« Un Jour Sans Fin » : conquête du temps, amour et liberté
Une synthèse ardente et entière.
Commençons par rappeler l’argument du film, résumé par la référence du Web Allociné, pour donner envie à celles et ceux qui ne l’auraient pas vu : « Phil Connors, journaliste à la télévision et responsable de la météo part faire son reportage annuel dans la bourgade de Punxsutawney où l'on fête le "Groundhog Day" : "Jour de la marmotte". Dans l'impossibilité de rentrer chez lui ensuite à Pittsburgh pour cause d'intempéries il se voit forcé de passer une nuit de plus dans cette ville perdue. Réveillé très tôt le lendemain il constate que tout se produit exactement comme la veille et réalise qu'il est condamné à revivre indéfiniment la même journée, celle du 2 février… » (avertissement : je commence à discuter de détails et d'éléments ultérieurs de l’intrigue à partir du paragraphe suivant)
Le 2 février, selon le calendrier celtique aujourd’hui désuet, est le deuxième jour du printemps. Le film ignore cette antique conception des saisons ; la marmotte se présente à Punxsutawney pour annoncer ou non que l’hiver américain durera 40 jours de plus, et comme chaque année, ça ne manque pas. Le froid va persister, les maladies continueront à se répandre, il va falloir supporter le règne de l’ombre encore pendant quelques temps. Phil Connors, à la croisée de ces deux paradigmes du temps, ne pouvait trouver une meilleure période pour s’arrêter, contempler les neiges restantes, se défaire de sa mélancolie, s’améliorer et conquérir Rita Hanson, la femme de sa vie. Oh, il n’a rien choisi, le bougre. Nanti d’une nature arrogante, convaincu d’être le centre du monde tout en exerçant une modeste profession dans une modeste organisation, il ne peut se convaincre que son existence consiste en un passage éclair d’une importance relative, et c’est pourquoi il vise l’absolu.
L’absolu accessible n’étant pas l’absolu, il ne peut que vouloir l’inaccessible, et il se présente un jour en la personne de Rita, absolu de chair et d’âme humaines dont la féminité permet la reproduction des êtres relatifs qui peuplent le continent sexué de cet univers absolu. Phil, meurtri d’amour, convaincu soudain de son inanité, ne peut que vouloir rattraper le temps perdu à se complaire dans sa médiocrité, et grâce à un heureux hasard comme seuls les films fantastiques savent en proposer, trouve l’opportunité d’une durée figée et d’une amélioration continue. Certes, l’aventure le rend perplexe au départ, la confusion l’envahit, mais les péripéties s’enchaînant, les possibilités de satisfaire ses instincts basiques obtiennent leur terrain naturel, jusqu’à ce que l’évidence s’impose. Tout cela est terriblement éphémère. Il faut plus que le basique, il faut l’amour, il faut Rita.
Mais Rita sait ce qu’elle veut. Rita est intrinsèquement positive. Elle veut la grâce et la tendresse d’un monde où les nuages viennent seuls, où on ne les convoque pas. La neige est magnifique, mais on ne peut pas décider de l’hiver. Phil commente la météo comme s’il choisissait le temps qu’il allait faire le lendemain. Il n’est pas l’homme de la situation, ses tentatives sont vouées à l’échec car il recherche le succès comme un homme empressé. Il n’apprend que ce qui sert ses buts, dévoie ses capacités, s’enchaîne à une intention comme un masochiste à ses menottes. Tout près de mourir, il réalise qu’il ne peut passer. Il est prisonnier de sa nécessité, alors il va conquérir le temps de s’affranchir de sa manie du contrôle. Il va devenir libre et aimer. Chaque jour étant le même, il peut en maîtriser une partie mais pas le tout. Le passé est immuable. Les matins se ressemblent tous. Les vieillards continuent à mourir entre ses mains. Tout ce qu’il peut aborder n’est que la matière déjà présente hier, mais c’est par son travail qu’il peut apprendre à la sculpter, et apprendre à renoncer à la sculpter. Alors, il s’y engage, et y trouve la longévité du bon sentiment dans des blocs de glace et dans des notes de musique. Il y rencontre surtout des amis.
C’est à ce moment où Phil a oublié Rita, où il s’est oublié lui-même, où il a tout oublié au point de faire attention à tout, que Rita le voit enfin pour ce qu’il est : un perpétuel apprenant ; un perpétuel participant ; un océan d’amour environnant de fermes continents qu’il aide à attendrir. Ayant enfin observé à quel point ses rives peuvent être agréables, elle donne tout ce qu’elle a pour s’unir à lui dans un geste évanescent qui exclame admiration, amour, tendresse, stupéfaction, ensorcellement. Grâce à elle, Phil aura acquis les dons de jouer de la musique et de réciter des vers de poésie italienne (ou française en VO).
Parce qu’elle est ouverte à tous les possibles, Rita est le cœur battant du film. Ce sont ses expériences qui informent le personnage principal du chemin qu’il doit suivre. Ce sont ses passions qui le guident, ce sont ses petites manies, ses lubies, son petit rire enfantin, son charme, sa douceur, sa décence, sa rectitude et son sens commun de ce qui est bon qui fournissent l’exemple implicite de ce qu’il est agréable d’être, de rencontrer et de devenir au monde. Rien de ce qu’elle fait, affirme ou admet ne donne d’indice sur ce qu’elle est, parce qu’elle est, simplement, et qu’elle brille de son aura solaire. Toucher ou atteindre le soleil, là n’est pas le but. C’est à la lumière qu’il s’agit de s’accorder, pour faire corps avec elle, pour être âme avec elle. Rita est un être qui recherche des bonheurs simples. Elle ne revendique pas sa féminité en s’alignant sur la corruption des hommes, en vantant les prouesses des corporations capitalistes et en poussant pour l’instauration de passeports sanitaires à une échelle continentale pour que les monstres globaux continuent à s’engraisser. Rita n’est pas une Ursula ou une Cruella d’Enfer.
Phil et Rita, après 1h40 de vie commune, se connaissent suffisamment pour projeter de s’installer ensemble dans une petite ville aussi sympathique qu’eux, au moins pour un temps qu’on espère long comme la chevelure d’une comète. D’autres batailles de neige les attendent, d’autres blizzards, d’autres journées aussi. Un 2 février de rêve ne peut être vécu indéfiniment. Mais libres et amoureux, il n’est pas impossible qu’un 3 février de rêve les transportent.
Si la valeur n’attend pas le nombre des années, elle n’attend pas non plus le nombre des minutes, et une poussière de secondes ressemble parfois à une poussière d’étoiles dans les yeux de deux enfants se rencontrant au jardin et choisissant de s’unir en trajectoires parallèles. C’est à eux qu’appartient le monde, loin de la maladie, loin de la mort. La tendresse leur appartient, elle est l’héritage de l’amour de leurs parents. Les sentiments sont la forme de raisonnement la plus complète qui se puisse imaginer. Avec une Grâce qui ne doit rien à personne sauf à ses auteurs, « Un jour sans fin » montre comment ils naissent, et pourquoi ils demeurent.
64 réactions à cet article
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@Francis, agnotologue
Je ne sais pas ce que j’ai trafiqué, je suis tombé sur ça.Si c’est illégal de faire un upload de film dont les droits sont encore en cours, si on trouve (par le plus grand hasard) un film en download, c’est légal, d’ailleurs on paye des taxes sur tout un tas de choses pour rémunérer les créateurs de contenu (rémunération pour copie privée).
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@Francis, agnotologue
Merci. Cela m’encourage.
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« Un jour sans fin », c’est la parabole de l’enfant prodigue, c’est-à-dire le parcours d’un être singulier accédant après diverses épreuves à sa dignité et à sa liberté en renouant avec sa filiation divine.
« Spirale mystique » ou aventure de l’Âme venue ici-bas, qui se grise et s’éparpille parmi les plaisirs de l’existence terrestre, puis, après cette vie passée dans la Caverne, « se retourne » ou se réveille, tel un Phénix renaissant de ses cendres, et entreprend de retourner à l’éternelle demeure, berceau lumineux où Elle recouvre sa splendeur.
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@Étirév
Bill Murray en enfant prodigue, c’est inattendu et pourtant, oui.
Ici-bas est une conception que je ne peux rejoindre, la conscience de vivre sur un caillou flottant à la dérive au milieu d’on ne sait quelle carapace de tortue ne me permet pas de poser un terme pareil sur mon expérience. Mais l’éternelle demeure, oui, je vois mal où on pourrait mettre les pieds par ailleurs.
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C’est mon film préféré.
On peut centrer le film sur Rita et raconter tout ce que vous dites, ça colle. Mais pour moi c’est la partie cul-cul du film qui permet d’attirer les femmes (avec leur compagnon) pour le voir.
Je pense, de manière beaucoup plus simpliste (et primitive) que ce film parle simplement de la morale, de ce que nous devons faire chaque jour. Et il y a des choses beaucoup plus importantes à mon sens que je pense que vous omettez.
La première, c’est qu’en revivant la même journée, il ne pense, au départ, qu’à profiter un maximum, puisque tous ses excès sont sans conséquence.
Et cette volonté de profiter le plus possible de la manière la plus égoïste qui soit, le conduit à des envies suicidaires.
Il commence à reprendre goût à la vie en apprenant un maximum de choses, en aidant aussi les autres autant qu’il le peut, bref en se rendant utile, en sociabilisant dans le bon sens du terme.
C’est donc un message de vie, car la vie est bien terne si on est passif et qu’on ne sait rien faire (ennui) ou qu’on ne la centre qu’autour de la recherche du plaisir personnel, car cette recherche est plus cruelle dans la vraie vie (impuissance, obésité...).
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@perlseb
C’est pas « cul-cul », ah ça non. C’est l’essentiel la femme qui inspire l’homme dans ce film (à réaliser tout ce que vous dites d’ailleurs !). Phil n’entreprend aucun voyage s’il ne rencontre pas Rita au début du film. Le temps qui s’arrête, c’est elle.
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@Philippe Huysmans, Complotologue
A force d’entraînement, précisément !
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@Nicolas Cavaliere
Effectivement, c’est sûrement un message qu’a voulu transmettre le scénariste. Mais qu’est-ce que ça change pour moi ? Je trouve ça cul-cul malgré tout. Je peux aimer ce film en voyant autre chose que ce que l’on veut me faire voir.Bien évidemment que les hommes (hétérosexuels) font énormément de choses (pas toujours bonnes d’ailleurs) pour les femmes ou pour leur femme. La sexualité est un immense moteur de vie, je ne le conteste pas.
Mais ce moteur ne m’intéresse pas, car il ne dit pas quoi faire avec son énergie. Je m’intéresse justement à ce que l’on doit faire de l’énergie, et si justement les actions particulières que l’on entreprend peuvent donner de l’énergie supplémentaire pour d’autres actions ou au contraire, peuvent démotiver pour le futur.
Et en ce sens, le film apporte une vérité sur les actions « positives », c’est donc pour cela que je le qualifie de moral. On est libre de choisir ses actions, mais contrairement à un crocodile, l’homme a beaucoup de mémoire, et les mauvaises actions qu’il a pu faire pour un peu de plaisir personnel peuvent lui pourrir le restant de ses jours de manière bien plus forte : la balance est donc largement en défaveur d’une mauvaise action (envies suicidaires de Phil).Maintenant je ne suis pas un littéraire. Je n’adhère absolument pas à tout ce que les hommes inventent pour essayer de magnifier un sentiment qui est à mon avis assez faible chez l’homme en général. Il faut penser à l’araignée mâle qui va se faire manger par sa partenaire et qui y va quand même, ou à de nombreuses espèces d’oiseaux qui se jurent une vraie fidélité sans contrat de mariage. Bref, dès qu’on parle d’amour, je vois surtout une croyance personnelle, et là, l’homme est beaucoup plus fort que l’animal dès qu’il s’agit de croyance. Il est vraiment capable de croire n’importe quoi et c’est pas non plus à son avantage. Les littéraires brodent inlassablement sur ces croyances, ils participent activement à leur ancrage mais je ne m’intéresse qu’au message, pas à l’enveloppe.
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@perlseb
Maintenant peut-être, mais bientôt ?
J’adhère totalement à votre dernier paragraphe. Le romantisme épistémologique a sa force et sa beauté, mais il n’est pas une vérité. C’est une force de l’imagination qui permet à la culture de se saisir des instincts basiques et de leur donner un vernis, de la même façon dont peu de gens vivent dans une maison sans orner les murs d’un papier coloré, d’un blanc, d’un tableau ou de je ne sais quel arrangement. Des briques nues, c’est pas très sexy.
Le cul-cul c’est nécessaire, c’est un vernis à ongles, pour cacher, justement, les griffes. Mais à force de les dissimuler, elles finissent par être simulées, par paraître, par disparaître. C’est la fonction du littéraire, et plus largement, du culturel. Il n’y a pas de morale sans culturel. Pas de message sans enveloppe (le timbre n’est jamais déposé directement sur la lettre).
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@Philippe Huysmans, Complotologue
Hilarant, oui. Je reconnais un grand faible pour la série de suicides suivies de réveils impassibles, où on s’aperçoit que le corps est demeuré intact. C’est Bip-Bip et le Coyote :)
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@Philippe Huysmans, Complotologue
Mon enseignante de lycée serait en complet désaccord avec vous :) Comme quoi, on peut s’améliorer.
Le cerveau prend trop de place dans la « pédagogie » de masse actuelle. Le problème du langage sur support et de l’image sur l’écran c’est qu’ils satisfont l’esprit et ses capacités à imaginer, par là-même court-circuitant le passage plus satisfaisant de l’imagination à l’action. La métaphore du zombie est parfois appropriée. Heureusement, les nécessités de s’alimenter, de parler et de jouer s’imposent à nous, et puisque nous sommes de plus en plus nombreux, entretenir ce merveilleux chaos va devenir encore plus passionnant. On ne pourra pas en rester au stade du numérique et du capitalisme du surveillance.
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@Nicolas Cavaliere
Tout d’abord je tiens à dire qu’il y a plusieurs degrés dans le cul-cul. Dans le film, on n’est pas au stade des éléphants roses entourés de fleurs et de cœurs, on est d’accord.
Si on centre le film sur l’histoire d’« amour », alors il y a beaucoup trop de questions en suspens qu’un film d’1h40 peut esquiver puisqu’il faut bien une fin mais qui me gène pour mon esprit englué dans le réel.
La première, c’est que si Phil tire son énergie de Rita, maintenant qu’il a fait la chose, va-t-il toujours conserver son énergie intacte ? Après avoir vécu peut-être une vie de labeur (voire plus longtemps) à apprendre le piano, sculpter la glace, sauver tout le monde, ne va-t-il pas vouloir lui faire payer cher sachant que quelques nuits seront peut-être insuffisantes à ses yeux ? Maintenant que la journée est passée, que son « tourment » est terminé, ne va-t-il pas pouvoir passer à autre chose, Rita n’était qu’un moyen de sortir et même si la fin laisse penser le contraire, ce n’est pas parce qu’on se marie, qu’on s’installe avec une maison, ni même qu’on fait des enfants que ça dure une vie.
Pour conserver de l’énergie, peut-être sera-t-il réellement obligé de passer à une autre femme, puisqu’il a « vaincu » celle-là, qui rappelons-le de son point de vue à elle, passe à l’acte en une seule journée : c’est assez machiste de ce côté là car Phil la connaît évidemment par cœur. Certains diront : « un jour, mais quelle journée ! ». Oui, elle est impressionnante la journée, c’est aussi le gros problème avec les femmes, elles préfèrent souvent l’impression au réel, et sur ce sujet le film est troublant car il y a vraiment des actions, des savoirs et quelqu’un qui a beaucoup progressé du côté de Phil. Mais dans la vraie vie, on a plutôt des spécialistes de la fête, de la première impression avec absolument rien derrière : des hommes creux (c’est beaucoup plus dur d’être consistant que de faire bonne impression, surtout vis-à-vis d’une jeune).
Bref, est-ce que Phil a vraiment changé ou est-ce qu’il va revenir dans ses travers ?
C’est pour cela que j’esquive ce côté histoire d’« amour », car ce sujet me paraît traité beaucoup plus légèrement que les questions de morale qui me paraissent par contre universelles (pas besoin d’emballage à mon sens).
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@perlseb
la poésie, ça vous parle ? -
@perlseb
A votre question finale, il n’y a pas de réponse, et c’est heureux. Aux autres, je crois avoir déjà donné quelques éléments dans un texte antérieur publié sur ce même site fin octobre 2016 dont celui que vous commentez est une sorte de réécriture (pour autant, je ne trouve pas qu’il y ait des contradictions).
Affirmer des femmes qu’elles préfèrent souvent l’impression au réel est une opinion qui vous engage à la tenir également pour les hommes. Corps différents, mais langages qui tendent à se rencontrer. Parce que nous pouvons dialoguer, nous ne pouvons pas en rester à cette opinion. Généralement, nous sommes tous des impressions les uns pour les autres, l’acte ne suffit pas en lui-même et nous postulons une psychologie pour pouvoir interagir dans une paix relative. Je suppose que les besoins des hommes et des femmes sont quasiment les mêmes, puisqu’ils sont dotés d’yeux, de nez, de poumons et d’estomacs. Ne focaliser que sur le sexe (ou le cerveau, puisqu’on dit souvent qu’ils ne fonctionnent pas de la même façon chez l’homme et la femme) c’est manquer l’essentiel, qui réside dans les ressemblances.
Le progrès de Phil est dans la maîtrise de ses gestes et dans l’orientation de ses intentions. Selon un article récent, pour en arriver là, il aurait vécu cette même journée du 2 février pendant 33 ans et 350 jours. C’est peu quand on voit le résultat ! Et ça suffit pour moi à imaginer qu’il ne se détachera pas de Rita aussi vite que vous le supposez. (Moi un peu cul-cul mais surtout gnan-gnan.)
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@Francis, agnotologue
Vous avez raison de parler de poésie car j’y suis parfaitement hermétique. J’aime beaucoup la musique, je suis moi-même amateur de piano. Parmi les sept arts, je suis sensible à l’architecture, la musique et au cinéma.Mais je ne suis pas un bourgeois gentilhomme, je ne cherche ni à briller en société ni à faire bonne impression. Comme seul le message compte pour moi (et le réel), je n’aime pas la poésie, c’est comme ça. D’autant plus étonnant que ma propre mère a lu Mallarmé, Baudelaire, Rimbaud (etc...), très jeune, qu’elle a donné comme 3 prénoms à son premier enfant (pas moi) Stéphane, Charles, Arthur et que c’est elle qui m’a appris à lire !
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@Nicolas Cavaliere
Vous avez entièrement raison, nous sommes tous des impressions les uns pour les autres. Je ne m’intéresse pas aux goûts des hommes puisque j’en suis un, mais ils sont, de manière générale, encore plus superficiels que ceux des femmes.Si le cinéma permet parfois de passer de bons moments, le revers c’est qu’il formate d’une certaine manière la façon dont on devrait vivre ou se comporter.
Les meilleurs comédiens sont maintenant dans la vie de tous les jours. -
@perlseb
’’ J’aime beaucoup la musique’’
Est-ce que vous avez apprécié la bande son, et en particulier le motif qui revient tout au long du film, « pennsylvania polka » lien que j’ai nommé cadeau dans mon premier commentaire ici ? -
@perlseb
Il n’y a que du superficiel partout. Se contenter de la faune et de la flore, ce serait pas humain.
« Dans la rue, on ne verra bientôt plus que des artistes et l’on aura toutes les peines du monde à y découvrir un homme », disait le poète aux poings de cuir.
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@Francis, agnotologue
Oui, il y a du rythme, une mélodie avec un vrai accompagnement, c’est entrainant et ça me rappelle mon film préféré. -
@Nicolas Cavaliere
Quand on est technicien, le réel n’est pas simple, c’est un monde, ou même une juxtaposition de mondes. Je m’achète un microcontrôleur à 1€, et je passe des mois dessus à le paramétrer, le programmer. Prenez Jean-Henri Fabre, on peut passer sa vie sur les insectes, trouver cela passionnant et le faire partager aux autres.Je ne suis pas hermétique aux histoires inventées, car elles font parfois beaucoup réfléchir sur notre monde réel. Mais j’ai la fâcheuse tendance à ignorer la surface des choses, à vite regarder dessous, le fondement. C’est grave docteur ?
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@perlseb
’’c’est entrainant et ça me rappelle mon film préféré.’’
N’avez vous pas dit que votre film préféré est « Un jour sans fin » ?
Pensylvania Polka en est le leitmotiv musical ( on dit un gimmick ?) qui revient chaque matin dans l’histoire, quand Phil arrive à la fête. -
@Francis, agnotologue
Oui ? et c’est pour cela que ça me rappelle mon film préféré, « un jour sans fin » (« Groundhog day »). Quand j’entends cette musique, je pense aux personnes qui dansent dans le froid, le matin avant d’interroger la marmotte.
De mon point de vue, c’était cohérent. -
@perlseb
Le réel est très simple quand on le laisse fonctionner de lui-même. Les insectes existent, mais ils ne sont pas des insectes. Le réel n’est pas simple pour un technicien parce qu’il lui applique son langage et ses apprentissages. Qu’il cesse de le regarder, et il le voit.
Je préfère les histoires inventées aux histoires vécues car elles contiennent à l’avance la multitude de sens que je recherche. Tout langage est fiction et la fiction permet de comprendre sa propre expérience par le truchement des autres, elle est le meilleur moyen d’évaporer le bonheur ET la souffrance du vécu direct. Parfois, lorsque l’occasion est saisie, on s’accomplit à plusieurs et la fiction devient réalité. On a créé un monde.
Le fondement, c’est la surface ; le temps c’est ce qui érode la surface. Une fois à l’air, on peut l’analyser. Rien n’est grave si on fait confiance au temps.
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@Nicolas Cavaliere
be like water,soyez comme l’eau
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vous deviendrez miliardaire, millénaire,vaporeux, nuageux ,glacé et des fois propulsé dans l’espace,
be like water,soyez comme l’eau -
@Xenozoid
Wouf, non... l’eau est dévastatrice ! Je préfère être une sonate de Scarlatti.
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@Nicolas Cavaliere
Non, le monde réel, sans intervention de l’homme, est très complexe. Que le monde soit autonome, heureusement, nous ne sommes que de passage, mais on peut passer sa vie à essayer de comprendre des parties minuscules de ce monde, et je ne parle pas d’une volonté de domination ou de faire du profit, je parle d’une volonté de connaissance, d’apprendre, de voir la logique qui se cache derrière tout ce qui existe. C’est une activité à l’opposée de l’art, car elle ne cherche pas à inventer, juste à comprendre ou expliquer, mais elle fait partie de la curiosité de l’homme. Et finalement, la science alimente la technique qui alimente la science et l’art. Sans la technique, l’art de l’homme n’existe pas. Même l’art le plus primitif (dessins sur une caverne) est en soi une technique. Pour certains oiseaux, l’art est intégré (plumage, chant), mais pas chez l’homme. -
@perlseb
Ne serait-il pas complexe parce que pour le connaître, il faut le soumettre à des épreuves, lui imposer un changement ? Quand l’apprentissage devient une industrie, la logique derrière tout ce qui existe n’est plus l’objectif principal du projet de connaissance. On met les enfants dans des écoles, et on leur demande d’agir de façon conforme. Vieille technique républicaine qui concourt à étouffer le comprendre pour comprendre et à favoriser le comprendre pour inventer (des besoins et des objets). Dans un monde simple, on comprend d’abord pour rester en vie. Et rester en vie, c’est tout un art. Je lis que les oiseaux ont su vous séduire :)
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@Nicolas Cavaliere
Je pense qu’il faut de tout pour faire un monde et qu’on devrait être libre de pratiquer ses centres d’intérêts. Mais comment les trouver sans éducation, sans éveil ? Si l’école n’est pas réellement là pour nous éveiller (beaucoup d’activités ne nous sont pas présentées), elle n’est pas là pour nous endormir non plus. Comment être libre sans savoir lire, ni écrire ?
Pour les oiseaux, ils remettent l’homme à sa place : pourquoi tant de grâce, tant de résistance (manchot empereur), tant de couleurs, tant de chants, tant de voyage (albatros, sterne arctique), tant de cérémonies amoureuses ? -
@perlseb
Comment les pratiquer sans matériel, ou sans énergie autre que celle de son corps ? Comment acquérir le matériel sans argent, comment poursuivre à agir sans reconnaissance ? Comme le disait mon prof de fac, agir, c’est agir plus. Nombre d’humains qui s’accroît = plus d’énergie. Dogme de la croissance ou pas, il va falloir recomposer nos modes de récompenses et de sanctions. L’école est déjà vieille.
Très belle vidéo, merci. Ils ont bien répété leur numéro !
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@Philippe Huysmans, Complotologue
On ne peut que s’incliner devant les oiseaux. Pourquoi franchir l’Himalaya pour faire sa migration ? Pourquoi le manchot empereur décide-t-il de se reproduire pendant l’hiver sur le continent le plus froid ? Comment la sterne arctique a pu en arriver à migrer de pôle en pôle ?
Et ils font tout cela sans pollution, en permettant à des îles volcaniques qui surgissent de nulle part au milieu de l’océan de devenir des îlots de verdure grâce aux graines qu’ils apportent...On peut dire qu’ils nous narguent, qu’ils nous montrent à quel point ils sont bien plus adaptés et utiles à la vie sur cette terre que nous.
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@Nicolas Cavaliere
Il y a activité et activité. Toutes les activités ne sont pas destructrices ou coûteuses en matériel. Si nous en sommes là aujourd’hui, c’est à cause d’un problème de morale, et donc le meilleur film qui en parle vraiment est, de mon point de vue, « un jour sans fin ».
Ceux qui pensent que respecter les lois, c’est ça la justice n’ont pas compris qu’elle sont créées pour permettre le vol, la soumission du plus grand nombre (chômage pour les pauvres, rentes pour des actionnaires de plus en plus riches). Et si elles ont été écrites comme cela, c’est par absence de démocratie (merci Etienne Chouard, il faut réécrire nous-même la constitution) mais surtout parce que ceux qui les ont écrites n’avaient aucune morale.Il y a un film qui parle de façon très légère et humoristique du pouvoir : « Stardust, le mystère de l’étoire ». Je pense que le pouvoir corrompt, que sa recherche est la preuve d’un esprit anti-démocratique et qu’il ne devrait être donné soit à personne et tout le monde (démocratie = anarchisme) soit à des gens qui n’ont rien demandé (comme dans ce film) : tirage au sort.
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@perlseb
Pour acquérir un tempérament moral, il faut, non pas du temps, mais l’assurance de la durée. Dans « Un jour sans fin », l’épanouissement du personnage principal passe matériellement par un piano, l’art de la sculpture sur glace, la souscription d’une assurance-vie... Immatériellement, par la manœuvre de Heimlich, la mémoire d’un enfant qui tombe d’un arbre... Les deux se nourrissent.
A partir du moment où il y a rédaction d’un texte constitutionnel, ça veut dire qu’un groupe s’est constitué et qu’il a utilisé un pouvoir commun pour édicter des règles. Il y a toujours un aspect « nous » contre « eux », une ivresse du conflit, alors seule devrait compter l’ivresse du moment. Je suis d’accord avec vous sur le tirage au sort, la vraie base d’un gouvernement démocratique. Mais se munir d’une constitution est néfaste. Après, imposer le rien, c’est toujours imposer quelque chose...
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@Nicolas Cavaliere
La démocratie (dictature de la majorité) ne devrait être utilisée qu’en dernier recours. Je suis bien entendu, pour une liberté maximale (avec responsabilité de ses actes qui ne doivent pas non plus nuire à autrui : morale et sa fameuse règle d’or universelle).Donc vouloir faire des lois sur l’euthanasie n’a, à mon avis, strictement aucun sens (à part nous infantiliser). Ceux qui veulent obtenir de l’assistance plutôt que de souffrir le martyre coûte que coûte n’ont de compte à rendre à personne. Ils ne nuisent pas à ceux qui ne veulent pas de cette assistance.
Donc oui, le minimum de lois possibles pour un maximum de libertés. -
@Nicolas Cavaliere
Pour ce qui est de la morale, à mon avis, ce genre de films (sûrement incompris) pourrait jouer un rôle.
Car la morale (universelle) a longtemps été la chasse gardée de la religion. Aussi quand on s’est libéré de la religion imposée, la morale a gardé une connotation un peu péjorative, de donneur de leçons.
Pourtant sans morale, aucune organisation ne tient la route sur le long terme : révolutions, guerres, ... ne sont souvent liées qu’à des réajustements nécessaires que des lois immorales ont permis. Et le pire, c’est qu’après chaque tour sur soi-même (révolution), on recommence avec des lois tout aussi injustes : seule une redistribution a été effectuée, mais les écarts vont encore augmenter avec ces fausses « nouvelles » lois. -
@perlseb
Morale ou éthique ?
Morale pour moi se rattacherait à la reconnaissance de la dette qu’on a envers l’autre quand il nous a rendu service, et qu’on lui rend le même en retour. Relation d’objet à objet.
Ethique, c’est la même chose sans la dette. La reconnaissance de l’autre en tant que sujet. Faire le bien pour le bien. Le bien étant, comme dirait l’autre, ce qui accroit la longévité de la vie humaine.
Dans les faits, ce qui ne permet plus une stabilité de l’organisation, c’est lorsque les détenteurs de la majorité du capital n’émettent plus de justes reconnaissances de dettes envers ceux qui n’en détiennent qu’une petite partie, ce qui empêche ces petits porteurs de faire le bien pour le bien entre eux. Le riche philanthrope, cette utopie des films de Frank Capra, n’a jamais existé. Le capitaliste ignore les affects.
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@Nicolas Cavaliere
C’est vrai qu’il faut être précis, les termes ont des usages qui varient selon les époques. Pour moi (et de manière simplifiée car le diable est dans les détails), la morale ou l’éthique, c’est la fameuse règle d’or (« Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse », qu’on retrouve indépendamment de la religion).
La reconnaissance de dette, c’est déjà une organisation économique. Quand je disais plus haut que les hommes sont capables de croire en n’importe quoi, je pensais aussi à la monnaie.
Mon idée d’un système économique « juste » : la monnaie devrait être horaire, et on devrait avoir un excédent envers la société qui correspondrait au capital « commun » que l’on possède plus ou moins selon notre excédent. La retraite étant la liquidation de cet excédent en rente viagère (pas d’héritage). Bien sûr, pas d’exploitation de l’homme par l’homme possible dans un tel système, donc même les pauvres (sans plus de morale que les riches, juste moins de chance) ne peuvent pas en vouloir : comment vivre sans travailler sur le dos des autres dans un tel système ?Donc je ne suis pas favorable à des dettes envers des entités « privées » : c’est un risque, qui doit donc être rémunéré en intérêts, c’est la fin de la justice ou le début de l’exploitation de l’homme par l’homme. D’une manière générale, toute prise de risque (dans le travail) n’a pas sa place dans un monde civilisé. Qu’on prenne des risques dans ses passe-temps (escalade...), ok, mais rémunérer le risque comme une vertu, c’est accepter de jouer l’avenir de la terre à pile ou face.
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@perlseb
« Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse », c’est large, et c’est faux, car ça omet la possibilité du masochisme. Et c’est une conception négative de la morale, qui repose sur un interdit. Comment parvenir à ce que le sujet agisse positivement envers l’autre ? Comment instaurer la gratuité de la relation ? Être né nous engage déjà à honorer nos géniteurs, en maintenant au moins ce qu’ils ont réalisé avant nous (le progrès, c’est le maintien de ce qui existe déjà, disait je ne sais plus trop qui). La dette n’est pas seulement un principe économique, et encore moins un principe d’exploitation. Comment se passer de la dette comme principe d’organisation relationnel ? Comment prendre ce risque ? Comment relativiser la richesse ? Comment abolir la richesse sans perdre de vue l’équilibre matériel nécessaire à l’épanouissement du sujet ?
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@Nicolas Cavaliere
Le diable est dans les détails, comme je disais. Mais avec cette règle, on déduit logiquement que le système pyramidal (base de toutes nos sociétés qui se prétendent à tort démocratiques) est immoral. Ne commande pas les autres si tu ne veux pas être commandé. Ne demande pas à être commandé si tu ne veux pas commander.
Comment se passer de la dette comme principe d’organisation relationnel ? Comment prendre ce risque ?
Je n’ai pas dit qu’il fallait s’en passer, j’ai dit qu’elle ne devait pas être instituée de manière privée. Nous avons effectivement une dette envers la société (les études, etc...), envers nos parents un peu moins (c’était leur choix d’avoir des enfants). Hors combien de jeunes partent à l’étranger après avoir été formé parce qu’ils ne trouvent pas de travail ici et concurrencent directement les entreprises locales qui embaucheront encore moins ?
Donc encore une fois, c’est la société qui doit prendre les risques (c’est elle qui doit posséder nos dettes) : mais elle devrait jouer le rôle d’une mutuelle (assurance sans prise de bénéfices).
Il y aurait bien évidemment des gens négatifs, constamment négatifs : à votre avis, on doit les mettre dans des camps de concentration ? Je pense que leur nombre ne serait pas un vrai handicap : le minimum vital mais la liberté.Aujourd’hui, vous avez beau être formé, en bonne santé mentale et physique, s’il y a du chômage vous n’avez pas d’emploi, vous ne pouvez pas être autonome et vous êtes un poids pour les autres qui vous prennent pour un profiteur. Tout ça parce que les entreprises manquent ... d’argent. Ce n’est pas ce que j’appelle une société où l’épanouissement est la priorité. Je crois au contraire qu’on casse un maximum de gens pour les soumettre après coup.
Il faut comptabiliser le travail : je suis contre une égalité universelle ou un revenu minimum. Mais je ne suis pas pour stigmatiser ceux qui travaillotent et qui se contentent de peu car ils ont des passe-temps économiques. Bref, donnez-moi votre solution d’un système à la fois libre et juste. Pour moi on ne s’écarte pas du sujet, encore une fois, je considère que ce film parle de morale, le problème numéro 1 dans notre monde (d’où mon film préféré).
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@perlseb
Un système à la fois libre et juste laisse la justice être pratiquée par les citoyens libres en faisant de chacun d’entre eux des magistrats (par tirage au sort). Pour qu’une organisation de ce type fonctionne, il faut nécessairement un minimal de lois. Quand la loi devient une industrie et que les piles de codes s’accumulent, le seul citoyen protégé est celui qui a les moyens de rémunérer un avocat. Les vieilles familles accaparent tout le pouvoir et ont tout loisir d’entretenir les capacités qu’elles souhaitent, y compris les plus reposantes et les plus nuisibles. Si l’argent gagné par un individu au cours de sa vie, ses possessions matérielles, étaient intransmissibles à ses descendants, y aurait-il encore justice, alors que son savoir immatériel peut être reproduit de génération en génération ? La propriété de l’homme libre est-elle juste ?
On ne peut pas définir le travail légitime dans une économie libre. Considérer le spéculateur et l’apiculteur à la même échelle de création de valeur pour la société, c’est préférer le minage de Bitcoin à la production de miel. Or, je n’ai jamais déversé de Bitcoin dans un mug. Il me semble souvent illégitime d’échanger le produit d’une activité immatérielle contre celui d’une activité matérielle. Le labeur de l’apiculteur lui marque bien le corps que celui du spéculateur. Il donne plus de lui-même. Il y a également plus de mérite à tuer un homme à mains nues qu’avec une arme à feu. Par conséquent, si la technologie peut créer autant de céréales que de livres, alors il est légitime que la distribution de tous ces biens soit assurée par la société et qu’il n’y ait plus de propriété privée. Et que les crimes soient jugés par des magistrats tirés au sort. La seule réelle privation de liberté étant dans le travail forcé, dont la nature est contraire aux aspirations du criminel reconnu coupable.
La seule règle, au fond, est de reconnaitre prioritairement le travail qui épuise le plus le corps de ses exécutants. En bien ou en mal.
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@Nicolas Cavaliere
Si la monnaie est horaire (ce que je propose), il ne peut pas y avoir de spéculateur, on ne spécule pas sur le travail des autres. Dans la société actuelle on spécule sur la loi de l’offre et de la demande car la monnaie, n’ayant aucune valeur, ni aucune définition, ne permet pas d’obtenir le prix d’un quelconque produit. Avec une monnaie horaire, le prix d’un produit dépend de son procédé de fabrication qui doit être public.On ne peut pas tirer de rente d’une propriété non plus (exception faite de la rente viagère qui se substituerait à la retraite) : donc la propriété immatérielle n’existe plus. La duplication est libre (comme le logiciel libre).
Une monnaie horaire change complètement les règles, il faut y réfléchir. Aujourd’hui, avec une monnaie non définie (prix flottants selon la loi de l’offre et de la demande), des procédés de fabrication masqués, on peut changer les procédés de fabrication d’un produit et l’emballer de la même manière (pour essayer de le vendre au même prix alors que c’est moins coûteux à fabriquer : voir le Nutella, mais en fait, on peut raisonnablement dire que la qualité de tous les produits baissent constamment, et puis après 5 ans de baisse de qualité, on sort un « nouveau » produit qui a la recette de départ et qui paraît bien meilleur, mais il est plus cher, évidemment). On peut également emballer différemment des produits strictement identiques (marque différente), et donc les vendre à des prix différents.
Beaucoup de personnes se font de fausses idées sur la monnaie. Ils sont convaincus que les ressources ont une valeur monétaire. On ne paye jamais le pétrole ou le bois qu’on prélève dans la nature (notre monnaie n’intéresse ni la terre, ni les plantes ni les animaux), on paye uniquement ceux qui travaillent à récupèrer la ressource (de moins en moins en pourcentage) et ceux qui décrètent posséder les capitaux et les terrains. La seule chose qui donne une valeur, c’est le travail. Les pommiers donnent tous les ans, mais il faut les planter, greffer, arroser et surtout il faut ramasser les pommes et les transporter. Seul le travail permet d’obtenir de la richesse, la monnaie a été définie pour permettre de voler ce travail (avec la propriété privée), évidemment l’historique est intéressant (troc, sel, or, lettres de changes, etc...).
Très peu de personnes travaillent effectivement dans notre société. La quasi-totalité des métiers sont là pour faire fonctionner ce système et ses grosses lacunes (banques, assurances, bourse, impôts, paye, comptabilité financière, services sociaux, etc...). Mais le système actuel est très puissant : il suffit de couper le robinet de la monnaie et on augmente le chômage. C’est pratique pour faire baisser les salaires, (donc augmenter les profits) tout en supprimant les revendications.
Je me suis intéressé très tôt à la monnaie (chômage longue durée avec diplôme : 2 à 3 postes par diplômé avant de rentrer, presque 3 ans de chômage à la sortie). Et l’arnaque ne peut pas être dévoilée : on essaie de rendre les choses compliquées (banques centrales, bourses, etc...) et on parle rapidement de tout cela pour essayer de dissuader les gens de comprendre réellement que la monnaie n’a strictement aucune valeur (et entasser des métaux dans des coffres pour essayer de lui donner de la valeur n’est qu’un gâchis de travail, une pollution liée à la mauvaise définition de la monnaie).
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@perlseb
Je ne crois pas comprendre ce que vous signifiez par monnaie « horaire ». Que veut dire l’adjectif ? Quel mécanisme ou idée décrit-il ?
D’accord pour dire qu’empiler des métaux dans un coffre ne sert à rien. Donner autant de valeur à l’or quand on a des abricotiers, c’est un peu bête. S’il y a une crise, la vraie valeur-refuge, d’utilité immédiate, c’est celle qui fait pousser des fruits.
Après, il ne faut pas non plus tout pousser sur le travail. Se coller sur un hamac avec de la musique dans les oreilles ça ne produit rien de tangible mais tout d’essentiel...
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@Nicolas Cavaliere
C’est un peu ça le gros problème, la monnaie est tellement loin de la valeur, de la réalité de ce que nous cherchons à échanger, que les gens ne savent plus ce qui crée la valeur et pourquoi on ne rémunère pas que cette création.
Quand vous travaillez 1h, vous pouvez dépenser en gros 1h.En fait, si vous pouvez achetez des choses avec de la monnaie, ce n’est pas parce que la monnaie a une quelconque valeur (les banques centrales peuvent créer des milliards à partir du vent en un seul clic), c’est bien parce que des gens ont travaillé pour une compensation financière. C’est le travail des autres qui nous intéressent et c’est uniquement le travail qui donne de la valeur aux monnaies. C’est bien ça que l’on cherche à échanger, pas le fait qu’ils se reposent dans un hamac et on fait bien ce qu’on veut de son temps libre.
La seule manière de thésauriser son travail est le capital (quel que soit le système d’ailleurs), car il faut bien des outils (des stocks, etc...) pour faire des choses. Mais pourquoi donc tirer profit de ce capital ? Si c’est un travail : on l’amortit sur sa durée de vie et on le compte dans le produit fini. Il est clair que le prix en heure d’une denrée est actuellement très difficile à calculer mais il existe.
Au lieu de croire qu’un paquet de gâteaux vaut 2€, vous sauriez qu’il a fallu 5 minutes de travail humain tout compris (amortissement, maintenance, cultures, récoltes, transports, distribution).
Maintenant c’est beaucoup plus intéressant de vous faire payer un paquet de gâteaux 2€ et de vous payer 12€ l’heure, on vous arnaque de 100% (sur à peu près tout ce que vous achetez d’ailleurs), mais vous n’en savez rien, car vous ne savez rien sur la façon dont ils sont fabriqués, le nombre de personnes qui travaillent pour les produire, le nombre de gâteaux qui sortent de l’usine, etc... Le prix étant fixé par la couleur de l’emballage, la publicité qu’on a injectée pour faire croire à un bon produit, accessoirement, le goût et cette fichue loi de l’offre et de la demande.Bref, le système c’est du vol indolore car masqué. Vous êtes persuadé que les prix sont « justes » parce que vous êtes habitué à raisonner avec une unité sans valeur, et vous ne savez rien du coût horaire réel. Donc de nombreux intermédiaires peuvent se servir, sans travailler bien évidemment, et c’est le but de la manœuvre.
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@perlseb
Derrière chaque machine, il y a toujours un humain pour la faire fonctionner. S’il décide de prendre 2 heures au lieu d’1 pour l’alimenter en matériaux, votre proposition perd de son intérêt. Elle ne peut fonctionner que si on postule une égalité totale de tous les producteurs devant l’horloge, et ce n’est pas le cas. L’horloge est une unité de mesure qui n’impose pas sa valeur ni sa cadence. Elle n’est pas universellement reconnue. Elle tient un rôle indicatif, elle est facultative. Si tout le monde était pressé de la même manière par son mécanisme, le rendement au travail sera égal parmi tous les actifs, salariés ou non salariés. Le salarié peut se contenter de sortir suffisamment de production pour conserver son emploi, le non salarié s’attirer autant de clients ou facturer autant de produits que nécessaire pour atteindre le niveau de vie de son choix (et parallèlement, s’éviter une part de TVA). Sans compter que deux salariés, l’un très productif et l’autre moins, peuvent être récompensés de manière très différente par leur employeur - combien de tire-au-flanc promus à des postes de managers pendant que des stakhanovistes restent sur la base arrière là où ils sont le plus utiles ? Voire que les sanctions peuvent aussi diverger - reprocher à un salarié qui en fait beaucoup d’en faire un peu moins et se contenter de l’apport médiocre d’un autre quitte à augmenter sa rémunération en espérant qu’il augmente son rendement ? Ce sont des situations que j’ai déjà observées, et elles sont sans lien avec le mode de paiement du travail ou de fixation des prix. Le temps de travail est un temps libre !
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@Nicolas Cavaliere
En fait, la monnaie horaire est plutôt une monnaie à la tâche, évidemment. Le but n’est pas de payer les gens à prendre le café. On fait un calcul honnête pour une personne qui travaille honnêtement. Quelqu’un avec une bonne expérience peut aller plus vite (il gagnera un peu plus ou travaillera moins) quelqu’un en formation mettra plus de temps pour le même « salaire », puisqu’il fat la même tâche.Enfin, ne croyez pas que j’imagine que la monnaie horaire verra le jour, ou que je cherche à convaincre qui que ce soit. Ce qui est important, c’est de bien réfléchir à ce qui crée la valeur en économie et d’être capable de raisonner sur les échanges sans notre monnaie artificielle.
Et si vous y arrivez (c’est mon seul but) alors vous ne pouvez pas dire que se passer de la monnaie telle qu’elle existe c’est forcément revenir au troc. Je gratte juste sous la surface de la monnaie (qui est artificielle) et essaie de comprendre la réalité des échanges (nécessaires si on veut améliorer la qualité et la productivité, donc notre temps libre).
Pour moi la véritable origine de notre monnaie, ce sont les commerçants qui ont développés des fortunes gigantesques avec des échanges lointains (routes de la soie, etc...). Quand on vend quelque chose de commun quelque part dans un endroit où il est inconnu, on peut masquer parfaitement le fait qu’il soit facile à produire, et pas du tout rare (discours de commerçant pur porc) et arnaquer son client qui ne sait rien du tout sur ce produit qu’il voit pour la première fois (dieu du commerce = dieu des voleurs).
Donc moins ambitieux qu’une monnaie horaire, on peut penser à la fin des profits (tout est prix coûtant) qui impose quand même une économie ouverte (donc « démocratique ») où tous les procédés de fabrication sont connus (un changement de procédé ne se fait pas à l’insu des clients mais par leur demande).
Mais je sais, que si des créateurs d’entreprise sont capables de travailler 70h par semaine, c’est parce qu’ils ont l’espoir de gagner de l’argent sans travailler si leur entreprise grossit suffisamment (revente, direction, actionnaire majoritaire rentier, etc...). Je crois qu’il est difficile (impossible ?) d’avoir un système d’échange moral (éthique, juste) qui soit motivant. Récupérer exactement ce qui nous revient ne fera jamais rêver... personne n’aime le réel !
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@perlseb
Je vous suis sur le premier paragraphe, et autant sur le second, car l’effort théorique est important et MORAL, découlant d’une volonté de comprendre le monde et de l’améliorer.
Si récupérer exactement ce qui nous revient ne fera jamais rêver, alors effectivement, on ne pourra jamais se passer du profit... dont l’existence est fixée, non dans l’échange de la monnaie, mais dans son rendu même. Le profit existe quand l’échange laisse de la monnaie. Si nous nous contentions d’échanger des pièces d’1 euro contre une baguette de pain sans récupérer 20 centimes parce que le vendeur a fixé le prix de l’unité à 80 centimes, le reste de la transaction ne pourrait pas être investi ailleurs. Le profit ne doit pas être observé du côté du vendeur, mais de ce qui est laissé à l’acheteur quand il récupère la monnaie. Ce qui crée la croissance économique, c’est ce qui est rendu, ce qui permet le réinvestissement, pas ce qui est donné. Le vendeur et l’acheteur s’imaginent, l’un qu’il fait un profit, l’autre qu’il dépense, alors qu’il sont contraints par les conditions induites par l’objet monnaie.
La monnaie n’est pas artificielle dans le sens où elle participe de la nature humaine - elle est une création humaine - mais elle a créé par artifice les moyens de légitimer la domination des uns sur les autres en prétextant la légitimité supérieure du nombre sur la lettre. Le profit qui devrait être celui de la société tout entière, car chaque pièce de monnaie laissée part indifféremment et selon le hasard des goûts de chacun vers tel ou tel autre membre de la société, ne peut pas l’être car la lettre est et restera supérieure au nombre. Les naissances et les morts, les alliances et les conflits, sont tout ce qui définit la marche de l’histoire. Le crédit bancaire pourrait sembler être une exception à ce point de vue, mais il participe du même principe de domination d’une communauté sur une autre, en imposant une dette qui restreint la liberté et le développement de la capacité d’agir du surnommé débiteur. Le surnommé créditeur de son côté devra rester banquier toute sa vie, condamné à récupérer « son dû ». Enchaîné lui aussi à son contrat, à sa profession. Le poids des héritages peut se faire très lourd. Et comme nous voulons toujours faire plus ou mieux ou autant que nos parents !
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@Nicolas Cavaliere
Oui je connais le principe « monétariste » qui dit qu’il faut des profits pour faire des investissements.
Mais un investissement ce n’est juste qu’un travail avec quelques moyens, et on n’a pas besoin réellement d’argent pour le faire. Il faut juste se mettre au travail : avoir assez à manger, et les moyens. Souvent, on a bien plus de moyens qu’on ne croit sans avoir à acheter.
J’habite un petit village de l’Aveyron, ma maison est multi-centenaire. Le mur que je rénove en pierre apparente était scellé avec de la terre et je ne suis pas sûr qu’il tiendra moins longtemps que ceux des maisons Bouygues.
Alors c’est vrai, si on n’utilise pas les techniques modernes, si on ne travaille pas avec des parpaings achetés préformés et du mortier, on mettre toujours plus de temps à tout faire. Mais il faut trouver un juste milieu entre l’inaction par manque d’argent pour travailler vite (avec des parpaings dans cet exemple), et une action beaucoup plus lente avec des moyens rudimentaires qu’on a déjà (faire un mur en pierres).
Je ne suis pas pour un retour à la préhistoire à faire des silex, mais on nous l’impose, d’une certaine manière. Et c’est là que je vous rejoins : quand on a suffisamment rendu les gens « spécialistes de la vis droite » et qu’ils n’osent plus rien faire par eux-mêmes, alors l’argent est un moyen de soumission redoutable. Le pire, c’est que ceux qui soumettent ne savent rien faire. -
@perlseb
Ce n’est pas un principe ou une thèse monétariste, c’est un constat de visu qui implique des objets. Une éthologie. Une phénoménologie. Les développements pris par cette forme d’échange ont échappé à tout contrôle, parce que ça arrangeait bien tout le monde. La paresse aussi est une condition de la longévité.
Quand vous avez une forêt à proximité, effectivement vous n’avez pas besoin de vous chauffer au gaz ou à l’électricité. Un morceau de ferraille et une charrette suffisent à vous fournir en bois. Un arc, des flèches, faits de ce même bois, et vous voilà prêts à conquérir votre nourriture par la même occasion. Et puis on vous accusera de vol sur une propriété communale et de braconnage...
Au vu des compétences mises en œuvre actuellement dans le BTP, je gage avec vous que votre mur tiendra aussi longtemps !!!
Peut-être qu’ils se soumettent parce qu’ils ne savent rien faire. Le taylorisme a rencontré beaucoup d’oppositions, et les premiers opposants étaient les ouvriers les plus qualifiés. Parce qu’ils savaient quelle était l’ampleur de leur talent, l’ampleur de leur aptitude à se saisir de la matière et à la transformer de leurs mains pour l’agrément de l’espèce, ces travailleurs savaient aussi s’opposer. Mais aujourd’hui, accablés d’un crédit sur une maison qu’on n’aurait su construire nous-mêmes, on renonce à faire grève pour exprimer notre dignité, parce que nous n’avons pas su la gagner en étant libres.
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@Nicolas Cavaliere
Cela devient une thèse monétariste quand elle devient handicapante, quand on est persuadé que l’argent est un moteur, la seule ressource « vitale » et nécessaire. C’est la seule chose à comprendre : l’argent n’est pas un moteur, il n’existe qu’à travers la croyance qu’on lui porte. L’énergie, c’est notre travail, uniquement. L’exclusion sociale par « manque d’argent », le chômage, les crises sont un constat implacable de notre conditionnement, car en théorie, rien n’empêche les gens de s’échanger leur travail contre une monnaie qu’ils créent eux-mêmes si l’officielle fait défaut. Mais peut-être s’imagineraient-ils prendre la place de Dieu en le faisant ?Si la morale (éthique) devrait servir à guider nos actes, en pratique c’est la monnaie et ses règles (dont la justice est largement contestable) qui régissent nos vies. Vu la méconnaissance de la création monétaire et le masquage des flux monétaires derrière l’achat d’un simple yaourt (le suicide en agriculture touche particulièrement les producteurs laitiers), on peut parler de religion.
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@Nicolas Cavaliere
Je reviens sur ma réponse, qui ne correspond pas à votre remarque. Vous dites que c’est un constat de dire que le profit est nécessaire à l’investissement mais il faut alors redéfinir le profit qui est parfaitement noyé avec l’utilisation de la monnaie.Si vous passez toute la journée à courir après un lapin et que vous avez juste assez mangé après une journée de chasse, vous ne pouvez effectivement pas investir. Si au contraire vous avez réussi à faire un bon repas dès midi, et bien vous avez l’après-midi pour vous reposer ou pour investir. Donc le profit, c’est juste du temps qu’on a dégagé une fois les activités essentielles réalisées. Mais la matière est constante sur terre, nous n’en créons pas (ni n’en détruisons, quelques transmutations dans les centrales nucléaires mais c’est insignifiant par rapport à l’ensemble).
Donc l’investissement c’est du temps passé sur de la matière existante pour qu’elle nous serve mieux (fabriquer une lance), ou du temps passé pour améliorer nos compétences (s’entraîner au lancer), ce qui peut permettre de dégager un peu plus de temps pour la prochaine fois, et donc investir dans d’autres choses ou se reposer plus.
Merci pour cette conversation. C’est très difficile de remettre en cause notre propre culture, et la monnaie en fait partie. Je crois être capable (j’aime bien me vanter !) de raisonner hors monnaie actuelle, même si je sais que l’esprit humain a tellement embrassé la monnaie et ses possibilités immorales (gagner au loto ?) qu’il n’est pas près de l’abandonner. -
Yes, c’est ce qu’on appelle le mythe de Sisyphe, qu’on s’appelle Camus ou pas.
Et Camus nous dit « qu’il faut s’imaginer Sisyphe heureux ».
Personnellement, je n’en suis pas sûr.
Les jours sans fin, ça peut aussi vous faire mettre fin à vos jours.
NB : T’aing, chuis en train de virer philosophe...C’est bien parce que c’est vous, cher Nicolas, et vos manières cavalières qui masquent mal votre profil perdu dans le désert d’Agoravox : celui de ceux qui savent écrire en français, et qui préfèrent mobiliser leur intelligence sur des conneries, que leur connerie sur des choses intelligentes...
Take care.
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@In Bruges
Thank you. Vous pouvez virer philosophe, mais n’oubliez pas de lui payer quelques indemnités (au barème).
Au sommet de l’Etat, ils en sont au mythe de Sniffe-Sniffe apparemment. Ils ont fini par en croire que les jours étaient réduits au temps d’horloge.
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J’ose pas imaginez un monde où l’on se réveillerait le matin avec les mêmes infos en bouche.
Nombre de mort du covid la veille.
Va t’on confiner la région parisienne ?
Controverses autour des vaccins ?....
J’espère qu’on ne vivra pas telle horreur. Alors se posera la question : Comment débloquer l’affaire, les sorties lénifiantes de votre femme « N’oublie pas ton masque chéri »....Dans la rue, la même grand mère faisant un écart pour vous évitez en disant « Je suis une personne fragile, ne m’approchez pas.... »
Viendra la question de votre responsabilité, Non ce n’est ^pas la faute du pangolin ni du labo chinois. Ni même de votre cabot qu’a mordu le facteur. Réfléchissez.
Mais je ne connais pas la suite du film
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@velosolex
Ce que vous décrivez, c’est une situation de harcèlement moral à une échelle nationale. Le syndrome de Stockholm est bien installé en France (mais pas à Stockholm). Espérer un procès, ce serait condamner les innocents.
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@Nicolas Cavaliere
Le film est bloqué sur les mêmes images depuis un certain temps.
Voilà tout de même une crise qu’on attendait, mais toujours au jour d’après. Dans dix ans. ’On a dix ans pour sauver la planère !’
Est ce un drame ou une comédie ?
Ils avaient même signé un papier pour ça et avaient levé les bras vers le ciel, tous les hommes du président, qui murmuraient à l’oreille des chevaux.
Autres films qui ont marqué nos vies, en dehors des ’temps modernes’.
A un moment donné il faut avoir le courage de sortir de la salle de ciné, et de prendre l’air....Comme Chaplin avec Paulette godard à son bras, à la fin des lumières de la ville
Notre part de liberté existe dans ce qu’on peut refuser.
Je ne parle pas seulement d’un dernière tournée de bière.
Une fois qu’on a compris depuis longtemps qu’il est inutile de s’en faire sur ce qu’on ne peut changer, et qu’il faut se battre pour le reste, comme le disait je ne sais quel philosophe Grec. Mais ça va me revenir..... .
Comme par exemple de demander réparation pour un tapis qu’un crétin à arrosé de son urine. Comme dans ’ The big Lebowski’
"Change rien Duke ! T’es parfait comme ça.... -
@velosolex
Si les mesures de confinement étaient présentées comme une façon de faire souffler la planète pendant un ou deux mois chaque année, je suppose qu’elles seraient mieux acceptées. Mais il y a des vaccins à vendre et des stock-options à faire fructifier. Toute cette opération Covid n’est pas autre chose qu’une bulle spéculative de plus au final. Elle éclatera d’elle-même comme les autres. Les conservateurs le savent : https://www.youtube.com/watch?v=VtyQMsRUBmY
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Message à Monsieur Nicolas Cavaliere,
Bel article sur un beau film. Bravo !
« Un jour sans fin » retrace les péripéties d’un homme qui apprend à remplir sa vie et finalement à se guérir.Respectueusement
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@Yann Esteveny
Merci. Ecrire cet article fait aussi partie de ma propre thérapeutique. Si ça peut servir aux autres...
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Message à Monsieur Nicolas Cavaliere,
Il travaille en vain celui qui vit en faisant fi de l’Amour. Le film exprime cela avec beaucoup de délicatesse. Il faut beaucoup de temps au héros pour le comprendre. D’abord, il a dû patiemment apprendre à observer le monde et les autres.
Bon courage !
Respectueusement
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@l’auteur
Vous qui vous intéressez à la musique...
Un vrai jour sans fin, ce serait un jour où, quand on a une voix pareille et qu’on sait tellement bien faire les « oh na nan nan » en fin de strophe, on ne prend pas l’avion ( surtout si c’est un soir de brouillard sur le lac Monona dans le trou du cul du Wiscontin), pour pouvoir ainsi continuer longtemps à sortir des trucs de ce genre :
https://www.youtube.com/watch?v=4XYoUfHW9-U
ou encore çà :
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@In Bruges
Ou ça :
https://www.youtube.com/watch?v=CjO7qdADCyQ
Ah, c’était un grand, pour sûr. Nik Cohn le massacre quelque peu dans son livre, mais Otis, à l’inverse de PJ Proby, est resté.
En lisant vos « na na na » au départ, j’ai cru que vous alliez poster ce hit :
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@Nicolas Cavaliere
En lisant vos « na na na » au départ, j’ai cru que vous alliez poster ce hit :
Il y a aussi ça, que j’aime beaucoup : Vaya con dios - Nah neh nah -
Ah Dannie Klein , que Dieu la garde ( c’est le cas de le dire...). Elle nous aura réconcilié avec les belges . ( enfin pas tous, faut pas rêver non plus).
Sauf erreur, c’est la seule survivante du groupe, ça a soufflé fort, ces derniers temps.
Pour moi, quand on parle de « na na na na » rauques et rageurs, il y a ceci qui ne sort pas de ma mémoire.
Rueil Malmaison, théâtre André Malraux, mai 1985 ( mon Dieu, qu’avons-nous fait de nos vies ?) A partir de 3.36 pour les pressés...
https://www.youtube.com/watch?v=CjSJPV8EVY4
Comme dirait un barbu de ma connaissance, « la musique, l’art, c’est ce qui permet de nous débarrasser du reste du monde ».
On débarrasse Olivier, on débarrasse....
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