@oncle archibald
« Ça n’a jamais
autant été d’actualité !!! »
Comme
j’ai écrit : « Ce genre de chimères
emphatiques ne prend plus qu’auprès d’une toute petite minorité de
« progressistes » à la mode de 1850, et la défection se vérifie
depuis trente ans au fond des urnes. »
« Du fait de
l’élévation du niveau d’instruction un très grand nombre de personnes sont
devenues capables de juger de leur situation, d’apprécier ce que leur travail
rapporte à ceux qui les emploient et à ceux dont ils dépendent d’une manière ou
d’une autre. Ils espèrent à justes raisons d’après moi un partage plus
équitable des fruits du travail et du capital ... Tout simplement. »
Si
vous voulez, mais ça ne veut en aucun cas dire que ces gens aspirent à une émancipation
indéfinissable, à une élévation de la conscience encore plus fuligineuse et à
la construction d‘un monde de justice, de liberté et de fraternité, incluant les
Kohos, les Ntumus, les Birobidjanais, les salariés pakistanais de Reebok, les
Huitotes, les Tofalars, les Badjaos et les descendants des cagots des Pyrénées.
« Quelles sont vos
appréciations personnelles sur les notions « de justice, de liberté et de
fraternité » ? »
Des paroles ronflantes, exaltées par des
philosophes, qui ne se traduisent que par de vagues espoirs, teintés d’égocentrisme,
pour la plupart des gens.
Le même Eugène Enriquez soulève une
question intéressante, page 13 de l’ouvrage cité : « Pourquoi
les hommes, se voulant guidés par le principe de plaisir et les pulsions de
vie, aspirant à la paix, à la liberté et à l’expression de leur individualité,
et qui, consciemment, disent désirer le bonheur au profit de tous, forgent-ils
le plus souvent des sociétés aliénantes favorisant plus l’agression et la
destruction que le vie communautaire ? »
Il n’y répond pas, sans doute parce que son subconscient
refoule la seule réponse qui lui vient spontanément à l’esprit, à savoir que ces nobles
aspirations sont à la fois superficielles et fluctuantes. Si elles étaient innées, profondes et persistantes, il y a des siècles, voire quelques millénaires, qu’on en observerait les effets, ça ne fait aucun doute.