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Commentaire de Mamikate

sur L'Immigration face au contexte sociétal français


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Mamikate 1er avril 2013 04:28

Votre article est très intéressant et très documenté mais je pense, en ce qui concerne la race et le racisme qu’il faudrait intégrer les découvertes récentes permises par l’étude de l’ADN des populations de la planète montrant qu’il n’existe qu’une seule race humaine issue de la population née en Afrique (cf le site de « Lucy » découvert par Yves Coppens et autres sites proches). S’il n’y a qu’une seule race, il ne peut y avoir de racisme. 

Il ne faut pas oublier que nos ancêtres, avant de se poser en France, ont souvent fait de longs périples, pendant des millénaires, ce qui leur a permis de recevoir, pour beaucoup, les apports des particularités physiques des différents groupes humains (7). Nous faisons donc tous partie du patrimoine génétique mondial et ne pouvons donc rejeter les autres populations avec lesquelles nous sommes liés.
Savoir ainsi que nous sommes tous d’origine Africaine et tous parents devraient nous rapprocher.
Les cartes des parcours humains mis au point grâce aux ADN montrent bien les migrations incessantes des individus et des groupes nécessitées par la volonté de se nourrir, de survivre. 
Nous sommes donc tous des descendants de migrants, même si nos ancêtres se sont stabilisés sur notre territoire il y a des années ou des siècles.
Les migrations volontaires ont toujours été une richesse car c’étaient les plus capables et les plus solides qui pouvaient les entreprendre et enrichir de leurs compétences les pays où ils s’installaient, à condition de respecter les usages de ces pays. (Voir l’apport économique, financier et culturel des protestants à Genève, celui des migrants Européens sur le continent américain par exemple, en dehors des exactions repréhensibles). 
Or, actuellement, la France, en état de faillite économique inquiétante - et angoissante - , avec une population interne de 3 millions et plus de chômeurs, ne peut plus accueillir de migrants sans contrôle. Il serait plus opportun d’aider leurs pays respectifs à s’en sortir, s’ils ont la volonté de le faire, et redonner leurs richesses naturelles aux peuples locaux au lieu de les spolier et d’augmenter leur misère qui devient telle qu’une rupture de société est en train de se créer dans certains pays : les familles , qui ne peuvent plus les nourrir, abandonnent leurs enfants et leurs vieillards qui vont errer dans les rues des grandes villes, et bien souvent, y mourir. Ainsi explosent partout, sur tous les continents, des bidonvilles effrayants de pauvreté.
Quant à l’identité française, dont vous parlez, elle a été créée brutalement par la force, en occultant, par l’école, dès le plus jeune âge, les patrimoines locaux, leurs cultures et leurs langues, d’une histoire riche et ancienne, qui ne s’opposait pas à la culture officielle française, celle de la capitale, mais l’enrichissait : il y avait là le même rejet de la part des autorités politiques parisiennes vis-à-vis de « la province » - terme réducteur et révélateur - et de ses richesses locales, appréciées toutefois lors des vacances. 
Il n’est pas étonnant que nous « provinciaux » parfois traités de sauvages, ayons souffert, lors de nos études, puis de nos migrations internes, de ce mépris pesant et de la perte de nos racines. 
Cette identité française s’est également créée lors des guerres mondiales qui ont permis une mixité transversale des populations et des classes sociales.
Enfin, actuellement, selon un mouvement qui a toujours existé mais qui devient important, de plus en plus de Français, jeunes et moins jeunes, quittent le territoire pour émigrer et trouver du travail. Une perte pour nous. Dans certain pays voisin, ils sont victimes de campagnes de haine de certains politiciens locaux qui se servent de cette xénophobie et de la peur qui en résulte pour se faire élire.... Une leçon qui doit nous rendre modestes mais aussi vigilants.


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