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Commentaire de Sylvain Reboul

sur Laïcité et duplicité : le complot de Rambouillet


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Sylvain Reboul (---.---.188.247) 21 décembre 2005 11:55

Les discours polituques sont toujours plus ou moins hypocrites et de mauvaise foi et cela vaut aussi pour le discours politique des églises : il faut en politique persuader à défaut de convaincre...

Mais, ceci dit, deux questions portant sur les deux exigences de la loi de 1905 doivent être tranchées :

- Celle qui prétend assurer et garantir la liberté des cultes.

- Celle qui prétend assurer l’égalité entre les cultes.

1) La première peut inclure ou exclure tout financement destiné à promouvoir cette liberté en particulier les lieux de culte, si l’on exclut tout financement en ne faisant de cette liberté reconnue par la loi qu’une liberté formelle, alors il faut arréter de financer le maintien en état, voire la construction des églises (comme à Evry) et refuser de financer les enseignements non laïcs.

2) Mais si l’on considère que cette liberté doit être « réelle » et qu’il y aurait un risque politique grave de voir des financements étrangers qui pourraient remettre en question la laïcité sur le plan politique, il conviendrait alors de financer à « égalité proportionnelle » les activités et les lieux de cultes des différentes confessions avec mission de se soumettre, sur le plan strictement politique et juridique (et non pas personnel ou collectif privé dans la mesure ou c’est compatible avec la loi générale) (lire mes interventions précédentes sur Agoravox) aux valeurs et au primat des lois de la république démocratique, pluraliste et laïque et des droits de l’homme sur quelques obligations ou interdits religieux que ce soit, la liberté de chaque croyant de pratiquer ou non ces commandements religieux étant garantie par l’état.

À mon sens il ne serait pas contradictoire avec la préservation de l’esprit de la loi de 1905 d’égaliser les conditions de financement actuelles sans en exclure d’autres mouvements athées ou agnostiques, voire philosophiquement anti-religieux (par exemple sur le modèle des émmissions de France culture le dimanche matin) , quitte à faire évoluer le texte même de la loi qui, c’est le moins que l’on puisse dire, n’est pas très cohérente, ni dans le texte lui-même, ni dans son application inégalitaire actuelle.

L’évolution de la loi est une question politique et la (le) politique exige cohérence et pragmatisme (évaluation des dangers principaux) mais ne doit surtout pas être l’effet d’un dogmatisme qui pour être laïc n’en serait pas moins métaphysique.

La question de la laïcité


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