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Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Les héros musulmans de Chasselay

Les héros musulmans de Chasselay

Au moment où la population musulmane se sent, à tort ou à raison, stigmatisée, il est bon de rappeler que la contribution, parfois contrainte, des fils d’Allah à la sauvegarde de la Nation française a été en certaines occasions véritablement héroïque. Parmi ces héros méconnus, les tirailleurs africains victimes des combats puis de la barbarie nazie en juin 1940. 188 d’entre eux sont inhumés au Tata de Chasselay...

« C’est le cœur serré que je vous dis qu’il faut aujourd’hui cesser le combat » lance Pétain sur les ondes le 16 juin 1940. Les combats n’en continuent pas moins dans la région lyonnaise pour enrayer la progression allemande. Le 19 juin, les troupes du Reich pénètrent dans la capitale des Gaules, déclarée ville ouverte à l’image de Paris une semaine plus tôt. Le même jour, de terribles combats sont engagés au nord-ouest de la ville dans les secteurs de L’Arbresle sur la N7 et de Lissieu sur la N6. Des combats inutiles car la ville de Lyon a cessé d’être un objectif militaire. Mais le général Olry, commandant une Armée des Alpes menacée au nord par les troupes allemandes et au sud par celles de Mussolini, entend tenir les positions. Sur son ordre, le général de Mesmay transmet aux unités disparates qui ont été disposées pour contenir la progression allemande des instructions sans ambiguïté : « Tenir tous les points d’appui, sans esprit de recul. » C’est donc un combat pour l’honneur qui va se livrer.

Un combat qui coûte cher aux unités allemandes engagées : la Division d’infanterie motorisée SS Totenkopf (Tête de mort) dans le secteur de L’Arbresle, et le Régiment d’infanterie Grossdeutschland (une unité d’élite de la Wehrmacht) dans celui de Lissieu. Face à eux, des fantassins français, des légionnaires et les deux bataillons du 25e Régiment de Tirailleurs sénégalais.

Attaquées en fin d’après-midi du 19 juin, les troupes françaises positionnées à L’Arbresle sont défaites le 20 après une lutte sévère et un nettoyage poche par poche. Vainqueurs, les Allemands procèdent alors à un tri des survivants : les prisonniers blancs sont évacués vers Tarare, les officiers dans des véhicules militaires, les sous-officiers et les soldats à pied ; les tirailleurs noirs, sans la moindre exception, sont exécutés sur le champ, au mépris des règles de la guerre et de la plus élémentaire humanité.

Le même jour, de très violents combats sont engagés, dans le secteur de la N6, à Lissieu et au couvent de Montluzin. Le soir venu, ces « points d’appui » ont sauté, sous les assauts des troupes du Régiment Grossdeutschland. Comme à L’Arbresle, tous les Africains sont exécutés, de même que quelques légionnaires blancs qui ont combattu à côté des « nègres ». Il reste cependant des hommes du 25e RTS à Chasselay. Pour épargner la population du village, leur chef, le capitaine Gouzy, regroupe ses troupes autour du château Plantin, au sud du village. Dans la tradition coloniale et en conformité avec les ordres reçus la veille, ils livreront combat jusqu’au bout. Pour l’honneur !

Le massacre des « nègres »

De lourdes pertes sont infligées aux Allemands. Mais les tirailleurs, très largement inférieurs en nombre et soutenus par quatre canons de 75, sont laminés sur le terrain par les forces puissamment armées de la Wehrmacht. Lorsque les derniers survivants se rendent, vers 16 heures, il ne reste plus que 59 hommes, dont le capitaine Gouzy, quatre gradés et 51 tirailleurs africains. Le regroupement des vaincus donne lieu à d’inacceptables violences. Le capitaine Gouzy tente en vain de s’y opposer : il reçoit une balle dans le genou et doit être évacué. Une colonne des prisonniers est alors formée pour se rendre à pied au village des Chères, à trois kilomètres au nord-ouest de Chasselay. 

À mi-chemin se trouve, au lieudit Le Vide-Sac, un espace dégagé en bord de route. Le convoi s’arrête. Les Africains sont dispersés sur ce terrain puis hachés par les balles des mitrailleuses, préalablement positionnées, et les obus d’un char. Les morts et les agonisants sont ensuite écrasés par les chenilles du blindé. Ainsi se termine cette journée, dans la plus abjecte abomination. Deux jours plus tard, le 22 juin, l’Armistice est signé.

On apprendra par la suite que d’autres tirailleurs africains ont été exécutés : 27, extraits d’une colonne de prisonniers, à Vaise ; 12 à Champagne-au-Mont d’Or ; 18 à Lentilly ; 13 à Éveux.

Selon le résistant et journaliste Henri Amoretti*, ces combats et les exécutions sommaires des 19 et 20 juin autour de la N7 et de la N6 ont fait, sur un effectif d’environ 1800 hommes, 1333 morts ou disparus et seulement… 51 blessés, ce dernier chiffre, éloquent, montrant s’il en était besoin, à quel point la barbarie a déferlé durant ces deux jours sur la campagne lyonnaise.

1942 : Jean Marchiani, secrétaire départemental des anciens combattants, mutilés et victimes de guerre du Rhône achète sur ses fonds propres le terrain du Vide-Sac. Il y fait édifier, sur les lieux mêmes du massacre, un cimetière traditionnel africain, un Tata, autrement dit une enceinte fortifiée sacrée où sont inhumés les guerriers morts. Inauguré le 8 novembre, ce Tata sert depuis de sépulture à 188 tirailleurs sénégalais et soudanais dont on a pu regrouper les corps.

Aujourd’hui classé « nécropole militaire nationale », le Tata de Chasselay est chaque année le lieu d’une cérémonie de commémoration en présence de membres des « Amis de "Présence africaine" », association fondée par Léopold Sédar Senghor, l’ancien président de la République du Sénégal. Une cérémonie très peu médiatisée autour d’un fait de guerre trop peu connu qui risque de sombrer dans l’oubli.

« L’Histoire de ces braves mérite de passer à la postérité. Elle est la sublime Épopée des Preux Chevaliers Noirs de l’Afrique Française. » a pourtant écrit Jean Marchiani. Sans doute. Et sans doute serait-il bon également, dans le cadre du débat sur l’Identité nationale, de mettre en perspective la manière dont l’État français a envoyé au casse-pipe ces tirailleurs africains et la manière dont ce même État traite aujourd’hui leurs héritiers sur notre sol…

Reste, à l’évocation de ces évènements, un sentiment mêlé, fait de fierté pour ces hommes courageux, de honte pour les généraux, et d’une indicible horreur face à la barbarie dont ces tirailleurs ont été victimes. En définitive, le mot de la fin revient une fois de plus à Jacques Prévert : « Quelle connerie, la guerre ! » 

* Ancien résistant et chef de la rédaction du Progrès de Lyon, Henri Amoretti est l’auteur de Lyon Capitale 1940-1944, Paris, France-Empire, 1974.

Pour en savoir plus sur le détail des opérations des 19 et 20 juin, lire la monographie du général François Lescel sur le site de la FARAC (Fédération des Amicales Régimentaires et d’Anciens Combattants de Lyon et sa région).

Un film a également été réalisé en 1992 par Patrice Robin et Évelyne Berruezo. Intitulé « Le Tata de Chasselay », ce film a été censuré par la télévision.
 

Documents joints à cet article

Les héros musulmans de Chasselay Les héros musulmans de Chasselay Les héros musulmans de Chasselay

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117 réactions à cet article    


  • LeGus LeGus 11 décembre 2009 11:12

    @bourre-pif,

    Épargnez-nous vous fantasmes délirants svp.

    @Fergus,

    Salutaire rappel en effet, dommage que certains restent accrochés à leur tropisme haineux.

    Bien à vous.


  • Fergus Fergus 11 décembre 2009 11:16

    Bonjour, Bourre-Pif.

    Les « musulmans modérés » de France représentent heureusement une très large majorité de leur communauté spirituelle. C’est du moins le constat que j’ai pu faire durant les années où, notamment dans l’encadrement de jeunes footballeurs, j’ai été en contact avec nombre d’entre eux, tant à Paris qu’en Seine-Saint-Denis et dans el Val-de-Marne.


  • Fergus Fergus 11 décembre 2009 11:50

    @ Bourre-Pif.

    S’il s’agit de combattre les intégrismes et les discours porteurs de haine, d’où qu’ils viennent, d’accord avec vous.


  • DESPERADO 11 décembre 2009 12:04

    Bourre pif
    Les tiens portaient les valises des allemands et leurs vendaient des nuits de plaisirs.
    Les musulmans eux, se battaient.
    Pauvre minable.


  • LeGus LeGus 11 décembre 2009 12:19

    @bourre-pif,

    Ça va lâchez nous avec ce Al Husseini, c’était un collabo on est bien d’accord, et alors...
    Tout les musulmans doivent-ils en répondre éternellement ?
    Tout les français doivent répondre éternellement de Laval, Petain, Vichy,.. ?
    Sarkozy doit-il répondre du fait que sa famille a fuit les coco mais pas du tout le régime de l’amiral Horty ?
    Tout les belges doivent-ils répondre des « ambiguïtés » Léopold III ?
    On peut continuer comme ça avec pas mal de monde Britannique et Américains inclus...

    On peut même être très provocateur en étant historiquement inattaquable :
    Tout les Juifs doivent-ils répondre éternellement pour les Kapos ou pour les judenrat ?
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Judenrat


  • LeGus LeGus 11 décembre 2009 13:15

    Votre fantasme c’est la prétendue invasion de l’islam en France ( vous étiez pas belge sous un autre avatar, avant de vous faire virer ).
    Quelle invasion ? Qui a colonisé qui ? Qui a importé des travailleurs étrangers, pour faire pression sur les salaires du temps du plein emploi ? Et qui maintenant, d’une main prône la « discrimination positive » et les « organes représentatifs » et, brandit son karsher de l’autre ?


  • LeGus LeGus 11 décembre 2009 16:01

    Ah ben voila, vous n’avez pas d’argument et donc vous sous-entendez que je suis un musulman prosélyte, comme vous l’avez fait auparavant au mépris du ridicule avec morice...
    Comme vous semblez partager les même capacités de comprenette que MCM je vous recopie mon commentaire à une ineptie du même tonneau dont il se fait une spécialité :
    "Je suis anti-raciste, un point c’est tout.
    Nous ne sommes plus en 1930, les nouveaux parias, les nouveaux boucs-émissaires que le pouvoir désigne pour masquer son incapacité à assurer le bien publique ne sont plus les juifs, mais bien les musulmans."

    Sinon je peux vous le expliquer avec des schtroumpfs...


  • Henri François 11 décembre 2009 16:47

    A Bourre-pif,
    Reste à savoir si les (très) nombreux musulmans modérés de France se sentent bien dans une République laïque, tant ils sont montrés du doigt et assimilés sans cesse à des agitateurs-étrangers.
     
    à Fergus, 
    Merci pour cette (horrible) leçon d’histoire méconue. Comme l’est dans une moindre mesure le sacrifice des « coloniaux » dont faisaient partie les Nord-Africains, musulmans ou pas, en 14/18 (j’y ai perdu un oncle) et de 40, notamment à Monte Cassino.


  • abdelkader17 11 décembre 2009 17:14

    @Tall le beauf
    pour un collabo musulman combien chez vous ?
    le génocide des juifs a eu lui sur votre territoire,les trafiquants de l’histoire voudraient désormais faire porter le chapeau aux musulmans,raciste de mer.. !


  • agent orange agent orange 12 décembre 2009 07:27

    On pourrait aussi ajouter le souverain chérifien Mohammed V, qui refusa d’appliquer les mesures antisémites de Vichy et s’opposa avec succès à la déportation des juifs du Maroc.

    Merci à l’auteur pour cette page d’histoire méconnue, que les futures générations ne connaitrons sans doute pas en raison de la suppression de l’enseignement de l’Histoire pour certaines classes.


  • Fergus Fergus 12 décembre 2009 08:48

    Bonjour, Agent Orange.

    Il semblerait que la suppression de l’histoire-géographie en terminale S ait du plomb dans l’aile. Non seulement cette mesure est combattue par l’écrasante majorité des intellectuels et des professionnels concernés, mais elle ne recueille dans un sondage du JDD que 22 % de partisans contre 69 % d’opposants. Une bonne nouvelle. 


  • morice morice 9 janvier 2010 11:42

    propos débile et surtout inconvenant ici : laissez donc votre islamophobie en dehors des cimetières, bon sang !


  • Mania35 Mania35 11 décembre 2009 10:34

    Salut Fergus,
    Merci d’avoir rappelé que ces hommes, ces musulmans, font partie de notre Histoire et donc de notre « identité nationale ». Je pense que la suppression des cours d’histoire en terminale S contribuera un peu plus à effacer ces faits de notre mémoire collective.
    Bonne journée.


    • Fergus Fergus 11 décembre 2009 11:28

      Bonjour, Mania35.

      Ces hommes ont en effet contribué à la constitution de notre Identité nationale. Une Identité en perpétuelle construction, au fil des nouveaux apports culturels et de l’évolution des consciences, et non figée sur les valeurs d’un moment M comme voudrait les dessiner le pouvoir sarkozyste dans une dérive quelque peu pétainiste.

      Oui, la suppression de l’enseignement de l’histoire et de la géographie en terminale S est une énorme ânerie dans la mesure où l’étude historique et géopolitique du 20e siècle, et la compréhension corrélative du monde dans lequel nous vivons sont les clés de la conscience civique et de l’affirmation par notre jeunesse des valeurs républicaines et démocratiques. Or c’est bien en terminale, et pas avant dans des cours surchargés, que la maturité des élèves est la meilleure et la plus à même d’imprégner leur esprit.


    • zelectron zelectron 11 décembre 2009 12:08

      Pas un seul chrétien parmi eux ? c’est curieux...


    • Fergus Fergus 11 décembre 2009 12:42

      @ Zelectron.

      Il est possible qu’il se soit trouvé quelques chrétiens parmi eux, dans la mesure où les corps d’une partie d’entre eux sont restés anonymes (aucun nom sur leurs stèles). Mais il semble qu’il aient été musulmans dans d’écrasantes proportions (sans doute plus de 90%).


    • Fergus Fergus 11 décembre 2009 17:48

      @ Marc Gélone.

      On est, en matière d’Identité, ce qu’il nous est permis d’être par la réalité géopolitique ayant résulté des conflits du passé. En cela, tous ceux qui, à quelque niveau que ce soit, se sont battus ont contribué, fut-ce de manière très ténue, à l’émergence de la nation nouvelle.


    • Fergus Fergus 11 décembre 2009 18:43

      Cela a, de mon point de vue, à voir avec la culture effectivement très ancienne, qu’une Identité se construit sans cesse, qu’elle est la résultante de l’Histoire de la nation mais également des évènements récents qui ne cessent de la modeler, de la transformer, de l’enrichir.


    • dom y loulou dom 11 décembre 2009 22:10

      Marc Gelone

      L’identité selon vous ne sert donc qu’à nous séparer les uns des autres ?

      On nous a pourtant toujours dit que l’identité française était avant tout liée à la déclaration universelle des droits de l’homme, non ?

      Car, sauf votre respect, l’exclusion des autres n’est pas mentionée il me semble.


    • morice morice 9 janvier 2010 11:43

      superbe article que je découvre tardivement hélas !


    • Jojo 11 décembre 2009 10:48

      Bonjour Fergus, article majeur merci.

      Toutefois vous réécrivez un peu l’histoire... Il est maintenant établi qu’avec les spahis et les tirailleurs marocains et algériens, les tirailleurs sénégalais ont tous été vus à un moment ou à un autre en Bosnie. Et ce en uniforme SS (Si Môssieur, la Whermart c’est pour le sang à moins de 95% de … pureté). Je disais donc qu’ils y ont été vus à un moment ou le mufti Husseini antisémite notoire, entrainait des centaines de milliers de musulmans à combattre du côté d’Hitler. Notamment les gentils islamophiles de l’Irgoun... As usual... 

      Plus sérieusement, les tirailleurs sénégalais n’ont pas hésité plus tard à faire leur devoir (comme ils continuent de le dire aujourd’hui encore), en combattant d’autres musulmans en Algérie. C’est à se demander ce que certains attendaient de plus comme preuve de loyauté... C’est à se demander aussi pourquoi les algériens n’ont aucun ressentiment contre eux et c’est à se demander enfin pourquoi votre article m’impose un tel respect pour eux !


      • Fergus Fergus 11 décembre 2009 11:35

        Bonjour, Jojo.

        Je ne crois pas avoir réécrit l’histoire dans la mesure où cet article relate un fait de guerre (et même un crime de guerre) bien précis. Rien à voir avec une histoire générale des Régiments de Tirailleurs, qu’ils soient Sénégalais ou Marocains.

        Cela dit, vous avez raison, il y a eu en d’autres lieux pour des raisons politiques, des engagements africains au côté des Allemands en contradiction avec l’idéologie nazie, Ce n’est pas le moindre paradoxe des conflits. 


      • Jojo 11 décembre 2009 11:45

        Evidemment que vous dites vrai Fergus,

        En lisant votre article sur ces hommes morts pour leur patrie sans même avoir pu bénéficier du statut de prisonnier de guerre, j’ai juste repensé à un leitmotiv qui revient souvent chez les lobbyistes d’AV (et dernièrement en long et en large sur Arte et dans une moindre mesure sur TV5), voulant que Husseini soit la preuve éclatante que les musulmans étaient du côté nazi, ben voyons !

        Votre article honorant des musulmans français, risquait de faire comment dire … désordre. D’où mon second degré. J’avais espéré que le ‘plus sérieusement’ du paragraphe d’après suffirait à le contredire.

        Mea culpa pour le malentendu et merci encore.


      • armand armand 11 décembre 2009 12:06

        Jojo,

        La focalisation sur le Grand Mufti, pour excessive qu’elle puisse paraître, s’explique non pas tant par sa religion que par ses activités en Palestine. En effet, un chef médiatique des Palestiniens musulmans qui s’affiche aux côtés d’Hitler, dans le contexte conflictuel de l’époque, laisse supposer qu’on souhaite infliger aux Juifs de Palestine le même sort qu’aux Juifs d’Europe.

        De là à en tirer des conclusions sur l’ensemble des musulmans, dont la vaste majorité luttait aux côtés des Alliés, il y a une marge. 

        Il en va de même pour les criminels nazis qui trouvèrent refuge en Syrie et en Egypte. On rappelle à juste titre qu’ils n’étaient qu’une goutte d’eau comparés aux Nazis expatriés en Amérique du Sud. Seulement l’Argentine ou le Chili n’étaient pas en conflit avec Israël.


      • DESPERADO 11 décembre 2009 12:07

        JOJO
        L’Histoire c’est vous qui voulait la réécrire.
        Et je vois que le transfert psychologique fonctione bien chez vous.
        Savez vous combien de musulmans sont tombés sur les fronts contre les allemands ?
        Non, parce que vous et les vôtre étiez trop occuppé à sabrer le champagne avec les nazis.
        Et vous vous venez faire maintenant la morale aux musulmans.
        C’est un comble.


      • DESPERADO 11 décembre 2009 16:14

        @JOJO
        dsl, ce message nous vous était pas destiné.
        Mea culpa.


      • abdelkader17 11 décembre 2009 17:23

        @Armand
        On occulte le rôle de la collaboration sioniste avec les nazis,comme d’habitude les trafiquants de l’histoire occidentaux triomphent encore.Que fait on du rôle des terroristes de l’irgoun ?
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_Haavara


        Gilbert ACHCAR

        Les Arabes et la Shoah
        La guerre israélo-arabe des récits

        Sindbad

        L’Actuel
        Le conflit israélo-arabe ne se réduit pas aux guerres menées sur les champs de bataille du Moyen-Orient. Il comprend aussi une autre dimension, une guerre à coup de récits opposés et de négation des récits des autres, tournant autour des deux traumatismes à l’origine du confl it : la Shoah, la destruction des Juifs d’Europe, et la Nakba, le déracinement des Arabes de Palestine. S’appuyant sur une vaste documentation, Gilbert Achcar se livre à un examen approfondi des réactions arabes à l’antisémitisme et au nazisme, en soulignant leur grande diversité politique et idéologique. Avec un souci constant d’objectivité et de distance critique, il traite tant de l’époque de la montée du nazisme et de la Shoah que des périodes qui se sont succédé depuis la Nakba jusqu’à nos jours, brossant ainsi un tableau captivant de l’histoire arabe con temporaine. S’il dénonce vigoureusement les attitudes antisémites ou négationnistes qui se sont manifestées au sein du mouvement national arabe, notamment palestinien, l’auteur réfute aussi, documents à l’appui, les interprétations caricaturales d’une certaine propagande pro-israélienne qui cherche à faire croire que les Arabes ont soutenu en bloc le nazisme et qu’ils sont antisémites par vocation religieuse. Ce livre constitue une ardente plaidoirie pour une reconnaissance pleine et mutuelle de la Shoah et de la Nakba, condition indispensable, selon l’auteur, pour que s’établisse un dialogue sincère entre Arabes et Israéliens – en prélude à une paix véritable, plus urgente que jamais.


      • armand armand 11 décembre 2009 18:28

        abdel,

        La citation du livre d’Acchar me convient tout à fait.
        Quant à tes remarques insidieuses que ne font que trahir ta haine obsessionnelle des « sionistes », tu fais passer les accomodements déchirants que certains ont cru devoir passer avec les nazis en vue de sauver des vies pour des convergences idéologiques. C’est à la fois diffamatoire, et c’est déguelasse.


      • abdelkader17 11 décembre 2009 23:37

        @Armand
        Ha, le « Mufti nazi », emblème des propagandistes sionistes, mais Quid des financiers Hitleriens juifs sionistes ?, des chefs d’entreprises juifs sionistes collabos ?, des 150.000 soldats juifs de l’Armé d’Hitler ?, de l’alliance Betar-SS ?, du Bizness Sionistes- Nazis et le décret du Reich 54/33 du 10 Août 1933, autorisant l’émigration en Palestine des Juifs Allemands Munis d’un « Certificat Capitaliste » ?, en quelque sorte, l’ARTE de se foutre de la gueule du monde !!!


      • morice morice 9 janvier 2010 11:44

        De là à en tirer des conclusions sur l’ensemble des musulmans, dont la vaste majorité luttait aux côtés des Alliés, il y a une marge. 


        très heureux de vous l’entendre dire : c’était plus un escroc qu’un chef religieux !

      • LE CHAT LE CHAT 11 décembre 2009 11:25

        bon rappel histoire , Fergus , de nombreuses troupes coloniales sont mortes au combat pour la France , et franchement ils méritent une pension et que leur mémoire soit honorée . les noirs étaient considérés comme des singes par les nazis , et nombreux sont ceux morts en camp de concentration .


        • Fergus Fergus 11 décembre 2009 11:47

          Bonjour, Le Chat.

          Merci pour ce rappel. Les Noirs africains ont en effet été considérés comme des rebuts de l’humanité par les nazis et nombre d’entre eux ont été exterminés, que ce soit dans des camps de concentration ou lors de combats, tel ceux du Rhône en juin 40.

          De manière générale, force est de constater que cette opinion sur les Noirs avait également cours à cette période dans notre pays, certains de nos compatriotes ne se gênant pas alors pour l’exprimer clairement.

          Une certaine condescendance a d ’ailleurs perduré après la guerre comme en a témoigné très longtemps la publicité Banania montrant, sous le slogan « Y’a bon, Banania », un gentil Tirailleur sénégalais aux airs de « ravi » africain. 


        • Surya Surya 11 décembre 2009 14:59

          ils méritent une pension et que leur mémoire soit honorée

          Parce qu’en plus ils n’ont pas eu de pension ??? Là, ça devient sidérant !!
          Alors s’ils ne sont plus de ce monde, leurs descendants devraient toucher quelque chose.
          Et que leur mémoire soit honorée, oui, car c’est trop facile sinon de coloniser un pays, envoyer ses habitants se battre pour défendre le pays qui les a colonisé, et ensuite les laisser tomber dans l’oubli.
          Merci pour votre article, Fergus.


        • Fergus Fergus 11 décembre 2009 17:05

          Bonjour, Surya, et merci à vous.

          Des pensions, il y en a eu, mais d’un niveau ridiculement bas, et surtout des pensions qui n’avaient été réévaluées entre 1959 et... 2001. A cette date, suite à l’action en justice d’un sous-officier sénégalais, le Conseil d’Etat a ordonné au gouvernement Raffarin l’alignement des pensions militaires des combattants africains et maghrébins sur celles des combattants français. Un effort a été fait les années suivantes, mais je ne crois pas que la parité ait été atteinte. Peut-être y a-t-il quelqu’un de mieux informé ?


        • L'enfoiré L’enfoiré 11 décembre 2009 18:37

          Fergus bonsoir,
           Je ne connais que l’histoire de France, parfois jumelée avec la nôtre, que l’on a bien voulu m’enseigner.
           Je vous remercie de faire ressortir celle-ci.
           Les films nous font ressortir quelques épisodes « inédits ».
           Je n’ai pas reçu ni lu notre histoire de guerre qui aurait pu être semblable avec les Congolais.
           Je laisserai un historien belge me le dire.
           L’histoire de Léopold II ressurgit récemment avec le 100ème anniversaire de sa mort.
           La petite histoire de la grande est souvent moins glorieuse.
           


        • Fergus Fergus 11 décembre 2009 18:50

          Salut, L’enfoiré.

          Je présume qu’il existe de nombreux points communs entre l’histoire coloniale française et l’histoire coloniale belge.
           
          Pour ce qui est des petits évènements qui ont fait la grande Histoire, je pense qu’on y trouve absolument tout : des lâchetés, des trahisons, mais aussi de l’héroïsme et de la fraternité. Les guerres étant faites par des hommes, comment pourrait-il en aller autrement ?


        • morice morice 9 janvier 2010 11:45

          effectivement : 61 euros au lieu de 590...


        • armand armand 11 décembre 2009 11:51

          Fergus,

          Merci de ce rappel émouvant d’épisodes qui gagneraient à être mieux connus (mais c’est bien connu, on n’a plus besoin d’apprendre l’histoire...).

          C’est non seulement un témoignage de l’héroïsme de ces hommes venus de loin (comme nombre de légionnaires, d’ailleurs, morts à leurs côtés), mais une preuve de plus de l’abjecte inhumanité des nazis.

          Je me souviens d’un téléfilm récent sur le sujet (le titre m’échappe) avec Guy Marchand dans le rôle du colonel des tirailleurs, qui se fait descendre par le chef allemand au moment du massacre des prisonniers quand il tente de s’y opposer.

          Une question insidieuse - les responsables de ces masssacres de prisonniers ont-ils jamais été inquiétés ? A-t-on jamais signifié aux Allemands (comme Lincoln l’a fait aux sudistes en 1863 lorsque ceux-ci ont annoncé qu’ils mettraient à mort tout noir portant un uniforme) que s’ils ne respectaient pas les prisonniers de guerre noirs, on en userait pareillement avec les leurs ?
          Je crains la réponse.


          • Fergus Fergus 11 décembre 2009 12:01

            Bonjour, Armand, et merci pour votre commentaire.

            J’ai bien évidemement cherché s’il existait des traces de poursuites engagées pour crime de guerre contre les auteurs de ces abjects massacres. Sans résultat, hélas ! Je crains qu’en l’occurrence, on n’ait, après la guerre, établi une hiérarchie des crimes de guerre pour ne se concentrer finalement que sur ceux qui ont touché les populations ou les troupes européennes. Comment aurait-il pu en aller autrement quand on voit de quelle manière nous avons nous-mêmes, Français, très largement occulté les terribles massacres perpétrés le 17 octobre 1961 contre les manifestants algériens ? 


          • ASINUS 11 décembre 2009 11:57

            yep fergus , bon rappel de ces massacres nazis les regiments d elites allemands ne pouvaient
            avoir été contenus par des « sous hommes » cela ne doit pas occulter que parmis les taches sur le drapeau français figure le traitement indécent misérable fait a tous ces soldats « soldes ,retraites ; identité reconnaissance »par une administration tatillonne,
            pingre et raciste ;Mon pere de son vivant clamait partout que le plus grand honneur qu il est eu dans sa vie c est d avoir commandé des goumiers marocains .La france a été delivrée dans le sud par l armée d afriques et ses milliers de tirailleurs de spahis et goumiersil ne s agit pas de gloriole mais de vérité et d histoire tiens tiens l histoire...YEP


            • Fergus Fergus 11 décembre 2009 12:47

              Bonjour, Asinus, et merci à vous pour cette évocation du rôle des spahis et des goumiers, ainsi que de l’indifférence pour ne pas dire le mépris de l’administration à leur égard.

              J’en profite pour préciser que lors des combats du Lyonnais évoqués dans l’article, c’est bel et bien au casse-pipe qu’ont été envoyés ces troupes, principalement composées de Tirailleurs et de Légionnaires : environ 1800 hommes face à.... 25000 combattants d’unités d’élite !!!

              On mesure là le peu de valeur que le commandement, bien abrité à l’arrière, accordait à la peau de ces hommes !


            • PhilVite PhilVite 11 décembre 2009 12:05

              Ayant habité dans la région, je n’ai jamais pu passé devant ce tata sénégalais sans ressentir une très forte émotion pour ces gars venus se faire massacrés chez nous dans les conditions qu’on sait.


              • Fergus Fergus 11 décembre 2009 12:52

                Bonjour, Philvite.

                J’imagine qu’en effet, c’est ce que doivent ressentir les personnes qui vivent dans cette région. A noter que des habitants de L’Arbresle ont, au péril de leur vie, tenté en les cachant, de soustraire quelques africains au massacre.

                L’idée de construire un Tata au Vide-Sac a été une très belle initiative de Jean Marchiani car, plus encore qu’un nécropole classique, elle rend hommage à ces Wolofs ou Bambaras venus mourir là, à des milliers de kilomètres de leur terre et de leurs familles 


              • PhilVite PhilVite 11 décembre 2009 13:04

                ( Et m... ! massacrer )

                Bonjour Fergus,

                Ce qu’il faut souligner aussi, c’est la puissance d’interpellation de cette architecture, totalement incongrue dans cette campagne. Impossible de voir ce tata sans s’interroger.


              • Fergus Fergus 11 décembre 2009 13:24

                Exactement, Philvite. C’est en cela que l’idée de Jean Marchiani s’est révélée particulièrement pertinente car cette architecture traditionnelle est puissamment évocatrice. 


              • morice morice 9 janvier 2010 11:46

                j’ai la même opinion pour un autre cimetière ici tout près de lille, au ras d’une route, où la première tombe est un gars d’a peine 18 ans...


              • Armog 11 décembre 2009 13:59

                Merci à eux.

                Merci aussi pour le « Monte Cassino ». Quelques milliers de femmes ne sont pas près d’oublier leur passage ....


                • Suldhrun Coyotin 11 décembre 2009 14:33

                  Bonjour Fergus

                  Merci pour votre documentation , j en profite pour répondre a Bourre Pif ( si c est Tall , j apprécie ses articles aussi )

                  Donc il y a bien eu des SS musulmans , mais voila ..... voir le lien

                  http://www.amb-croatie.fr/actualites/villefranche.htm


                • ASINUS 11 décembre 2009 15:43

                  reflexion douceureuse sur des exactions qui ont bien existé mais qui doivent etre denoncées de la meme manieres que celles qui sont tues à propos des troupes us dans le Cotentin nombre de faits ont etés passés sous silence , j ai plus de 50 ans et suis né dans cette region bien des viols se sont enfouit dans le silence de la memoire collective ,seuls d ailleurs les historiens militaires US y font allusions quelques affaires ont été jugées il n est d ailleurs pas anodin que sur plusieurs dizaines de cas de viols avérés les deux seules peines de morts requises et executées l ai étée sur des soldats noirs.
                  Je sais que vous ne daignerez pas en convenir mais dans les temps de violence nul
                  belligerants impliqués ne peut se targuer d un parcours sans taches.


                • Fergus Fergus 11 décembre 2009 17:54

                  Depuis que l’homme existe, les viols ont malheureusemnt toujours accompagné les conflits. Ils ont même parfois été planifiés pour humilier l’ennemi ou pour diluer ses caractéristiques ethniques par la procréation d’un grand nombre d’enfants.

                  Vous avez raison, Asinus, de rappeler qu’il y a eu un très grand nombre de viols commis en Normandie par les troupes US et très peu de condamnations. Une histoire à développer là aussi car elle est très peu connue du grand public.


                • snoopy86 11 décembre 2009 18:21

                  Il n’y a jamais eu de guerre sans pillage ni viol. Pendant fort longtemps la règle, y compris dans nos sociétés occidentales, lorsqu’une ville était prise était de laisser 48 heures de liberté à la troupe.

                  Pour la plupart de nos troupes africaines ces règles n’étaient pas abolies. On pouvait prendre au vaincu ses femmes et ses richesses...

                  Il existe, et je n’arrive malheureusement pas à le retrouver un ordre du jour du Maréchal de Lattre à la veille du passage du Rhin, promettant à ses troupes ( majoritairement africaines ) « femmes, vin et butin » pour les jours à venir. Si goumiers et tabors ont pillé et violé c’est avec le consentement de leurs chefs.


                • morice morice 9 janvier 2010 11:47

                  ah ben tiens voilà l’autre raciste qui nous fait le coup du noir violeur : immonde dans un tel article ! aucun respect, aucun !


                • snoopy86 11 décembre 2009 15:25

                  Bonjour Fergus

                  Bon article, plutôt à la gloire de l’armée coloniale, mais derrière lequel on soupçonne malgré tout une tentative d’instrumentalisation.

                  Le titre en lui-même est douteux : je défie quiconque de pouvoir affirmer avec certitude quel était le pourcentage de musulmans parmi ces tirailleurs. Il y avait sans aucun doute de fortes proportions d’animistes et de chrétiens. Les tirailleurs « sénégalais » provenaient en effet de toute l’Afrique française :

                  http://fr.wikipedia.org/wiki/Tirailleurs_s%C3%A9n%C3%A9galais

                  Il ne faut pas nier pour autant le rôle des troupes musulmanes sous encadrement européen pendant la deuxiéme guerre mondiale, notamment le rôle de l’armée Juin durant la campagne d’Italie : tabors, goumiers, spahis et tirailleurs. Les mêmes seront également présentes en Indochine ( il y avait des tirailleurs algériens à Dien Bien Phu )

                  Il est malgré tout bon de rappeler que ces troupes n’ont pas eu, contrairement à une légende persistante, des taux de pertes supérieures à celles des autres formations françaises libres ( 4 à 5 %) .

                  Il ne faut pas non plus oublier parmi eux les 176.000 pieds-noirs ( 153.000 maghrébins et 100.000 subsahariens) , ces infâmes colonialistes qui eux connaîtront un taux de perte de plus de 8% en vertu de cette vieille tradition des troupes d’Afrique qui veut que les chefs marchent en tête...

                  http://www.herodote.net/histoire/synthese.php?ID=43

                  Quant à nier qu’il y ait eu des musulmans côté nazis c’est parfaitement grotesque : trois divisions de SS, handschar (23000 hommes), kama (mixte) et Skanderberg mixte aussi.

                  On peut aussi parler des collabos musulmans comme Mohamed el Maadi et ses sbires :
                  http://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9gion_nord-africaine

                  Il y a eu des héros et des salauds d’en l’ensemble de notre société, la communauté musulmane n’échappe pas à la régle...


                  • Fergus Fergus 11 décembre 2009 15:51

                    Bonjour, Snoopy.

                    Je vous accorde que le titre peut sembler légèrement constestable. J’ai hésité entre « africains » et « musulmans ». Sans doute aurais-je dû écrire « Noirs africains » pour mieux coller à la réalité. Cela dit, d’après ce que j’en sais, la presque totalité des Tirailleurs ayant été affectés aux points d’appuis de la N6 et de la N7 étaient bel et bien des musulmans venus de deux pays : le Sénégal et le Soudan. D’autres RTS étaient plus composites avec des soldats venus également d’autres pays comme le Mali et la Haute-Volta...
                     
                    Merci d’autre part pour les précisions que vous apportez et pour les liens. Et entièrement d’accord avec la conclusion !


                  • Massaliote 11 décembre 2009 16:45

                    Merci Snoopy de cette précision si utile en ces temps de désinformation :

                    « Il est malgré tout bon de rappeler que ces troupes n’ont pas eu, contrairement à une légende persistante, des taux de pertes supérieures à celles des autres formations françaises libres ( 4 à 5 %) . » 

                    La proclamation d’entrée en guerre à nos côtés de S.A.R. Hassan II est absolument magnifique. Il disait notamment : « Il est temps pour nous de rendre à la France tout ce qu’elle a fait pour nous ». Citation de mémoire. Pour mettre à bas les clichés des méchants colonialistes envoyant à la boucherie des victimes manipulées.


                  • Fergus Fergus 11 décembre 2009 17:11

                    Vous avez raison, Massaliote, de préciser cela. Mais en l’occurrence, les Tirailleurs et les Légionnaires qui ont combattu à L’Arbresle ont bel et bien dû faire face « pour l’honneur » à des forces 15 fois supérieures en nombre et infiniment mieux équipées en artillerie et engins motorisés.


                  • JacquesLaMauragne JacquesLaMauragne 23 décembre 2009 17:36

                    A propos de la Légion Africaine de Mohamed el Maadi, il serait bon aussi de rappeler qu’elle a été formée et commandée par des officiers et sous-officiers FRANCAIS du régime de Vichy et qu’elle s’est « illustrée » dans la lutte contre la Résistance.

                    jf.
                    www.lamauragne.blog.lemonde.fr


                  • Suldhrun Coyotin 11 décembre 2009 15:44

                    OK avec vous snoopy86

                    Dans l intemporalité de votre post .


                    • snoopy86 11 décembre 2009 16:14

                      Sur une des explications de ce massacre injustifiable, il ne faut pas oublier la place tenue dans l’imaginaire allemand des « nettoyeurs de tranchée » sénégalais du général Mangin pendant la première guerre mondiale, au point qu’Hitler fera détruire sa statue en 1940

                      http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Mangin

                       

                       


                      • Fergus Fergus 11 décembre 2009 17:13

                        Peut-être, Snoopy, cela constitue-t-il en effet un début d’explication, mais en aucun cas une excuse. Merci pour le lien.


                      • projetX projetX 11 décembre 2009 16:19

                        Oh... les gentils musulmans qui se sont battus par amour de la liberté.

                        Vraiment ? vous pensez qu’ils risquaient leur vie pour le fun et l’amour de la liberté universelle ?

                        Non.

                        Nul doute que ceux ci se sont portés volontaires car la france promettait de recompenses :
                        - nourriture
                        - travail
                        - salaire
                        - soins
                        - formation
                        et peut etre la promesse d’une vie meilleure !

                        Je ne connais personne qui risque sa vie sans raison et gratuitement, ni chretien, ni musulman.

                        Donc pour l’angélisme il faudra repasser !


                        • Suldhrun Coyotin 11 décembre 2009 16:35

                          Certes oui projetx .

                          Ou l est le mal de le ressentir et de le faire


                        • Fergus Fergus 11 décembre 2009 17:16

                          Vous avez certainement raison, ProjetX, mais personne ici n’a prétendu le contraire. Et le massacre du Vide-Sac n’est pas moins révoltant parce que ces gars ont été volontraires pour s’engager dans l’Armée Française.


                        • armand armand 11 décembre 2009 18:36

                          Il y a une explication plus simple encore, et fort honorable.
                          Comme pour l’armée britannique des Indes, les tirailleurs étaient en majorité des hommes issus de tribus et de castes sociales issues d’une longue tradition guerrière. Guerriers au service de leurs chefs ancestraux, guerriers au service de la France


                        • Suldhrun Coyotin 11 décembre 2009 16:59

                          Bonjour Waldganger ( oups ! mon clavier qwerty )

                          La logique de la guerre est un sens ou en leurre artistique de l héroïsme ...


                        • Fergus Fergus 11 décembre 2009 17:26

                          Bonjour, Waldgänger.

                          Merci pour votre commentaire, et notamment pour ces précisions cocernant la manière dont étaient effectivement décrits les Noirs outre-Rhin entre les deux guerres. Sans doute ce climat a-t-il joué un rôle important dans les exécutions et les massacres des 19 et 20 juin.

                          D’autre part, vous avez parfaitement raison sur la stratégie française de l’Armée des Alpes qui visait en effet à ralentir au maximum les troupes allemandes afin de limiter les prétentions de Mussolini. Les ordres de repli n’en ont pas moins été donnés beaucoup trop tardivement et ne sont jamais, volontairement ou pas, parvenus à Chasselay alors que des troupes allemandes étaient d’ores et déjà entrées dans Lyon, rendant de facto inutiles les combats de l’Arbresle et Lissieu. 


                        • Fergus Fergus 11 décembre 2009 17:59

                          Oui, Waldgänger, et le résultat a été d’autant plus désastreux que même en terme d’habillement, nous n’étions pas préparés pour faire face à une armée allemande qui se préaparait depuis des années à tous points de vue : armement, tenue de combat, psychologie.


                        • Suldhrun Coyotin 11 décembre 2009 18:35

                           Oui Wald


                        • Fergus Fergus 11 décembre 2009 18:54

                          Et les fantassins portaient encore des bandes molletières complètement dépassées. sans compter l’armement individuel, plus constitué de vieux Lebel que de Mas36 ! 


                        • Voris 11 décembre 2009 16:45

                          Ils ont été nos tirailleurs.
                          Et l’on veut qu’ils se tirent ailleurs ?


                          • Voris 11 décembre 2009 16:49

                            Chasseley s’écrirait donc : "chasse-les !’


                          • Fergus Fergus 11 décembre 2009 17:30

                            Salut, Voris.

                            Et comme disait dans les plaines du Far-West un emplumé très à l’Apache à un horrible guerrier d’une tribu ennemie : « Tire ailleurs, Sénéca laid ! »


                          • abdelkader17 11 décembre 2009 17:08

                            Merci à la république !
                            http://www.africamaat.com/Le-Massacre-de-Thiaroye

                            Sur ordre des autorités françaises, les « tirailleurs sénégalais », du camp militaire de Thiaroye, sont massacrés pendant la nuit (le 1er décembre 1944, à 3 heures du matin) par l’armée française, parce qu’ils réclamaient leur solde !


                            • abdelkader17 11 décembre 2009 17:10
                              Sétif, Guelma, 8 mai 1945 :l’histoire occultée ?
                              Rappel des faits Pour la première fois en soixante-quatre ans, un espace public officiel français, la mairie de Paris, s’est souvenu, dans un colloque, des massacres de Sétif et de Guelma en Algérie. Des événements occultés par l’histoire française.

                              « Cela fait soixante ans que j’attends cet événement ! » L’intervention d’Ahmed, un octogénaire algérien de Sétif, est éloquente quant au déni qui a caractérisé les massacres du 8 mai 1945 commis par la France coloniale en Algérie.

                              Le mercredi passé, l’Hôtel de Ville de Paris a abrité un colloque sur cette question afin de faire savoir, d’après Catherine Vieu-Charier, adjointe au maire de Paris, « ces événements, très complexes, très douloureux et injustifiables qui ont été les grands oubliés dans l’histoire de la France ». Pour l’élue communiste, qui a tenu a ceque ce colloque ait lieu, l’amnésie s’explique par le fait que « politiquement il semblait insupportable de reconnaître de telles horreurs, quand on en était à dénoncer celles de l’Allemagne nazie ».

                              L’historien Olivier Le Cour Grandmaison, qui a proposé ce colloque, raconte à propos de ces massacres peu connus des Français : « Pendant que l’on fêtait la Libération en métropole, des « indigène » étaient arrêtés en masse, exécutés sommairement, fusillés à Sétif et Guelma parce qu’ils avaient osé revendiquer l’application des principes de liberté, d’égalité, de droit des peuples à disposer d’eux-mêmes contre l’ordre colonial. »

                              Cette journée qui s’est terminée après la diffusion de l’Autre 8 mai 1945, un documentaire de Mehdi Lallaoui, est un premier pas vers la « connaissance » et la « reconnaissance » des crimes d’État du 8 mai 1945 alors que « jamais depuis la fin de la guerre d’Algérie, continue le même historien, un président de la République et la majorité qui le soutient n’avaient à ce point réhabilité le passé colonial de la France ».

                              Passionnés, les débats l’ont sans doute été. Un nostalgique de l’Algérie française a indigné la salle lorsqu’il a qualifié les crimes coloniaux de « quelques « bavures ». Mais il ne faut pas oublier, a-t-il cru bon de préciser, « les oeuvres civilisatrices accomplies par les missionnaires et les enseignants ». Par ailleurs, l’intervention d’une nationaliste algérienne, qui s’est souvenue que Charles de Gaulle avait traité les Français de « veaux », n’a pas manqué de soulever un tollé.

                              Les actes du colloque seront publiés dans les prochains mois avec le soutien de la Mairie de Paris. L’Humanité vous livre déjà quelques extraits.

                              Ali Chibani


                              • Suldhrun Coyotin 11 décembre 2009 17:26

                                Hello abdel 17

                                Ne retenez de notre république . ... de nos qualités l.

                                A être mieux que les autres

                                 La cmu le rmi ...etc

                                Soyez en fier d en être du français , a nul autre pareil . 


                              • abdelkader17 11 décembre 2009 17:29

                                @Waldgänger
                                Vous ne gardez que ce qui vous arrange,voilà comment la France à remercier ses indigènes non seulement on les a enrôlé dans les guerres qui ne les concernaient pas, mais en plus on les a massacré en guise de remerciement .

                                La « pacification » malgache de 1947 avait fait 89 000 morts
                                Massacre colonial français : retour sur un sanglant silence
                                89 000 morts à Madagascar au cours de la répression coloniale française en 1947-1948. Bilan officiel d’une des pages les plus noires de l’histoire de l’Ile Rouge et l’une des plus méconnues. Une révolte de 21 mois étouffée dans le sang qui, 48 ans plus tard, reste toujours l’objet d’études de la part des historiens. Retour sur ces sombres événements.

                                http://www.afrik.com/article8073.html


                              • abdelkader17 11 décembre 2009 17:33

                                @Coyotin
                                C’est ça aussi l’histoire de France,vous avez cru à toutes les conneries de valeurs universelles au mythe du progrès et de la démocratie pour les indigènes, désoler de vous décevoir mon ami.


                              • Fergus Fergus 11 décembre 2009 17:40

                                Bonjour, Abdelkader.

                                Les massacres de Sétif et l’effarante hécatombe de Madagascar sont bel et bien des réalités que plus guère de personnes ne songent à contester dans notre pays. Il serait utile sans doute qu’ils soient mieux connus de nos compatriotes.

                                Merci de les avoir rappelés, mais peut-être faudrait-il éviter ici de lister tous les crimes qui ont été commis par les uns et les autres sauf à y passer, hélas ! de longues heures.

                                C’est pourquoi je vous suggère d’écrire des articles sur ces évènements dramatiques afin de les porter à la connaissance des visiteurs d’AgoraVox quelque peu béotiens sur ces sujets. je vous assure que je ferai alors partie de vos lecteurs.


                              • abdelkader17 11 décembre 2009 17:40

                                Nos petits franchouillards n’acceptent pas les méfaits de leurs ancêtres, eux qui constamment condamnent les autres pour les travers supposés.


                              • abdelkader17 11 décembre 2009 17:43

                                @Fergus
                                bonsoir
                                Il était bon de mettre en parallèle ces massacres avec le sang versé par les soldats de l’empire colonial Français.


                              • abdelkader17 11 décembre 2009 17:45

                                Message à destination de Walgänger.


                              • Suldhrun Coyotin 11 décembre 2009 17:47

                                Vous n avez point tort Abdel 17

                                Pour l autant , a nous rejoindre tous , de notre culture .., ils le font ...

                                Avec courtoisie je le dis .


                              • morice morice 9 janvier 2010 11:50

                                ne donnez pas aux autres ce que vous faites pour vous-même : tout le monde n’est pas tordu comme vous..


                              • DESPERADO 12 décembre 2009 13:40

                                Il y a des demeurés schizophrènes, qui ne comprennent toujours pas ce qu’est une adresse ip.


                              • kitamissa kitamissa 11 décembre 2009 18:01

                                je voudrais rappeler qu’à Fontainebleau ,la fraction cimetiere militaire est panachée de tombes aussi bien Chrétiennes que Musulmanes ,et Boudhistes ,toutes mélangées sans distinction dans leur alignement !

                                on ne peut évidemment que saluer le courage des Troupes Indigènes,la tradition existant toujours en leur honneur au sein de l’Infanterie de Marine !


                                • Fergus Fergus 12 décembre 2009 08:57

                                  Bonjour, Kitamissa.

                                  C’est précisément le cas du Tata africain où les stèles marquent la sépulture de combattants musulmans au milieu desquels se trouvent probablement quelques chrétiens ou animistes. 


                                • morice morice 9 janvier 2010 11:51

                                  on retient le salut..


                                • Annie 11 décembre 2009 18:08

                                  Peut-être pourrait-on se poser la question de savoir pourquoi ce film n’a pas été diffusé à la télévision française ou pourquoi le film de Kubrick les Sentiers de la Gloire y a été interdit jusqu’en 1976. La question étant moins l’incurie des divers commandements militaires qui ont envoyé leurs soldats au casse-pipe, mais bien les divisions sociales comme le montrait la Grande illusion ou ici ethniques qui se sont trouvées reflétées dans la hiérarchie militaire et dans le traitement des troupes.
                                  Pour reprendre un des commentaires plus haut, si les pertes des troupes françaises et coloniales ont été pratiquement identiques, les combattants africains enterrés à Chasselay n’ont pas été traités selon les règles de la guerre. Peut-on généraliser à leur sujet, ou bien cela a-t-il été un épisode tragique mais rare dont on ne peut tirer aucune conclusion ?


                                  • Suldhrun Coyotin 11 décembre 2009 18:21

                                     Bonsoir Annie .

                                    La censure ce n est du point négatif .
                                     
                                    Nous protéger de l irrationnelle . tout en en nous préservant.....
                                    ..


                                  • Fergus Fergus 11 décembre 2009 19:03

                                    Bonsoir, Annie.

                                    N’étant ni historien ni spécialiste de cette guerre, je serais bien en peine d’affirmer quoi que ce soit à propos des crimes de guerre de ce type. Cela dit, je ne crois pas qu’il faille en tirer de conclusion générale sur le traitement par les forces allemandes des troupes coloniales. 


                                  • armand armand 11 décembre 2009 18:44

                                    S’agissant d’étrangers qui on donné leur vie pour une certaine idée de la France, et qui n’ont pas bénéficié d’un traitement honorable, ni d’une place de choix dans la mythologie nationale, citons aussi les centaines de Gardes Suisses qui ont défendu le Palais des Tuileries le 10 aôut 1792.

                                    Après avoir repoussé plusieurs assauts de fédérés bien supérieurs en nombres, ces hommes ont déposé les armes sur l’ordre d’un Louis XVI faible et mal inspiré. Le massacre qui a suivi, véritable boucherie citée par Bonaparte dans ses mémoires comme le spectacle le plus terrible qu’il ait jamais vu sur tous les champs de bataille de sa carrière, est une des pages les plus honteuses de l’histoire de France. Comme pour les massacres de septembre, on a vu la brave populace, fédérés enivrés et « tricoteuses » en tête, promener à travers la ville des cadavres mutilés au delà de l’imaginable.

                                    Or l’Etat a toujours refusé de laisser ériger une stèle commémorative sur les lieux du massacre.


                                    • morice morice 9 janvier 2010 11:51

                                      En tout cas, pour la mémoire des Suisses, il y a un monument à Lucerne qui leur rend justice.


                                      ah un suisse..

                                    • Fergus Fergus 11 décembre 2009 20:17

                                      Bonsoir, Kronfi.

                                      Ce que vous dites est parfaitement exact et je ne l’ai pas dissimulé dans l’article : ils ont été massacrés parce qu’ils étaient des « nègres », et avec eux quelques gradés ou légionnaires blancs ont été exécutés parce qu’ils les avaient commandés ou s’étaient battus à leur côté.


                                    • décurion 11 décembre 2009 20:15

                                      Toutes vérité, est bonne et doit être dite.
                                      Il n’y a pas eut de Héros musulmans à Chasselay.
                                      Il y a eut, et il y a encore, des soldats du 25ème RTS sacrifiés pour pas grand chose.
                                      Un régiment de Chasseurs Alpins, pouvaient se permettre un baround d’honneur, bruler toutes les cartouches, et puis se rendre. Pour le 25ème RTS ce choix, était impossible. En fonction du contexte, et des moyens disponibles, il ne restait que la retraite ou l’éxécution. Pour mourrir les armes à la main, il aurait fallut des munitions en suffisance, ce qui n’était pas le cas. Un grand nombre de Sénégalais, s’est retrouvé désarmé, et ont été abattus sur place ou en tentant de fuir.. Je vois mal, les Arbreslois cacher des Sénégalais dans leurs appartements de 1 , 2 , voir 2 pièces une alcove, sommairement meuble, dont on pouvait faire le tour d’un seul regard.. La vérité, est qu’à l’instant ou l’on a ordonné à des noirs de résister aux allemands, on les à condamnés. On a sacrifié leur vie pour que d’autres puissent se mettre à l’abri. Ce n’est pas plus compliqué que cela.
                                      C’est une vérité figé dans son temps et son époque, comme toute les vérités.


                                      • Fergus Fergus 11 décembre 2009 20:25

                                        Bonsoir, Décurion.

                                        Pour ce qui est des Tirailleurs de Chasselay, les informations sont confuses entre ceux qui affirment que l’ordre de repli n’est pas arrivé, et ceux qui disent que c’est en pleine conscience que Gouzy a décidé de se battre jusqu’au bout. Mais une chose est sûre, ceux qui devaient se replier l’avaient déjà fait, et la mort des Tirailleurs n’apportait rien de plus que quelques heures perdues dans la progression au Régiment Grossdeutschland.
                                         
                                        Quant au mot héros, on peut le contester, mais le fait est que les Tirailleurs regroupés au château du Plantin se sont battus sans chercher à fuir un ennemi incomparablement supérieur. Dans tout héros, il y a une part d’inconscience !


                                      • décurion 11 décembre 2009 20:49

                                        Je ne conteste pas le courage de ces soldats, je conteste le terme de héros musulman, qui ne réflète pas la réalité de la situation. Ces hommes sont morts sous l’uniforme français, sans comprendre ce qui leur arrivait. Si l’on considère qu’ils sont morts parce que noirs, et abattus comme des chiens, le terme de martyrs serait plus judicieux que celui de héros.Mais héros ou martyrs, ils étaient militaires avant d’être ( peut être) musulmans.


                                      • armand armand 11 décembre 2009 23:10

                                        De tout temps à jamais, se battre jusqu’au dernier, contre un ennemi supérieur en nombre, sans espoir de s’en sortir, est le propre de l’esprit héroïque chez l’être humain. Que ce soit à Thermopyles, à Kerbala, où les proches de l’Imam Husein ont été massacrés par les Ommeyades, à Fort Alamo, durant la Campagne de France en 1940, à Camerone, à Sedan lors de la charge de la division Margueritté (« Ah les braves gens ! ») le ressort est le même. Comme celui du soldat qui expressément prend une balle qui était destinée à son supérieur, comme on a pu le voir l’an dernier à Uzbin.

                                        Les Anglo-Saxons célébraient dans le poème « La Bataille de Maldon », la lutté désespérée d’une poignée de guerriers groupés autour de leur seigneur Beortnoth, qui ont barré la route aux envahisseurs vikings peu avant l’an 1000. De plus, ils s’étaient retirés du lieu de débarquement pour ne pas conserver un avantage déloyal par rapport à leurs adversaires ! Et ils ont été taillés en pièces. « Will shall be the sterner, heart the stronger, spirit the firmer as our strength lessens ».


                                      • décurion 11 décembre 2009 23:35

                                        En 1940, il n’y avait aucune possibilité, de mourrir dans l’honneur, parce que les munitions ne le permettaient pas.. Pour les officiers, c’était sans conséquence, mais pour les hommes,c’était la mort assurés, sauf que les interessés n’en savaient. rien.En manque de munitions, il se sont rendus, on les a tués. Ceux qui ont compris, ont essayé de sauver leur peaux, et peut etre que certains ont réussis, mais la plupart ont été abattus en rase campagne..
                                        Entre se battre jusqu’au dernier et se faire abattre sans défense, il y a tout un monde.


                                      • Fergus Fergus 12 décembre 2009 09:02

                                        Merci, Armand, pour ce rappel de quelques combats désespérés, très beaux mais terriblement dérisoires.


                                      • ZOULOU 6 11 décembre 2009 21:33

                                        1 - Ils n’agissaient pas en tant que musulmans : ils agissaient en tant que militaires
                                        2 - De toute façon, ils n’avaient pas le chois, alors ce ne sont pas des héros !
                                        3 - Les musukmans ne sont jamais des héros. Ils mettent des bombes dans les marchés et égorgent les otages. C’est plus facile que se balltre les armes à la main. A Dien-Bien-Phu, les premières troupes à jeter les armes ont été les troupes musulmanes (tirailleurs algériens et autres)


                                        • tvargentine.com lerma 11 décembre 2009 21:56

                                          Personne ne remet en cause les combattants français du continent africain mort pour la France,car ils étaient fière d’être français

                                          Vous faites une réduction de l’esprit comme si vous auriez oublié que le temps des colonies est terminé depuis + de 40 ans ! et que les combattants d’hiers sont les immigrés économique d’aujourd’hui

                                          Il faudrait plutot vous remettre en cause car les dirigeants des pays qui ont accepter l’indépendance est accablant car incapable de développer un pays dans l’intérêt commun

                                          Même avec du pétrole,l’Algérie n’est pas capable de faire le tout à l’égout à Alger !

                                          Pourquoi devrions nous subventionner l’exportation de la misère de ces régimes alors qu’ils ont des ressources ?

                                          http://www.tvargentine.com



                                          • morice morice 9 janvier 2010 11:53

                                            Il faudrait plutot vous remettre en cause car les dirigeants des pays qui ont accepter l’indépendance est accablant car incapable de développer un pays dans l’intérêt commun


                                            ah lerma nostalgique des colonies : pas étonnant du tout...

                                          • PhilVite PhilVite 11 décembre 2009 23:00

                                            Dokki, il faut vite prendre vos pilules. Le free-style c’est dangereux dans votre état.


                                          • sisyphe sisyphe 12 décembre 2009 06:15

                                            Merci, Fergus, pour ce salutaire rappel, et cet hommage à tous ces hommes extirpés de leurs pays, et qui ont donné courageusement leur vie (inutilement, bien sûr, sous les ordres de généraux sabreurs), pour assurer l’avenir de la France, qui les colonisait, pendant que la plus grande partie des « de souche » s’engageait dans la collaboration avec l’occupant.

                                            cf « Indigènes » ; le film de Rachid Bouchareb, sur les soldats arabes auxquels a été réservé le même sort que celui des africains.

                                            Devant la vie, le courage, il n’y a pas d’arabes, de noirs, de musulmans, de blancs, de chrétiens ou juifs ; il n’y a que des hommes, qui assurent ou non.

                                            Indispensable souvenir au moment où on ouvre la boite de Pandore de « l’identité nationale ».

                                            Sur un texte de Louis Aragon, une chanson de Léo Ferré, dédiée à tous ces innocdents massacrés pour que dalle...


                                            • Fergus Fergus 12 décembre 2009 09:10

                                              Bonjour, Sisyphe, et merci pour ce commentaire.

                                              Il est vrai que c’est avant tout une histoire d’hommes, qui met en évidence les différents aspects de la personne humaine, capable d’héroïsme mais aussi de barbarie.

                                              Si j’ai mis en avant dans le titre et le chapeau de l’article le caractère musulman des troupes du RTS engagées sans ces combats, c’est pour rendre hommage, en cette période troublée par un débat inutile et pervers, à une communauté un peu trop injustement montrée du doigt.

                                              Mais vous avez raison : les Tirailleurs de L’Arbresle, Lissieu ou Chasselay étaient des hommes avant d’être des Noirs ou des musulmans.


                                            • décurion 12 décembre 2009 12:58

                                              Sisyphe,

                                              La Vérité de 1940 et celle de 1944 sont deux vérités différentes, qui n’ont aucune filiation.
                                              Les amalgamer, pour les reservir à votre sauce, n’est pas honnêtes.
                                              Dire que la plus grandes partie des « de souche » s’engageait dans la collaboration fait de vous un menteur « engagée », sinon, citez des chiffres.
                                              Le film « indigènes » est un film partisan, globalement vrai, mais parsemé d’inexactitudes.


                                            • armand armand 12 décembre 2009 18:52

                                              Fergus,

                                              Finalement, la preuve la plus terrible de l’infâme politique raciale des Allemands c’est la différence de traitement qu’ils ont réservée aux cadets de Saumur, qui ont eu droit non seulement à une reddition selon les lois de la guerre mais même à l’hommage des vainqueurs, et aux tirailleurs, lachement assassinés.


                                            • Fergus Fergus 13 décembre 2009 09:15

                                              Bonjour, Armand.

                                              Vous avez entièrement raison. Et cet exemple, particulièrement bien choisi, montre l’implication du commandement : dans un cas, c’est lui qui ordonne aux troupes de recevoir la reddition avec les honneurs, dans l’autre, c’est également lui qui laisse faire le massacre lorsqu’il ne l’ordonne pas.

                                              Une histoire, hélas, vieille comme le monde !


                                            • armand armand 12 décembre 2009 18:49

                                              Sisyphe,

                                              Citer Aragon, auteur entre autres de panégyriques à l’adresse de Staline, c’est peut-être maladroit.
                                              Quant aux généraux sabreurs, les officiers des troupes indigènes ont largement payé de leur personne. Les Allemands en ayant usé avec eux comme les sudistes envers les officiers blancs des troupes noires pendant la G. de Sécession - comme des « traîtres » à leur race.


                                              • Fergus Fergus 13 décembre 2009 09:19

                                                @ Armand.

                                                Vous avez raison, et cela a été le cas lors de ces combats lyonnais. Si les officiers, comme le capitaine Gouzy, ont été épargnés, des sous-officiers blancs ont été exécutés pour avoir commandé des « nègres ».


                                              • sisyphe sisyphe 13 décembre 2009 14:11

                                                @ Armand

                                                Je ne vois rien de maladroit à citer ici Louis Aragon, qui fut un des premiers écrivains français à prendre parti, dès 1940, contre le nazisme, et pour la Résistance.

                                                Par ailleurs, en 1940 ; en septembre, il est incorporé comme médecin-auxiliaire sur le front. C’est là que, subissant en mai 1940 la débâcle des armées françaises, il y fait preuve d’un courage qui lui vaut d’être décoré de la Croix de guerre et de la Médaille militaire.

                                                Il n’a, en tant que membre du Parti Communiste, certes pas dénoncé le stalinisme avant que ne le fasse Khroutchev lui-même (mais n’ a jamais écrit de « panégyriques » à son adresse ; et puis, en 1944, Staline était bien dans les alliés, non ? )

                                                En 1954, il publie « Strophes pour se souvenir », rendant justement hommage au rôle des étrangers dans la Résistance.

                                                En 1955, en tant que directeur des Lettres Françaises, il n’a cessé de dénoncer le stalinisme, faisant découvrir, en les publiant, Soljenytsine, et Kundera, entre autres.
                                                En 1956, il soutiendra les insurgés de Budapest.
                                                 Les Lettres Françaises furent également à la pointe du combat pour la dénonciation de l’invasion de Prague en 68.

                                                Il est, par ailleurs, certainement un des plus grands écrivains de langue française.

                                                Faut-il encore rappeler ici que le Parti Communiste français, fut LE parti principal fournissant à la résistance, son plus grand lot de combattants, qui en payèrent chèrement le prix ?
                                                Et pas seulement après la rupture du pacte Germano-soviétique ; nombreux sont ceux qui quittèrent le parti, pour fonder le parti de l’Union Populaire Française.
                                                Puis ils entrèrent en résistance dès Juillet 1940 ; qui d’autre, en France, à ce moment, était déjà dans la Résistance ?

                                                Donc, Aragon me semble particulièrement adapté en la circonstance.


                                              • décurion 13 décembre 2009 13:35

                                                Ayant relus, les commentaires, je voudrais mettre l’accent sur quelques points qui me semble essentiels en me limitant à la zone Arbresloise.
                                                Ce qu’il faut savoir, c’est que l’Arbresle, est au confluent de la turdine et de la Brévenne, entourée de plusieurs colline. Au nord, depuis la route de Paris (RN7) jusqu’à la route de Lozanne (D 596). A l’est depuis la route de Paris, jusquà la route de Sain-bel, qui longe la brévenne en amont du confluent . Enfin , du sud au nord ouest,depuis cette route de sain-bel, jusqu’à la route de Lozanne, un ensemble qui va de Soucieux les mines à Fleurieux sur l’Arbresle ( RN7-route de Lyon) en passant par Eveux.Parce que Lyon est Ville ouverte, parce qu’il faut éviter des représailles aux Arbreslois, la défense s’organise, à l’est, avec des troupes mobilisées depuis quelques mois pour le 25 ème RTS, quelques jours ou semaines pour la plupart du reste, dont la Légion Etrangère, qui n’est pas celle de Sidi bel Abbès, mais celle de Sathonay-camp.
                                                Me fiant à une plaque commémorative, montée du cimetière, j’en conclus que les troupes étaient retranchées, en arrière de la voie voie ferrée, du pied de la colline, jusqu au sommet jusqu’au bourg d’Eveux. De cette position, ils ne tenaient sous leurs feux, que l’Arbresle grosso modo, depuis la montèe de St Germain, jusqu’à la cote de Fleurieux, à la sortie du Bourg, la nationale 7 étant masquée par les collines en amont et en aval de l’Arbresle. Il est clair, que même en pilonnant l’Arbresle, on ne pouvait empêcher l’avancée des troupes allemandes. Le choix de résister, et de retarder l’ennemi, exige un enjeu important , pour que le sacrifice que l’on impose devienne héroïque.Ce n’est pas le cas, et donc le sort subit par ces hommes à été non seulement inutiles, mais il a été contraire à ce que ces chefs en attendaient (selon certains écrits). L’avancée allemande se faisant vers Lyon, ville ouverte, et non vers le sud, cela était sans conséquence, pour les tractations d’armistice en cours et sa future ligne de démarcation. Qui plus est , le fait d’opposer des troupes noires aux SS, étaient une erreur aussi bien pour les troupes, que pour la tenue des tractations.
                                                Pour que des tirailleurs, cherchent un abri à l’Arbresle, ils devaient franchir les lignes ennemies, et il y a peu de chance que cela ait eut lieu, et sauf si des déserteurs se sont cachés avant la bataille, il n’y eut guère d’occasions, pour des héros civils.
                                                On imagine mieux, des tirailleurs attaquer la grimpette d’eveux pour se replier, et tomber à mi chemin d’essouflement et d’une balle dans le dos.
                                                Se seraient ils battus, pour que des convois ferrovières de blessés puissent passer, leurs morts devenaient héroîques, parce qu’elles avaient un sens.
                                                Qualifier d’héroîque une mort inutile, revient à utiliser des morts non volontaires, de la même façon qu’ils le furent de leur vivant.


                                                • Fergus Fergus 13 décembre 2009 16:40

                                                   Bonjour, Décurion.

                                                  Merci pour ces précisions qui corroborent, grosso modo, les observations du général François Lescel.

                                                  Quant à l’utilisation du mot « héros », on peut en discuter sans fin dans la mesure où ce mot donne lieu à de nombreuses interprétations. A cet égard, l’histoire fourmille de héros malgré eux.


                                                • décurion 13 décembre 2009 17:07

                                                  Un héros, c’est quelqu’un que l’on admire. On se dit : « Chapeau, je ne sais pas si j’aurais été capable. »
                                                  A mes yeux, entre ses hommes sacrifiés, et ces juifs qui seront plus tard abattus le long de fossés, je ne vois qu’une différence, qui est l’uniforme.
                                                  Face à ces hommes, la gamme de sentiment est infini, mais on ne peut dire chapeau, car ce n’est qu’un immense gachis.


                                                • morice morice 9 janvier 2010 11:54

                                                  Me fiant à une plaque commémorative, montée du cimetière, j’en conclus que les troupes étaient retranchées, en arrière de la voie voie ferrée, du pied de la colline, 


                                                  ce n’est pas de l’histoire ça, c’est de l’interprétation.

                                                • Max-Raven 13 décembre 2009 15:59

                                                  Magnifique article !!!

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