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Commentaire de Pharmwatch

sur Pourquoi n'y a-t-il pas de génériques du Doliprane (paracétamol) ?


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Pharmwatch Pharmwatch 5 février 2013 10:46

Dans mon article, j’affirme, et je maintiens l’affirmation qu’il n’existe pas de génériques du Doliprane, pas plus d’ailleurs que de l’Efferalgan. (Et non, il ne s’agit pas d’une publicité pour l’un ou l’autre de ces produits !)

Le paracétamol Sandoz ou Mylan ou de n’importe quel autre labo se comporte très probablement à peu près de la même façon que le Doliprane ou l’Efferalgan. En tout cas, il n’y a pas de raison objective pour qu’il y ait de réelles différences.

Je vous invite à lire cet article du Figaro qui décrit plutôt bien la situation : http://www.lefigaro.fr/temp/2007/06/09/04010-20070609ARTFIG90819-pourquoi_le_doliprane_reste_le_medicament_le_plus_vendu_en_france.php

Nous avons donc bien deux médicaments de marque, et plusieurs « paracétamol à 500 mg » qui sont peu ou prou identiques aux deux originaux. Jusque là, nous sommes d’accord.

Parlons argent !

Ce que je dénonce, c’est que ni le Doliprane, ni l’Efferalgan, n’ont de générique officiel, c’est à dire de médicament inscrit dans le Répertoire des génériques. C’est une exception dans toute la pharmacopée. Pour cette raison, un pharmacien n’est pas tenu de les substituer par un produit moins cher. Je ne dis pas qu’il ne le fera pas. Je dis juste qu’il n’aura pas la même pression des pouvoirs publics qu’avec les autres médicaments.

La preuve, c’est que le taux de substitution du Doliprane est de l’ordre de 15% au lieu des 85% habituellement rencontrés. Sanofi, par des opérations de lobbying bien placées et chantage à l’emploi, a réussi le tour de force de conserver la quasi-totalité du chiffre d’affaire de ce produit (qui a été amorti depuis des dizaines d’années) en bloquant des génériqueurs. Un enfumage drôlement efficace !

Quant à ceux qui me critiquent en me demandant « d’arrêter de faire du Sanofi Bashing » (et qui ont spécifiquement créé un profil pour venir en aide à cette firme), je vous invite à relire mon texte plus lentement et à cliquer sur les liens qui prouvent mes dires.

C’est l’argent du contribuable qui est dilapidé sur cette anomalie qui touche le premier médicament en unités vendues et l’un des tous premiers en chiffre d’affaires !


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