieur du cadre mais sans jamais y toucher. De tous ces palliatifs, cependant, la fiscalité est le plus significatif — quand il n’est pas manié à la baisse à la façon du socialisme Jospin-Strauss Kahn-Fabius... Mais voilà que François Hollande, décidé cette fois à le pousser dans le bon sens, semble avoir empoigné le levier, et la chose est suffisamment étonnante pour être notée (sous les habituelles réserves de la jonction incertaine du geste à la parole...). Que le gauchomètre s’en ressente et donne une mesure fiable, est confirmé par le capteur complémentaire de l’éditorialomètre, machine corrélée mais réglée selon un principe de variation inverse : sans surprise Jean-Francis Pécresse (Les Echos), Dominique Seux (Les Echos, again), Alexandre Phalippou (Huffington Post tendance Anne Sinclair) prophétisent le désastre, ainsi que Yves Calvi (C dans l’air) en charge de brancher l’expertomètre sur l’éditorialomètre (corrélation positive) et qui réunit un superbe plateau [4] à trois (plus lui) contre un pour bramer et faire bramer au désastre économique, avec parmi les bêtes à cornes l’inénarrable Philippe Dessertine, Christian de Saint-Etienne et surtout Elie Cohen, jusqu’à il y a peu conseiller économique de François Hollande mais horrifié des nouvelles velléités de gauche du candidat qu’il croyait sincèrement de droite. On doit toutefois à l’honnêteté de reconnaître que l’éditorialo-expertomètre, machine pourtant ultra-sensible en tout cas dans cette partie là du cadran (depuis vingt ans, très peu de réaction sur bonus, fortunes et inégalités, non plus sur chômage, fin de droits et seuils de pauvreté), n’a pas fait exploser le scope comme elle l’aurait fait il y a cinq ans à peine. Jean-Michel Aphatie, par exemple, a même éprouvé le besoin de démentir avoir pris parti pour les riches et n’avoir fait que de l’ironie à propos des 75% de Hollande. Il est vrai que l’époque commence à sentir fort le goudron et les plumes et pour la classe possédante et pour la valetaille médiatique qui jusqu’ici n’avait de cesse de lui servir la soupe avec force justifications économiques et admonestations à l’endroit du peuple envieux ». Lordon le départ des riches


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