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Commentaire de Pinopel95

sur Ferguson – Minneapolis – Dallas – prolétariat, même combat !


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Pinopel95 (---.---.146.201) 9 juillet 2016 18:35

Pauvre gauchiste décérébré. J’imagine que c’est à force de te faire matraquer que tu t’es retrouvé avec un cerveau aussi boiteux et dans cet état de décomposition avancée.

Ta société sans classe, sans Etat, sans police est une totale aberration. Je vais t’expliquer pourquoi et simplement afin que même un abruti de ton acabit puisse comprendre.

L’idéal anarcho-socialo-communiste d’une société autogestionnaire sans police et sans Etat n’est-il pas plutôt une absurdité ?

On peut en effet se poser la question. Une société viable sans police ou sans aucun Etat serait une société composée de citoyens intelligents et bon, suffisamment pour pouvoir s’autogérer d’une manière éclairée et directe sans aucun intermédiaire.

Pourtant on buterait alors inévitablement sur une contradiction. Car par définition des individus assez intelligents pour se passer de l’aide de l’Etat et de la police pour régler leurs affaires seraient également capables, si on pousse le raisonnement jusqu’au bout et qu’on veut rester cohérent, de se passer de toute vie en société : il n’aurait pas besoin des autres et pourrait vivre heureux en vivant seul, en ermite, hors de toute société, à l’image du sage tel que défini depuis l’antiquité, vivant dans la solitude et la méditation personnelle. Quel intérêt une personne suffisamment intelligente, bonne et débrouillarde, aurait de vivre encore en société quand elle est capable de se passer de tout Etat. Elle devrait aussi carrément être capable de se passer de la société. Une société sans classes qui s’est s’autogérer ensemble c’est bien. Mais un individu qui s’est s’autogérer seul par lui-même sans avoir même besoin de vivre en société serait plus intelligent et plus libre

Imginer une société de gens intelligents seraient aussi absurde que d’imaginer une société de démons ou de criminels ou de gens bêtes : par définition ce sont des gens tellement égoïstes, imprévisibles et peu dignes de confiance, que toute forme de société entre eux est impossible. Elle se désagrègerait aussitôt.

Il n’y a de société que pour des gens quelque part entre les deux. Mi-anges, mi-démons. Pas assez méchants pour empêcher non plus toute forme de sociabilité de s’installer entre eux ; mais pas assez intelligents et bons pour se passer de toute vie en société et de l’aide qu’ils peuvent en retirer. Donc Ils sont encore capables de vices. Ce qui nécessite donc la mise en place et le maintien d’une force de police et d’un Etat pour endiguer et réprimer la violence potentiellement présente dans cette société. S’ils pouvaient se passer de l’Etat, ils pourraient aussi tout bonnement se passer de leur semblables et de toute vie en société, soyons logique. Aussi longtemps qu’il y a une société il faudra toujours une police. Pas de société sans police.

On peut par là clore définitivement un débat philosophico-politique vieux comme le monde, celui de savoir quel est le meilleur régime politique, quelle serait la cité idéale, sur laquelle les penseurs se crêpent le chignon depuis que l’homme médite sur le bonheur et le bien-être. On le sait, ce serait une cité composée de gens intelligents, bons, libres et egaux etc. Une absurdité dans les termes. Il serait plus judicieux de se demander plutôt quel serait le régime politique le moins pire et non pas le meilleur en soi. Car l’idéal en soi serait justement de ne pas être obligé de vivre en société et d’être capable de se débrouiller vraiment seul, à l’image du sage grec. Il n’existe pas de solution à ce débat parce que le problème est tout simplement mal posé. On est forcément condamner à buter sur une aporie. D’où la prolongation de ce débat sans fin et épuisant qui coûte la vie à des millions d’individus chaque année car chacun croyant avoir trouvé la meilleure réponse à la question se donne le droit de tuer son prochain pour réaliser son idéal de la cité parfaite.

A vrai dire si le but de l’homme est de parvenir a la sagesse ultime et si cette sagesse consiste dans une vie libre, la vie en société ne permet pas de réaliser immédiatement cet ideal. Elle serait une etape nécessaire. Le but de la société n’est pas de rendre les gens libres mais de leur apprendre a devenir libre, de leur apprendre a se passer de la vie en société de la même façon que le but de l’éducation parentale est d’apprendre aux jeunes à devenir indépendants et a vivre de ses propres ailes et seuls. L’autorité parentale vise la liberté de l’enfant. Il n’y a donc aucune contradiction entre l’autorité et la liberté comme le croient bêtement les gauchistes. La vie en société n’est’pas un idéal comme le croient naïvement les gauchistes mais un moyen, pas une fin en soi, pour celui qui plus tard une fois mûr voudra chercher a vivre seul pour découvrir réellement la liberté. Ceux qui se contentent de militer simplement pour une société libérée de l’Etat et de la police ne sont pas des vrais libertaires. Ils ne méritent même pas d’être qualifiés ainsi. Ils sont plus proche d’une posture securitaire qu’autre chose car ils n’arrivent pas à se défaire de l’assistance d’autrui dans leur conception de la cité idéale. Les vrais libertaires vont plus loin et militent pour la libération de l’individu du poids même de la société puisque la vraie liberté est dans la solitude puisque liberté signifie autarcie. Un peuple qui sait se débrouiller par lui-même sans Etat c’est bien. Un individu qui sait se débrouiller seul par lui-même sans même n’avoir besoin de vivre en société dans un peuple c’est encore mieux. Tel est le véritable idéal de chaque homme. Le sage tel que défini depuis l’antiquité en est le parfait exemple : il vit seul, en ermite, il n’a besoin de personne ; et sa vie est entièrement dévouée au développement personnel et à la meditation philosophique. Ses besoins sont limités afin justement de dépendre le moins possible de son environnement et de rester au contraire le plus libre possible. Il a appris « à ne plus dépendre de ce qui est indépendant de nous » ( les dieux, autrui, la nature et les vicissitudes de l’existence) pour reprendre une expression chère aux epicuriens. Sa vie ermitique est synonyme de liberté. Dans le même ordre d’idée, je ne sais pas si Dieu existe, mais si tel était le cas, tout comme les épicuriens je le concevrais plutôt comme un être indifférent du sort de l’univers et des hommes, dont il n’a nul besoin, plutôt que comme un démiurge soucieux de ses brebis. Tout ça pour dire que plus on cherche à définir la vie parfaite, la meilleure vie possible en soi (qui doit servir d’idéale ou d’étalon ultime afin de savoir comment chaque homme doit bien vivre pour être le plus heureux), et dont le sage grec et Dieu en sont les archétypes classiques, et plus on se rend compte qu’elle présuppose, comme sa condition de possibilité, l’isolement, la solitude, l’indifférence vis à vis d’autrui, voire le mépris de toute relation qui inévitablement nous enfermerait dans l’assistanat ou la dépendance. Un homme capable de vivre seul et heureux, sans avoir besoin de l’aide d’autrui, vaut toujours mieux qu’un individu qui ne peut trouver son salut qu’avec l’aide des autres. Au citoyen collabo et esclave de l’Etat vous opposez la figure du peuple autogestionnaire. Quant à moi par opposition à la « liberté » molle et étriquée que vous défendez dans le concept de sociétés sans classes ou de communauté libertaire j’oppose l’idée d’un individu complètement libéré non seulement de l’Etat mais également de sa dépendance vis à vis d’autrui, de la vie en société, dans laquelle vous continuez de l’enfermer.

A bas l’Etat ? A bas la police ? Certes. Moi j’ai envie d’aller plus loin et de dire : a bas le peuple ! A bas le prolétariat ! Libérons l’individu de l’Etat mais aussi du carcan que représente d’une manière inhérente la vie en société. Tel est le prix de la vraie liberté.


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