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Commentaire de Frédéric Mahé

sur Jacques Chirac en ''bourreau'' de la France


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Frédéric Mahé Frédéric Mahé 9 mai 2006 19:04

Dans un autre forum, je faisais le parallèle entre notre crise (ou plutôt notre succession de crises depuis 20 ans) et la fin du XVIIIe siècle en France :

- Louis XVI, dépressif, incacpable de prendre des décisions, empêché par une aristocratie et un clergé inamovibles ; à la place de ces deux institutions passés de mode depuis, on mettrait bien les partis politiques et leurs caciques, leurs clientèles... N’oublions pas que les Parlements de l’époque représentaient surtout la noblesse de robe, et pas du tout le peuple
- une crise économique forte et surtout un Etat endetté et incapable de rembourser sa dette
- entre autres un Premier Ministre coupé du peuple (Necker), distant et suffisant (balladuroïde, quoi), recourant systématiquement à l’emprunt et donc aggravant la dette. A comparer aux politiques dites libérales (Balaldur, Raffrarin, et mettons-y Jospin et ses privatisations plus nombreuses que les deux autres, etc.), avec les quelles le déficit n’a cessé de se creuser
- un bon scandale : le Collier de la Reine, qui a décrédibilisé d’un coup et l’aristocratie et le clergé, ainsi que toute la Cour. Clearstream à côté, c’est du pipi de chat
- Marie-Antoinette, futile et finalement assez bonne fille, mais perçue comme le « parti de l’étranger », à mettre en parallèle avec nos tentations de fermeture de frontières et « l’américanisation » supposée de leaders politiques bien dcheu nous. En tout cas, même crispation nationaliste et patriotique
- un peuple bien énervé, commençant à manquer du nécessaire pour vivre (bon, au XVIIIe c’était le pain qui manquait, à notre époque, la crise immobilière rend les loyers prohibitifs)
- la superpuissance de l’époque, l’Angleterre, se prend une raclée ... dans ses colonies américaines, avec le concours souterrain de la France... Ambiance internationale tendue, avec les « pour » et les « contre » (l’Irak de l’époque)
- plus généralement, une élite qui se maintient au nom de principes dépassés par l’époque : au temps de Voltaire, de Direrot et de Rousseau, le Roi prétend toujours détenir son pouvoir de Dieu lui-même !

L’explosion de la révolution s’est déclenchée après une crise alimentaire sévère et l’ouverture des Etats Généraux, ou Louis XVI, pour une fois, a décidé de consulter tout le monde sur ce qui n’allait pas. Je fais le parallèle avec les élections où Chirac et sa bande se sont pris des déculottées historiques et où... rien n’a changé.

On n’y est pas encore, mais il ne faudrait pas accumuler trop de bourdes, quand même.


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