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Commentaire de Raoul-Henri

sur Le syndrome d'hypnose capitaliste


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Raoul-Henri Raoul-Henri 20 septembre 2016 17:32

Mathias.
J’ai lu avec attention. Il y a un paragraphe un peu abscons pour moi ; mais globalement je dis : Merci.
Le paragraphe en question :
"Non, le temps actuel est un temps nouveau et inédit pour l’humanité ou (où ?) la guerre économique des hommes a appelé un combattant bien plus fort que lui (?) et que sa culture. Ce combattant pourra tout effacer de lui un jour de grand déséquilibre et le ramener à l’état d’animal errant pour partager ce qu’il refuse de réaliser, la vie tout simplement.« 
Je saisis un peu mais de très loin la portée de votre pensée en l’occurrence et aimerais bien que vous précisiez en remplaçant les substitutions annotées en gras ; le plus simple est peut-être de reformuler.

Une remarque tout de suite est que ’l’hypnose’ d’un individu que vous décrivez sur le champs de bataille, qu’il soit fait d’obus ou d’écrans de fumée, se confond dialectiquement avec l’état hypnotique dans lequel erre l’humain ’moderne’. Dans les deux cas il s’agit d’une réclusion mais je trouve qu’il aurait été judicieux de bien distinguer les deux moments. Je pense que vous décrivez deux hypnoses bien distinctes : l’une avant la ’révélation’ du champs de bataille, qui est celle commune aux enrôlés ; et celle de l’individu qui sort de cette hypnose collective pour plonger dans sa ’propre hypnose’. Mais alors pouvons-nous encore parler d’hypnose concernant l’humain qui a pris conscience de l’ignoble ? Puisqu’il sort de l’illusion collective enchantée par les hypnotiseurs du quotidien, c’est qu’il se retrouve sur un chemin caché jusqu’à lors. Ce n’est donc plus de l’hypnose, parce sa pensée est devenue brusquement autodidacte ; dégagée des racines sémantiques inversées par la violence du choc. Et là, on comprend d’un coup ce pourrait être la ’liberté’ : dans les tranchées l’accès le plus immédiat et radical à cette ’liberté’ est la mort.
Ici se joue une autre facette de la dépossession généralisée de la souveraineté du langage. Continuer de parler hypnose pour ceux qui en sont sortis est le meilleur moyen de masquer l’hypnose collective.
C’est essentiellement pour ce flou grammatical que je réagis car sinon, et malgré quelques dispersions terminologiques, je ne peux que plussoyer au sens global. Votre façon de le présenter est décapante. Encore bravo d’oser porter cette menue flamme de l’espoir.

Le dicton de l’usurier est :  »Prendre Vin pour Sang".


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