Beaucoup oublient simplement que la marseillaise à plus de deux siècles, et qu’elle fut écrite dans un moment d’exaltation et de crainte, et de colère emmêlées :
La république est en danger, les pays coalisés veulent rétablir la royauté au terme d’un bain de sang rédempteur.
C’était une époque où déjà les soldats étaient inconnus avant de mourir.
Moi quand je l’entends, j’entends cette histoire, du moins son petit écho, et ne voudrait surtout pas que ses paroles soient changées ; c’est une photo selfi comme on dit aujourd’hui.
Surtout pas d’outil photoshop pour la rendre convenable, compatible avec nos goûts, notre petite sensibilité d’homme moderne propre sur lui, pas un mot plus haut que l’autre.
N’allez pas croire pourtant que je suis va t’en guerre, plutôt tout le contraire, mais on ne retouche pas un tableau de vinci ni de picasso, un taureau dans la grotte de lascaux.
Cette chanson c’est une sainte colère,
Et c’est la musique des paroles qu’il faut entendre,
pas les paroles en soi.