@babelouest
Avant
Marie (mortelle : monothéisme sexué oblige) il y avait Ashéra,
la Grande déesse. Elle était la parèdre du Grand Dieu du premier
millénaire avant JC : d’abord parèdre de El, puis de Baal,
puis de Yahvé. Les prêtres ont supprimé le culte d’Ashéra et ont
transféré ses attributs féminins à Yahvé.
Ashéra
était l’image projetée de la Déesse Inanna, alors déjà vieille
de plusieurs millénaires.
Les
Chrétiens ont eu l’idée ’étrange’ de retenir l’idée d’une trinité
inhabituelle. Les Egyptiens avaient inventé le concept de Dieu
unique (Aton) non sexué, représenté par le Disque Solaire. Les
Egyptiens, dont l’image est de polythéistes invétérés, avaient
cependant inventé l’unité du divin. Trois millénaires avant
JC, le Grand Dieu avait créé lui-même son œuf, et avait créé
tout ce qui existe. Il avait aussi créé les dieux, qui n’étaient
que des manifestations particulières de Dieu.
La
« trinité sacrée » thébaine disait : « Trois
sont tous les dieux. Amon, Ré et Ptah qui n’ont pas leur pareil.
Amon est son nom en tant que caché ; Il est Ré pour la face,
et son corps, c’est Ptah. »
Bien
avant que Akhenaton n’invente le monothéisme (1400 circa avant JC)
les textes parlaient de Dieu. Au singulier.
Les
textes de l’Ancien Testament ont conservé des affirmations
polythéistes. Et la suppression de la Grande Déesse a été
compensée : la mère de Dieu est conservée, mais elle n’est
pas déesse. Entre Dieu et le ’’demi-dieu’’ né de l’opération du
Saint Esprit, on a toujours les contours de la triade Cananéenne.
En
outre, les « Saints » qui intercèdent au Ciel sont bien
entendu des créatures surnaturelles. En Bretagne, beaucoup de dieux
locaux traditionnels ont été « rebaptisés » Saints
chrétiens. Ce qui permit aux locaux de conserver leurs cultes
anciens tout en passant au nouveau Chrétien. En Afrique, cela s’est
passé de la même manière : une ’’couche’’ chrétienne (ou
musulmane) a été ajoutée aux croyances animistes/ polythéistes
locales.
Les
Juifs du Maroc avaient aussi une tripatouillés de Saints.