HDW : des mots, nus, mentaux
A seulement 23 ans, le slameur HDW apparaît comme la relève de Grand Corps Malade ou Abd Al Malik. Après une médaille de bronze remarquée aux Premières Rencontres Franco-allemandes de slam à Offenburg en 2011, ainsi qu’une médaille d’argent au tournoi OFQJ à Québec en juillet 2012, le jeune homme sortira son premier opus intitulé "Lyricanthropy" le 29 octobre prochain. Rencontre.
Agoravox : pouvez-vous présenter votre parcours artistique ?
HDW : J’ai commencé le théâtre à l’âge de 6 ans en même temps que l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Après 6 années de pratique, je me suis davantage investi dans la poésie dite "classique" en sortant un premier recueil en 2008 avant de tomber dans le slam un an plus tard. J’ai alors eu la chance d’écumer de nombreuses scènes à Nantes, Paris, Poitiers, Le Mans, Tours, Strasbourg et même à l’extérieur de la France en Allemagne et au Québec. En parallèle, je menais des études en classe préparatoire de lettres modernes. A la fin de celles-ci, mon demi-frère, qui est guitariste, m’a proposé d’accompagner mes textes en musique avec deux copains à lui. J’ai accepté, on a fait la première partie d’une slameuse connue lors d’un festival en octobre 2011 et à notre grande surprise, ça a été un réel succès. C’est là que le label Urban Music Tour m’a contacté pour me proposer un contrat.
A : Une diffusion récente sur France Inter, la réalisation de votre premier clip par Fish High, on vous sait également proche d’Edgar Sekloka du groupe Milk Coffee & Sugar, ça marche plutôt bien. Pensez-vous incarner la relève du slam français ?
H : La totalité de la question me paraît surfaite (rire). Non, vraiment, ok le projet se déroule bien en ce moment mais il ne faut pas pousser, je suis encore un artiste en développement. C’est mon premier disque, on a pas encore joué dans le sud de la France, etc...Bref il reste beaucoup beaucoup de chemin à parcourir. La relève du slam ? Non, parce que le slam est une pratique oratoire a capella, quand on ajoute de la musique derrière on appelle ça du Spoken Word. Par contre, je mets un point d’honneur à en exposer les valeurs c’est-à-dire amour des mots, partage, mixité. Lyricanthropy est né par passion mais par frustration aussi : je ne supportais plus de voir des autruches incompétentes passer à la télé alors que de véritables génies de la poésie jouaient dans des caves devant 10 personnes. Je veux ramener le texte au centre de la création.
A : « Lyricanthropy » est un EP, y a-t-il un projet d’album prévu par la suite ?
H : Oui mais il dépend entièrement de l’accueil du public. Si "Lyricanthropy" est un succès alors nous disposerons des armes pour partir sur un 12 titres. Je le souhaite vraiment car c’est un chouette projet réunissant mes meilleurs textes, le souci c’est qu’il demandera une logistique plus lourde en termes de production et de diffusion. J’évite d’y penser et me concentre surtout sur l’EP, ça fait deux ans que je suis dessus et je compte bien l’amener à son maximum.
Propos recueillis par Laura Tuffet
Lyricanthropy (Urban Music Tour) disponible le 29 octobre
en concert et sur toutes les plateformes de téléchargement
Prochaines dates :
- Live acoustique le 17 octobre à 17h sur Urban Radio 88.5 FM
- Concert le 20 octobre à 21h au Chat Noir (Nantes)
- HDW - La clé (démo inédite)
- HDW a eu la gentillesse de nous transmettre une démo inédite qui ne figurera pas sur l’EP Lyricanthropy.
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