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Commentaire de Michel J. Cuny

sur Voltaire... Pour quoi faire ?


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Michel J. Cuny Michel J. Cuny 11 septembre 2012 14:02

Pour Roungalashinga

Cette affaire de loterie paraît s’être redoublée d’une falsification de documents en liaison avec des notaires du Châtelet ...

Mais, en ce qui concerne les guerres, voici ce qu’il est intéressant de relever. Voltaire en était l’un des entrepreneurs, ainsi que le révèle, entre autres documents, la lettre que le poète-guerrier-fournisseur adresse le 8 juin 1743 au comte d’Argenson, ministre de la Guerre :

« Je me flatte, monseigneur, que je partirai vendredi pour les affaires que vous savez. C’est le secret du sanctuaire, ainsi n’en sachez rien. Mais si vous avez quelques ordres à me donner, et que vous vouliez que je vienne à Versailles, j’aurai l’honneur de me rendre secrètement chez vous à l’heure que vous me prescrirez. Nous perdons sans doute considérablement à nourrir vos chevaux. Voyez si vous voulez avoir la bonté de nous indemniser en nous faisant vêtir vos hommes. Je vous demande en grâce de surseoir l’adjudication jusqu’à la fin de la semaine prochaine. Mon cousin Marchand [fournisseur aux armées, cousin de Voltaire] attend deux gros négociants qui doivent arriver incessamment et qui nous serviront bien. »

Bien sûr, ceci n’est encore qu’un hors-d’oeuvre : il ne faut jamais perdre de vue que Voltaire a terminé sa vie en ayant accumulé une des fortunes les plus importantes... du monde de son temps. Ainsi pense-t-il avoir investi 2 millions de livres à Ferney - château, dépendances, une centaine de maisons vendues ou en location, des manufactures de montres, etc.

Selon les estimations que je fournis, à soi seul, cela représente 10 000 années de travail pour un manouvrier... Or, pour Voltaire, c’est seulement une rubrique parmi d’autres...

Michel J. Cuny


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