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Commentaire de Jonas

sur Imaginez un monde...


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Jonas Jonas 6 avril 2020 13:33

@rosemar « Je n’ai pas lu ce roman : et alors, quelle est la conclusion ? »

Livre assez terrifiant.
Je n’ai plus tout en tête, mais les gens ne se parlent que via les réseaux sociaux, chaque être humain est confiné dans sa maison.
Un monde sans but, sans vie, les gens sont clonés, il n’y a plus de procréation naturelle, car considéré comme un vil processus naturel et dégoûtant puisque le contact entre humain devient répugnant.
La nourriture, ce sont des gélules, fait de sels minéraux, les gens n’ont plus besoin d’aller au toilettes, tout est absorbé par le corps.
« Il n’y a pas d’amour
(pas vraiment, pas assez),
nous vivons sans secours,
nous mourons délaissés.

L’appel à la pitié résonne dans le vide
nos corps sont estropiés
mais nos chairs sont avides.

Disparues les promesses
d’un corps adolescent,
nous entrons en vieillesse
où rien ne nous attend

Que la mémoire vaine
de nos jours disparus
un soubresaut de haine
et un désespoir nus. »
« La possibilité d’une île » p366

Certaines personnes craquent, sortent de chez elles, en espérant trouver un autre monde après avoir lu un poème sur les réseaux sociaux, « la possibilité d’une île », comme Daniel, Marie31 et quelques autres :
« ma vie, ma vie, ma très ancienne
mon premier vœu mal refermé
mon premier amour infirmé,
il a fallu que tu reviennes.

Il a fallu que je connaisse
ce que la vie a de meilleur
quand deux corps jouent de leur bonheur
Et sans fin s’unissent et renaissent.


Entré en dépendance entière
je sais le tremblement de l’être
l’hésitation à disparaître
le soleil qui frappe en lisière.

Et l’amour où tout est facile,
Où tout est donné dans l’instant ;
il existe au milieu du temps
la possibilité d’une île. »
« La possibilité d’une île » p398-399

La scène finale est assez horrible. Une des personne part et erre dans une immense plaine désertique, sans but, sans comprendre pourquoi elle est là. Quel est le sens de cette vie.
Puisque vous m’avez demandé commet ça se termine, je vous donne le dernier paragraphe du livre :
« Le bonheur n’était pas un horizon possible. Le monde avait trahi. Mon corps m’appartenait pour un bref laps de temps ; je n’atteindrai jamais l’objectif assigné. Le futur était vide ; il était la montagne. Mes rêves étaient peuplés de présences émotives. J’étais, je n’étais plus. La vie était réelle. »
« La possibilité d’une île » p447

Pas très gai, si vous voulez vous changer les idées par ces temps de coronavirus, ce n’est pas forcément le bon livre a lire ! smiley


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