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Des soucis et des potes, de Vincent Faraggi

 

Présentée comme la réponse masculine à Arrête de pleurer Pénélope *, Des Soucis et des potes repose sur un argument simple : trois personnages réunis dans un même lieu discutent de sexe, de boulot, d’amitié, de souvenirs, de cul... Le type de pièce qui n’a aucune chance de révolutionner le catalogue de sujets théâtraux. Ce n’est pas plus mal, on ne vient pas pour ça. Ce qui compte, c’est moins le texte que les répliques, c’est l’énergie davantage que la technique. Sur ces critères, Des soucis et des potes est une réussite. Ecrite par Vincent Faraggi - qui confirme que ce sont tous des fous furieux dans la famille
- cette comédie atteint son but et fait se gondoler la salle entière, tant les hommes que les femmes. Malgré quelques redondances - une allusion de trop au Yop - ou maladresses qui font rire au mauvais moment, le texte est vif et dénote d’un vrai talent de l’auteur pour les gifles verbales, les saillies assassines et les personnages chargés.

Parmi les acteurs, Yves Sandeau a le rôle du clown blanc, celui que sa femme, et mère de sa fille, vient de mettre à la porte pour une aventure avec une shampouineuse et qui revient habiter dans sa chambre d’ado rigoureusement préservée par sa môman. Stéphane Casez joue pour sa part un dépressif chronique, qui a un goût pour les pulls particuliers et qui se trouve coucher depuis peu avec la future ex-femme de son pote. Léon Vitale ressemble quant à lui à Pierre Richard, ce qui est encore mieux qu’un piston lorsqu’on fait ce métier. Pourtant, à l’entendre et à le voir au début de la pièce, on se dit que ça ne va pas le faire. Son personnage d’abruti, baiseur, au QI d’une poule adolescente et au débit ne pouvant s’expliquer que par une surconsommation de la bière dont il représente la marque est vraiment too much. Assez vite toutefois, l’agacement du début s’efface, tant l’acteur ne se désunit pas et continue à faire surfer son personnage, sûr de son coup, sur les vagues d’une connerie dans laquelle les spectateurs pataugent finalement sans aucune gêne.

A l’écoute des réactions de la salle, on peut penser que Des soucis et des potes devrait secouer un bon moment les fauteuils du Théâtre Trévise.

*très gros succès des saisons passées dont la suite commence au Théâtre Fontaine.


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1 réactions à cet article    


  • Turquois (---.---.125.159) 21 septembre 2006 16:08

    Correction : Léon Vitale joue le personnage quitté par sa femme et Yves Sandeau est le « sosie » de Pierre Richard.

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