Ah ! Je ne suis pas d’accord avec le fond, mais au moins, pour une fois, il y a un grand progrès sur la forme. C’est presque bien écrit, c’est assez clair, ça ne fait pas dans la grandiloquence, et cela reste modeste. Bref : c’est presque de la bonne philosophie des sciences (il manque encore et toujours la présentation des théories adverses).
Sur le fond, je vous renvoie à ce que j’avais dit sous
cet article :
- La théorie de Deutsh n’est pas une théorie nous parlant de la réalité physique, mais une théorie nous parlant de la physique quantique.
- Les énoncés de la physique quantique porte sur des phénomènes physiques. Les énoncés de la théorie de Deutch portent sur des énoncés de la physique quantique :
C’est donc ce que l’on appelle en épistémologie une méta-théorie, exprimée en métalangage, qui nous dit, d’une manière très formalisée et mathématisée : « on peut exprimer la physique quantique en terme de constructeurs ».
Puis, David Deutsch, d’un coup, fait croire que les créateurs, au lieu d’être des énoncés portant sur les énoncés de physique quantique, sont directement des énoncés nous parlant de la réalité physique. Bref, il cherche à faire passer sa méta-théorie pour la théorie elle-même, sa description de la théorie quantique pour une description de la réalité.
C’est une erreur à la fois grossière et banale. Très connue en épistémologie. Cette confusion entre langage et méta-langage, entre théorie et méta-théorie, a été source d’un nombre immense d’erreurs, de confusions, et de paradoxes.
Simplifions ici la confusion que fait David Deutsh, en révélant son syllogisme :
Syllogisme, quand tu nous tiens...