@phan
Bonjour,
Je ne pourrais hélas vous répondre que pour la première question, les deux
autres relevant des secrets des Etats qui instrumentalisent les
jihadistes-terroristes et des Frères musulmans, leurs collaborateurs réputés
pour leurs secrets, adeptes de la « takqia » (le mensonge
« pieux »), et qui jouent un rôle important dans le recrutement des
jeunes comme chair à canon pour le compte de leur sponsor l’émir du Qatar et
ses amis américains, entre autres.
Schématiquement, depuis la révolution française, les peuples ont adopté les
pratiques « modernes » des pays occidentaux initiées par la France ; à
savoir la constitution de partis politiques, offrant plus de « choix »
aux peuples pour désigner leurs gouvernants après l’abolition des
monarchies et de leurs régimes totalitaires, d’essence divine.
Or chez les peuples »musulmans", les salafistes ont constitué dès
la mort du prophète Mohamed, le parti politique d’opposition aux califes et
autres hommes de pouvoir (émir, sultan ...), dans les pays dominés par l’islam ; qui lui-même constituait le premier et unique parti politique (http://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.fr/2016/06/lislam-ou-le-premier-parti-politique.html)
jusqu’à la chute du dernier Califat ottoman.
Les salafistes se présentent évidemment comme les héritiers des
»salafs" (les prédécesseurs, que sont les 4 premiers Califes (https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_califes)
(Abou Bakr, Omar, Othman, Ali), parent ou compagnons du prophète, détenteur de
l’orthodoxie de la religion comme la voulait Mohamed, selon eux), qui prétendent
restaurer l’islam des origines tels que l’ont fixé les salafs, dont le dernier
a clôturé l’ « ijtihad » (l’exégèse
du Coran) en imposant la « chariaa » ce corpuscule regroupant les jurisprudences produites par les exégèses de
leur époque, décrétée complétant le Coran ; et fixant ainsi la religion musulmane définitivement dans le monde et pour toutes époques !
Leur stratégie est la même depuis le début : ils reprochent aux gouvernants leur
manquement à l’orthodoxie, les accusent de déviance religieuse, d’être de
mauvais musulmans, voire d’apostasie ... pour les écarter du pouvoir par l’exil
ou le meurtre, pratiquant ce qu’on appellera plus tard l’assassinat politique !
Mohamed Abdel Wahhab, fondateur du wahhabisme (http://latroisiemerepubliquetunisienne.blogspot.fr/2012/07/le-wahhabisme-systeme-politique.html),
n’a fait que reprendre une formule qui marche pour contester le Calife ottoman.
Il aura le mérite d’avoir organiser « l’opposition politique » en créant
son propre mouvement « politique », sous forme d’obédience codifiant
l’orthodoxie et rigidifiant les pratiques religieuses pour mieux soumettre les
hommes à leur chef. Il fut combattu par les ottomans et même sermonné par son père
et son frère qui le jugeaient hérétique et dangereux.
Il attendra leur mort pour reprendre son obédience et passera un deal avec
les Ibn Saoud, une tribu guerrière, qui y voient un moyen de domination des
tribus d’Arabie : l’imam reconnaît le pouvoir temporel aux Ibn Saoud, qui
lui concèdent le pouvoir « spirituel » ! Après sa mort, les Ibn Saoud font cumuler les deux pouvoirs : temporel & spirituel.
Hassan El Banna, fondateur de l’organisation politique des Ferres musulmans,
et grand-père maternel de Tariq Ramadan, n’a fait que reprendre une formule qui
marche ; comme le fera plus tard aussi Khomeiny : s’appuyer sur le
wahhabisme pour conquérir le pouvoir !