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Commentaire de JL

sur Le Triangle de Karpman


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Francis, agnotologue JL 25 janvier 2018 09:52

Pensée critique, pensée analytique, pensée perverse.
 
« La pensée critique est une pensée qui ne se vautre pas dans la déliaison »
 
 
 ’’On parle de déliaison lorsque que l’énergie circule librement avec pour but la satisfaction des pulsions et le plaisir, comme c’est le cas lors des rêves.L’énergie liée voit son mouvement vers la décharge, contrôlée, notamment par le Moi. Tandis que les énergies déliées se meuvent selon un principe direct de plaisir, les énergies liées subissent les pressions des processus secondaires de réalité.’’

 
P.C. Racamier écrivait : qu’est-ce que la pensée perverse ? Prenons la pensée analytique ; retournons la, et nous voyons la pensée perverse.
 
La pensée analytique cherche à expliquer.
La pensée critique veut comprendre.
La pensée perverse tente d’assujettir.
 

 Extraits de Paul Claude Racamier :
 
« La pensée perverse est une pensée créativement nulle et socialement dangereuse ; elle peut être considérée comme le modèle de l’anti-pensée.
Le véritable secret de cette pensée : une pensée pour ne pas penser !
Alors que la pensée est toute faite de liaison, la pensée perverse n’opère que dans la disjonction et dans la déliaison.Tel est bien le piège : les instruments(contacts et pensées) utilisés d’ordinaire pour le lien sont, par le pervers, employés systématiquement pour la déliaison.

La pensée perverse n’enveloppe rien ni personne. En revanche, à la manière d’une araignée, elle emballe ses proies, dans un filet serré de faux-semblants, de demandes non-dites et de mensonges explicites. Elle n’est faite que pour confondre l’autre. Elle fait effraction de toutes façons, dans le moi de l’autre ou du groupe.

Elle contraint, empiète, pénètre, absorbe et dilacère, elle « prend la tête », opérant insidieusement à la façon d’une grenade à fragmentation.
Cette fragmentation, cette démentalisation, à la fois dévalorisante et disqualifiante, atteindra le partenaire obligé : le thérapeute par exemple. Comme elle essaime avec autant de force qu’elle disjoncte et disjoint, elle pourra contaminer des familles, des institutions et des sociétés entières.
 La pensée perverse est tout le contraire d’une pensée créative.
C’est une pensée qui ne s’intéresse ni aux fantasmes, ni aux affects, et cela ni chez soi, ni chez autrui
C’est une pensée pour faire intrusion dans la préoccupation d’autrui , une pensée poison.
C’est une pensée pour démentaliser, dévaloriser et disqualifier l’autre ; une pensée toute en agirs et manœuvres qui fragmente, divise et désoriente.Non pas vraiment paradoxale(car le paradoxe prête encore a penser) la pensée perverse ne fait au contraire qu’ attaquer le moi tout autour d’elle ; démolissant les ressorts de la pensée, elle décourage et tend à démolir la compréhension dans son principe même.

La pensée perverse exerce autour d’elle un véritable détournement d’intelligence.
A mon avis, les psychotiques, réputés pour empêcher de penser, sont des enfants de chœur à côté des ravages exercés par la pensée perverse.Les psychotiques ont une pensée qui dérange, ils souffrent dans leur pensée ; l’immense différence est que les pervers font souffrir les autres dans leur pensée et qu’ils s’en réjouissent. »


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