• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de julialix

sur Tensions urbaines : le cas de la Grande-Bretagne


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

julialix (---.---.180.13) 30 novembre 2005 20:06

L’ARBITRAIRE DES HLMS

Il faut savoir qu’il y a plus de 35 ans que les assistantes sociales tirent la sonnette d’alarme sur la gestion de ces quartiers : guettoisation de certains immeuble ou de rues entières, peu de commerces ou de représentations des administrations ou memes d’espaces verts dignes de ce nom.

Bien sur, depuis 15 ans quelques progrès ont été faits dans les espaces verts et les associations comme les centres sociaux. Et quelques monstres hideux ont été réhabilité ou dynamité.

Des cités ont développé des concepts de quartier comme Firminy-vert (les immeubles sont très espacés sur les pentes d’une colline, avec beaucoup d’espaces verts et meme des bois conservés où l’on peut monter du centre ville sans passer par des rues mais par des chemins et des escaliers) ou l’ancien quartier des puces à St-Etienne avec ses immeubles imbriqués les uns dans les autres qui de loin donnent l’impression d’un village. Ou d’autres cités, qui en concertation avec les locataires des immeubles, des architectes, des urbanistes et les élus locaux, ont mis en oeuvres la réhabilitation du quartier en faisant travailler les chomeurs de ces memes quartiers.

Les problèmes des quartiers ne sont pas seulement le fait de certains membres destabilisés et destabilisants de ceux-ci mais aussi la manière dont l’on associe les habitants, le tissu associatif et les commerçants aux projets que les élus locaux imposent et la manière dont l’argent est dépensé et avec quelle transparence.

Dans les sondages on pose comme questions : « faut-il demander une contrepartie aux Rmistes et aux chomeurs longue durée ? » Oui, ils pourraient donner du temps pour leur cage d’escalier, leur espace vert. Ils en seraient plus respectueux et plus respectés dans leur quotidien. Tater d’un nouveau métier, collectivement pour améliorer son habitat c’est une formidable expérience et source d’enrichissement social.

Une anecdote pour faire comprendre à quel point l’administration a un mépris pour les voeux des usagers :

Un jour, bonne française en situation familiale très crispée, je monte un dossier pour avoir un appartement dans l’immeuble du Corbusier à Firminy-vert,( que je connais bien et dont j’admire l’architecture d’intérieur ( loft) et d’extérieur ainsi que le loyer modique).

Comme tout dossier HLM, on me demande 3 choix. Je mets Le Corbu 3 fois, car je ne veux que lui et je sais qu’il y a un quart d’appartement vacant( avant la réhabilitation). On me donne la Corniche, je vais voir : l’appartement est tristement classique , il y a des odeurs d’égouts. Je refuse. Punition : je dois refaire un dossier dans 3 mois. J’attend donc dans ma situation plus qu’inconfortable car si je vais dans cette ville où je ne connais personne, en venant de la campagne, dans un lieu où je me morfond, seule avec mon enfant, je suis bonne pour la dépression.

Je me demande à quoi pense les gens nantis des commissions ( d’HLM) pour m’avoir choisi l’immeuble le plus mal famé de Firminy-Vert, alors qu’un logement adéquoit était libre où je désirais.

Peut-etre pour nous faire sentir que quand on est pauvre, il ne faut rien désirer ? D’ailleur, 2 ans après que je l’ai eu quitté, ce logement portait toujours mon nom.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès