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Commentaire de volt

sur Hopper et le pomp-art


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volt volt 1er décembre 2012 18:46

Mais enfin easy, vous franchissez facilement un pas que malgré mes surinterprétations je ne me permettrais pas : Celui de trancher sur les intentions du peintre.

Ma position c’est que le peintre est toujours dépassé, au point de faire l’hypothèse que ce n’est plus une personne qui peint, en tout cas chez les plus grands.

Par contre affirmer que van gogh peint ainsi ses stars pour telle question de luminosité, 
ou le caravage des ailes pour raison abrahamaniques, non.
Van Gogh peint les étoiles si tournoyantes, géantes surtout, non pas seulement parce qu’il les voit comme ça, mais essentiellement vit comme ça. Pour lui les étoiles sont criantes, au point d’y perdre l’oreille sans doute.

Quant aux ailes du second, il les peint parce qu’il les conçoit et les voit telles, il ne cherche pas à faire oeuvre de théologien, sinon il n’aurait pas pris le pinceau, et ce n’est plus l’époque. Il le reçoit comme cela, même si de nos jours c’est saugrenu ; Rimbaud aussi prétend croiser des Anges qui se prennent encore pour des humains.

Enfin, question chevaux aux yeux illuminés, il suffit de parcourir la mythologie sur la question pour en mesurer la banalité, on n’a pas attendu la machine à vapeur pour le concevoir. Déjà dans les plus anciennes formes de Poséïdon sur son char tiré par tant de chevaux, le dieu était conçu à la fois comme Seigneur des flots et surtout comme « Soleil de l’en-bas », domaine du sous-sol qui le qualifie donc comme présidant aux tremblements de terre ; avant d’être frères, neptune et Pluton étaient confondus, des orbites entremêlées le confirmeraient ; cette collusion du cheval et de la lumière se retrouve encore à l’opposé du côté des représentations apolliniennes - bref, c’est tellement classique que c’est bateau.

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