J’ai toujours voté scrupuleusement à droite jusqu’ici (non parce que je pensais que la droite était meilleure que la gauche, mais parce qu’il me semblait que l’on ne pouvait garantir une politique sociale dans le pays qu’à partir d’une économie stabilisée et que celle-ci passait obligatoirement par un gouvernement de droite... Pourtant, comme ça me faisait mal les expulsions, la misère, la paupérisation, les licenciements, le chômage des jeunes... bref, toute cette tristesse du peuple français, je finissais par me demander si je n’allais pas virer à gauche...). Mais voilà :.... Et puis pouf ! une grande vague orange me tombe dessus, un matin d’octobre dernier : en partant travailler ce jour-là, j’ai écouté France-Inter, comme tous les matins, et je suis tombée, vraiment par hasard, sur François Bayrou... Eh bien, que dire, cet homme, la voix de cet homme, ses propos pleins de bon sens, ses très légères hésitations dans le débit de parole, son désir de dépassement du clivage gauche droite, son intelligence de coeur, sa culture discrète.... bref, tout cela a fait que je me suis sentie comme reconnue politiquement, comme si je me sentais enfin le droit de dire tout haut ce que je pensais depuis longtemps, à savoir : qu’il y a de bonnes personnes compétentes à gauche comme à droite, et que la vie ne se résume pas à l’obligation d’établir un choix bipolaire entre blanc et noir, entre indien et cow boy, entre papa et maman.... Par ailleurs, je lui ai écrit par mail peu de jours après. Figurez-vous qu’il m’a répondu... ! Non, cet homme n’est pas Dieu le père, ni Zorro, ni superman. C’est juste un homme, avec ses faiblesses qu’il ne cache pas, ses doutes, ses failles, son bonheur d’être père aussi, et époux d’une charmante Elisabeth que l’on verrait bien sur les marches de l’Elysée avec « ses marmots (enfin, les enfants de ses enfants...), ses chiens et ses chats » comme elle en a fait mention à Envoyé Spécial sur France2. Un homme de la terre et des lettres ! Moi, je vote pour ! Définitivement pour ! Et vous ? Bien amicalement,