• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Culture & Loisirs > Culture > Une galaxie lointaine, pas si lointaine

Une galaxie lointaine, pas si lointaine

 

 

Ce Mercredi 18 décembre sera marqué par une date dans l’histoire du cinéma : une saga vieille de plus de 40 ans va en effet prendre fin avec la sortie de l’ultime aventure consacrée à une famille emblématique du 7è art, les Skywalker.

Sorti en 1977, la Guerre des Etoiles est plus qu’un film car il lance non seulement une saga mais aussi toute une branche de l’industrie cinématographique qui perdure encore aujourd’hui ainsi qu’un imaginaire qui inspire plus ou moins avec bonheur bien des films, séries, bandes dessinées ou jeux vidéos qui inondent nos rayons actuellement.

Pourtant, cela n’allait pas de soi. La Fox n’a accepté de financer le projet qu’avec réticences. Il faut dire que les années 70 ne sont pas propices à la Science-Fiction, qui n’est pas à la mode et surtout écrasée par la puissance narrative de 2001 qui pèse sur les projets en cours et qui se limitent à la télé.

 

Le jeune George Lucas, pourtant, ne se laisse pas compter. Il a en tête un projet vieux de 10 ans, qui a fait l’objet de réécritures complètes et de changement drastiques dans sa tête. Mais il sent qu’il touche au but et les succès de ses deux films précédents American Graffiti et THX 1138 lui permettent d’avoir une oreille attentive de la FOX.

Il faut dire que le garçon n’est pas le premier venu. Etudiant en cinéma, il a ciré les bancs sous la tutelle d’un certain Francis Ford Coppola avec qui il a été un temps associé en affaires.

Lucas a passé des années à écrire et réécrire ses personnages. Au départ, Yoda était un simple lutin à chapeau pointu à qui il ne manquait que la brouette et le gazon...

 

La vie du petit Lucas n’a pourtant pas bien débuté étant en bas de la chaine alimentaire sociale à l’école. C’est sans doute le harcèlement scolaire qui le pousse à se créer un imaginaire dans lequel il va puiser une fois devenu adulte. Se destinant en premier lieu à devenir pilote automobile à cause de sa passion pour la mécanique, il frôle la mort dans une course locale et décide sagement de renoncer à mettre sa vie en jeu chaque semaine. Il ne découvre le cinéma qu’après l’accident, ayant préféré la télévision dans son adolescence, mais se lasse vite d’Hollywood, préférant hanter les salles qui passent des films européens et français, découvrant et se passionnant pour la Nouvelle Vague avec Godard, Fellini et Truffaut. Il découvre aussi dans ces mêmes salles le cinéma asiatique, se trouvant une réelle passion pour le cinéma de Kurozawa. Il y a pire comme références et professeurs.

 

Malgré le désaccord de son père qui voulait le voir reprendre le magasin familial, Lucas intègre l’école de cinéma de l’université. Dès ses premiers devoirs, il montre sa propension à rendre hommage aux grand maîtres en s’inspirant d’Arthur Lipsett pour son premier court métrage, THX 1138 dont il réalisera une version longue par la suite.

A cette époque, il critique aussi dans ses documentaires tournés pour ses cours l’affolante inflation du cout de production des films, ce qui est avec le recul assez ironique estimant pouvoir faire aussi bien avec « un budget de 300 dollars ». Il se fait pourtant bien remarquer et la Warner lui offre un stage de 6 mois ou il fait la connaissance de Coppola qui en fait son assistant à une condition : « qu’il lui trouve une bonne idée par jour. »

Coppola est ravi du jeune élève et lui confie le tournage de ce que l’on nomme aujourd’hui les « bonus DVD », exploités à cette époque dans les salles dévolues aux documentaires. Leur relation se dégrade cependant quand, devenus partenaires, ils voient que leurs vues divergent quand aux méthodes et aux buts, mais ils restent assez proches pour lancer la version longue de THX 1138, bénéficiant d’un financement de la Warner qui se montre intéressée.

Le film dépeint une société ou l'amour et la libre pensée sont interdits, les habitants tous drogués pour soutenir le pouvoir en place. Le film est un four au box-office mais marque la profession.

 

Malheureusement, les projections test sont un désastre et la Warner exige de revoir son argent. Coppola est contraint pour rembourser le studio de tourner le Parrain, dont il ne voulait pas. Le film est remonté contre la volonté de Lucas et sort en salle. Le succès critique n’apprend qu’une chose à Lucas : il fera désormais tout pour garder le final cut face aux studios. Cela met également un terme à sa relation professionnelle avec Coppola, ce dernier ne l’ayant pas assez soutenu face à la Warner. 

Il suit pourtant son conseil pour son film suivant et livre un film plus commercial mais surtout moins froid et plus ouvert.

Ce sera American Graffiti, où Lucas livre sa vision rêvée d’une Amérique des 50’s loin du cauchemar vietnamien. Il s’y moule à merveille et accepte de renouer avec Coppola qui devient producteur délégué. Lucas se rend compte alors de ses lacunes en terme de direction artistique et prend des cours de théâtre pour apprendre à gérer les acteurs. Le film est un succès et Coppola lui offre même de réaliser son projet Apocalypse Now avant de retirer son offre, constatant leurs grandes divergences artistiques pour ce projet.

Lucas a beaucoup appris en terme de techniques mais surtout sur lui-même. Il laisse au placard l’étudiant obsédé par la froideur, la névrose de l’époque et l’expérimentation sans but pour se concentrer sur ce qui peut apporter du bonheur et des valeurs plus positives. Il constate alors que le cinéma n’offre que peu de films pouvant vraiment inculquer ces valeurs à des jeunes : la mode est aux films catastrophes et le Viet-Nam est omniprésent dans les têtes et sous-jacent à Hollywood.

Il se souvient alors de ses séries télés favorites et tente d’obtenir les droits de Flash Gordon pour en faire une adaptation au cinéma. Las, les droits demandés sont stratosphériques et Lucas décide de renoncer, préférant créer un nouvel univers de lui-même.

Flash est finalement adapté dans les années 80 et devient un mètre étalon de la nanarditude, seule la BO de Queen échappant au désastre.

 

Il faut quand même savoir une chose fondamentale : personne ne peut créer à partir de rien. Lucas s’en rend vite compte et pour alimenter son imaginaire adolescent fait de pirates, d’aventuriers de de héros, il comprend qu’il doit parfaire ses connaissances et multiplier les sources d’inspiration. Dès son inscription en fac, il suit ainsi des cours d’anthropologie afin d’étudier la mythologie ainsi que le fait religieux. Il fait alors le même constat que Joseph Campbell à savoir que quelle que soit la civilisation étudiée, la narration héroïque reste la même, ce qui en fait une constance humaine universelle. Il lit le « Héros aux mille et un visages » qui synthétise les études faites à ce sujet et en ressort très marqué.

Ce livre de 1949 est la pierre angulaire de son oeuvre et par la suite, de presque tout le cinéma hollywoodien d’action.

Retournant dans les salles, il avale les oeuvres de Kurozawa dont il finance par la suite les films et contribue à leur plus large distribution dans les salles américaines. Il connait aussi les travaux de Métal Hurlant qui se diffusent à cette époque sur les campus américains, et certainement la série Valérian dont il s’inspire de certains concepts.

Le succès critique et commercial d’American Graffiti lui permet de négocier un financement avec la Fox, qui se montre rétive quand à son nouveau projet. La SF n’a plus bonne presse et le studio craint les dépassements de budgets inhérents au genre. Lucas se montre persuasif quant à une saga de neufs films qui commencent qui plus est par le quatrième épisode. Pour ne pas perdre le public, Lucas accepte de ne pas le numéroter et pour finir de convaincre le studio, il renonce à son salaire en échange des droits exclusifs du merchandising.

 

L'univers et le mauvais gout sont sans limites. Il manque juste les capotes, là...

 

Il faut dire qu’à l’époque, les droits dérivés sont balbutiants et ne concernent que les diffusion télé et parfois la novélisation en librairie, aussi la Fox ne fait pas obstacle à cette demande incongrue pour l’époque. Lucas lui-même est-il conscient de la révolution en marche ? 

Impossible de le dire mais il y croit assez pour mettre sa réputation en jeu et il accepte un premier film isolé à l’histoire complète pour limiter les pertes potentielles. Lucas s’entoure alors des meilleurs spécialistes des effets spéciaux de l’époque mais découvre atterré que la moitié du budget est englouti pour une seule scène. Il a eu la prudence de fonder sa propre société d’effets spéciaux pour garder la confiance du studio mais il doit remettre constamment au pot pour garder le projet en vie. 

Il est plus à l’aise avec son choix d’acteurs qu’il a voulu en grande partie jeunes et peu expérimentés : Mark Hamill a alors juste joué à la télé, Carrie Fisher est issue du théâtre. Il ne pense pas prendre Harrison Ford au départ mais il est convaincu de l’engager en constatant l’excellente alchimie qui se dégage du trio d’acteurs lors des répétitions. Pour attirer le public, il prend Alec Guinness qui ne va pas garder un bon souvenir du tournage. Il faut dire que le scénario subit de constants changements. Des scènes doivent être retournées car le nom du personnage principal change : à l’origine, Luke s’appelait Starkiller, et non Skywalker.

Lucas est contraint de changer le nom à cause de Charles Manson, qui a défrayé la chronique avec le massacre de Bel Air, commanditant l’assassinat entre autre de Sharon Tate. Starkiller était son pseudonyme et Lucas en a rapidement assez de devoir préciser qu’il ne tourne pas une biographie de Manson. Ce changement est vu a posteriori comme très heureux.

 

Les soucis de Lucas ne s’arrêtent pas avec la fin du tournage car il constate avec dépit que le film monté est mauvais, sans rythme et sans intérêt. En conflit avec son chef monteur, Lucas le vire et décide de finir le travail avec une nouvelle équipe, obtenant de la Fox un report d’un an de la sortie. Le travail avance rapidement et la Fox, qui croit de moins en moins au projet, décide finalement de sortir le film en mai 77 au lieu de Noel.

A cette époque en effet, les meilleurs sorties ont lieu pendant les fêtes de fin d’année et l’été est considéré comme étant une morte saison ou ne passent que des séries B ou des navets sur les écrans. Qui plus est, la Fox ne retient que 32 salles sur tout les USA, et s’attend à un échec épique.

Pourtant, le film est un triomphe dès les premières séances et le studio rajoute des dizaines de salles en catastrophe.

Il faut dire qu’en plus de la bande annonce, Lucas avait tout misé sur l’attente en mettant en vente à l’avance des jouets destinés avant tout aux enfants, présentant les personnages principaux et les principaux vaisseaux spatiaux qui tous sont des réussites visuelles. Les fabriquant ayant du mal à fournir les premiers jouets avant la sortie du film, Lucas fait imprimer des coupons d’échange en carton qu’il vend à l’avance, les acheteurs pouvant les échanger en magasin une fois les jouets disponibles. Ces cartons valent aujourd’hui une fortune s’ils sont intacts. 

 

Le succès du film convainc la Fox à signer pour distribuer les deux suites initialement prévues, Lucas se réservant le financement avec ses propres deniers et un emprunt bancaire, ce qui lui permet de garder le final cut. Lucas est heureux mais aussi au bord de la dépression nerveuse. Producteur, réalisateur, scénariste, il a presque tout fait et il voit qu’il est passé près de la folie. Aussi il décide de laisser le fauteuil de réalisateur pour se ménager. Il ne reprendra place derrière la caméra qu’en 1999 pour l’épisode I avec un résultat plus que mitigé.

La suite, tout le monde la connait ou presque. Inventant une nouvelle mythologie, Lucas a le plaisir de la voir déferler sur la planète. Il voit aussi que l’industrie évolue, sortant désormais aussi pendant l’été les films à gros budget et si les réalisateurs sacrifient parfois une part de leurs salaires en échange de parts sur les droits d’exploitations, c’est à Lucas qu’on le doit.

 

On lui doit aussi hélas un usage abusif de sa pierre de Rosette. Le « Héros aux mille et un visages » est sur les étagères de presque tous les réalisateurs, de presque tous les producteurs et a imprimé une façon de filmer et de raconter dont il est difficile de se détacher. Même si le romancier Neil Gaiman a déclaré ne pas vouloir le lire pour éviter de se faire formater l’esprit, il ne peut pas ne pas le voir en filigrane des films, des séries ou des livres réalisés sous son empreinte. Nous non plus d’ailleurs.

On lui doit aussi un merchandising qui envahit tout, de façon parfois anarchique et délirante, comme des filets de mandarines estampillées « Star Wars » au moment des fêtes. Sans parler des yaourts, des burgers, ce qui conduit à un mélange de lassitude, d’ignorance et de consternation.

 

On pourrait presque se rêver à penser qu’avec la sortie de l’épisode IX, le calvaire de certains va prendre fin.

C’était sans compter avec le rachat de Lucasfilms par Disney, qui entend bien profiter de la marque et la développer encore plus dans les médias.

Après tout, ils auraient tort de s’en priver. La saga jouit d’une très bonne réputation et le foisonnement de personnages secondaires fournit une mine presque inépuisable de sujets encore à défricher, sans parler des « scènes manquantes », ces moments de la saga qui ne sont pas développés faute de temps et qui offrent matière à des spin-off ou des mini-séries. Disney a commencé à en exploiter le filon avec le Mandalorien, une série qui se déroule entre les épisodes III et IV, ou son dernier projet sur Obi-Wan Kenobi qui doit parler des années d’exil de l’ancien maître d’ Anakin.

La série bénéficie de très bonnes critiques tant professionnelles que publiques et la saison 2 est déjà commandée.

 

La vraie force de ces personnages vient du fait qu’ils n’en sont pas. Comme dans les « Misérables », Lucas n’a pas créé des personnages mais mis en lumière des archétypes : Valjean symbolisait ainsi le peuple opprimé, Marius le révolutionnaire au grand coeur, Javert la sévérité aveugle de la loi et Cosette l’innocence romantique.

Dans l’univers de Lucas, Luke représente le jeune orphelin combattant, Leia la princesse à sauver et Han l’aventurier au grand coeur et à la caboche de bois.

De façon plus poussée, Lucas a aussi fait de l’Empereur le symbole du pouvoir dans sa grande corruption : « L’empereur, c’est Nixon. », n’hésite-t-il pas à le dire. Et Vador représente entre autre le peuple qui se soumet au mal par pur intérêt particulier et immédiat.

Cette lecture politique est encore plus visible dans la controversée Prélogie. Malgré ses défauts, on peut voir que Lucas montre avec quelle facilité la démocratie peut basculer du jour au lendemain dans la dictature sans que personne ou presque ne s’en scandalise. 

« C’est ainsi que meurt la liberté. Sous un tonnerre d’applaudissements. » Les mots froids d’Amidala résonnent fortement dans cette décennie qui a vu les USA basculer dans l’ultra-conservatisme et le Patriot Act.

Le plus emblématique de ces archétypes reste le Noir Seigneur. Darth Vader est devenu en une apparition un symbole absolu de pouvoir et de maléfice. Encore aujourd’hui, celui ou celle qui visionne pour la première fois l’épisode IV ne peut pas ne pas ressentir de frisson à l’apparition du seigneur Sith, magnifiquement mise en scène dans un écrin de murs et de personnages d’une blancheur qui souligne la noirceur du personnage, au propre comme au figuré.

Lucas a joué de façon magnifique sur sa puissance visuelle, s’inspirant des tenues d’apparat des samouraïs pour concevoir son casque, sa cape rappelant celle des SS qui ont aussi inspiré les tenues d’officiers impériaux. Lucas choisit David Prowse pour incarner Vader à cause de sa grande taille. Mais sa voix ne convient pas au rôle aussi est-il doublé par un autre acteur en post-production. Prowse et Lucas ne sont plus en très bon terme depuis qu’il s’est vu aussi remplacé par Shaw lors de sa dernière apparition à visage découvert peu avant sa mort.

 

La passion que Lucas a du cinéma japonais se lit aussi dans l’épisode IV et son choix audacieux de consacrer toute la première partie du film au deux robots, qui sont somme toutes des personnages secondaires en fait. Ce choix est inspiré de la Forteresse cachée, un des premiers films de Kurosawa, qui raconte l’histoire selon le point de vue de simples paysans, les personnages les plus faibles et fragiles, une idée que Lucas reprend. Dans sa phase de préparation, Lucas avait eu l’espoir de faire jouer le grand acteur japonais Toshiro Mifune pour incarner Obi-Wan Kenobi. Las, l’acteur avait décliné la proposition, estimant le film trop peu sérieux pour lui. Une décision qu’il regretta amèrement par la suite.

Une oeuvre emblématique d'Akira Kurozawa.

 

Le choix de Lucas pour le nom est emblématique de son autre obsession : le rapport au père. Lucas n’a cessé de vouloir impressionner son père qui a eu du mal à accepter son choix de carrière : Vader signifie « père » en néerlandais et la saga Star Wars tourne autour de la relation plus que conflictuelle entre un père et son fils. La fin qui voit Luke permettre à son père de se racheter de ses crimes souligne sa foi en la famille et en la capacité des nouvelles générations à racheter les fautes de l’ancienne, une obsession pour une Amérique marquée au fer rouge par la Viet-Nam et désormais par les attentats du 11 septembre. 

Cette relation duale d’affection et de rivalité entre générations se retrouve dans les trois trilogies : entre Anakin et un père par procuration, Kenobi, puis bien entendu entre Luke et Vader et enfin la relation courte mais intense entre Han Solo et son fils Kylo Ren, puis dans la relation entre Luke et Rey, ce qui montre que malgré la « trahison » de Disney envers Lucas, le studio a su garder la base et l’essence de la saga.

 

En sera-t-il de même pour l’avenir ? Qui peut le savoir ?

En tout cas la saga termine un chapitre mais le livre n’est pas terminé. Il y a tant encore à raconter, et tant d’argent à se faire aussi. Le relatif échec de Solo a poussé Disney à revoir ses plans mais tant que l’envie et l’argent seront au rendez-vous, nous entendrons toujours ce son si emblématique du sabre laser qui fend les airs.

 

Whom. Whom.

 


Moyenne des avis sur cet article :  3/5   (10 votes)




Réagissez à l'article

27 réactions à cet article    


  • Surya Surya 16 décembre 2019 11:14

    Je suis plus que mitigée quant à cette saga. Elle a un sens si on la regarde dans l’ordre de tournage (d’abord le 6, puisque c’est le 1er épisode tourné, puis le 7 = 2ème tourné etc) et en effet le spectateur peut se dire « mais oui, c’était donc pour cette raison que... », par contre si on la regarde dans l’ordre chronologique (d’abord le 1 = 4ème épisode tourné etc...), c’est à dire l’ordre logique, du coup une fois le 3 passé, quand on passe au 4, c’est à dire le 1er épisode tourné (tout le monde suit, là ?  smiley ) il y a un tel écart entre le 3 et le 4 (sans compter quelques erreurs passées inaperçues, apparemment, qui fait dire au spectateur des trucs du genre : « mais c’est impossible qu’il dise ceci, puisque dans le 3 -ou le 2 il se passait ça », franchement je me souviens plus de quelles erreurs il s’agit, mais à la limite je peux faire l’effort de revoir le 1, 2 et 3, puis ensuite le 4 pour retrouver, de votre côté regardez attentivement à nouveau les épisodes, en VO, et vous trouverez, franchement les scénaristes auraient pu faire un peu plus gaffe...) écart de style, écart de scénario... plus la voix de Vader qui a peut-être été changée, ça je ne le savais pas, mais qui de toute façon est tellement différente de celle du jeune acteur qui joue Anakin dans les épisodes 2 et 3, que ça ne passe pas. 

    Personnellement, j’ai choisi de regarder dans l’ordre logique (à part le 2 qu’on m’a emmenée voir au cinéma à sa sortie, et j’ai rien compris à l’histoire, forcément, j’avais pas vu les autres).

    Si j’ai décidé de voir cette saga, c’est parce que j’ai adoré la fantastique expo sur Star Wars à la Villette en 2005, les effets spéciaux étaient expliqués, c’était passionnant, les costumes, avions et autres engins spaciaux exposés (dont le podracer d’Anakin gamin), je suis allée la voir pas mal de fois, et ça m’a donné envie de voir les films.

    J’ai trouvé intéressants les épisodes 1 et 2 (dans l’ordre logique), et assez divertissants, il y a de très bonnes choses et les effets spéciaux sont très réussis, le 3, ça va pour les effets spéciaux, au niveau scénario ça va encore, sauf qu’Anakin tombe un peu trop facilement du côté obscur de la force, et les raisons invoquées sont finalement très peu crédibles (ce genre de films ne développe qu’au minimum la psychologie des personnages...) puis ensuite j’ai enchaîné avec le 4 (1er tourné, en 1977) et j’ai trouvé ça franchement nul, heureusement qu’il y a Harrison Ford, il faut dire que je n’ai pas fait l’effort d’analyser politiquement, mais de toute façon c’est tellement superficiel que cela en vaut-il la peine, en plus Obi Wan n’est même plus là, sauf en fantôme, snif, (à moins qu’il apparaisse en fantôme dans le 5, je sais plus) et après le 5 et le 6 j’ai jeté l’éponge. C’est vrai que ces épisodes datent de longtemps, mais c’est juste le style qui m’a déplu, j’ai trouvé ça vide. 

    Je n’ai pas vu les épisodes 7 ni 8, et je ne sais pas si, ou quand, je les verrai, donc vous imaginez, le 9, ça semble si loin pour moi... in a galaxy far, far away...


    • Surya Surya 16 décembre 2019 11:22

      @Surya

      « (d’abord le 6, puisque c’est le 1er épisode tourné, puis le 7 = 2ème tourné etc) »,

      C’est la meilleure ! Je m’emmèle moi même les crayons ha ha ! smiley

      Je voulais dire, d’abord le 4, puisque c’est le premier tourné, puis le 5 etc... 


    • Clark Kent Séraphin Lampion 16 décembre 2019 11:27

      @Surya

      tu pourrais pas faire un tableau des correspondances ?

      parce que là, moi, je suis perdu !


    • Surya Surya 16 décembre 2019 11:41

      @Séraphin Lampion

      hi hi  smiley

      Faut que je fasse attention à pas tout mélanger moi même... ce que je fais tout le temps, tellement c’est compliqué (j’ai dû le faire encore plus que je ne le pense dans mes coms ci dessus.

      J’espère que mon tableau ci dessous ne sera pas en plus tout mélangé par une mise en page automatique ou je ne sais quoi...

      Alors, ce qu’il faut savoir, c’est que Lucas n’a pas tourné l’histoire dans l’ordre logique des événements, mais a choisi de tourner :

      Ordre logique de l’histoire        Ordre de tournage des épisodes
      1                                                   4
      2                                                   5
      3                                                   6
      4                                                   1 
      5                                                   2
      6                                                   3


    • Clark Kent Séraphin Lampion 16 décembre 2019 12:07

      @Surya

      eh ben voilà
      merci 
      heureusement que pour l’ancien et le nouveau testament ils n’avaient pas fait la même chose, sinon ça n’aurait pas aussi bien marché
      quoique... ?


    • Surya Surya 16 décembre 2019 12:14

      @Séraphin Lampion

      Mais voyons, de rien, tout le plaisir était pour moi...  smiley
      Encore beaucoup à apprendre tu as, mon jeune Padawan...
       smiley


    • Mmarvinbear Mmarvinbear 16 décembre 2019 12:29

      @Surya

      Lucas avait un plan bien arrêté au départ, qu’il a ensuite modifié en fonction des besoins.

      Il avait prévu une saga de 9 films, chiffre ramené à 6 après des fusions d’épisodes entre eux ( le retour du Jedi par exemple est une compilation de 3 films initialement prévus et franchement, cela se voit...).

      C’est la même chose pour les personnages qui ont évolué. Ainsi, Luke est passé de l’état de général bourru de 50 ans à celui de jumelles adolescentes. Eh oui, Luke a failli être deux filles. Lucas a finalement opté pour un jeune homme, en gardant l’idée d’une jumelle cachée, Leia.


    • zygzornifle zygzornifle 16 décembre 2019 12:59

      Au départ, Yoda était un simple lutin à chapeau pointu à qui il ne manquait que la brouette et le gazon...

      Haaaa il aurait pu faire parti du gouvernement de Macron le Jupi t’est rien ....


      • zygzornifle zygzornifle 16 décembre 2019 13:00

        Castaner est un Jedi , il utilise la force contre les manifestants .....


        • gaijin gaijin 16 décembre 2019 15:44

          @zygzornifle
          passé du coté obscur il est
          https://www.youtube.com/watch?v=iIxjPD6MnHY
          pour l’empire du commerce il travaille maintenant

          « une victoire ? tu appelle cela une victoire ? de débuter vient seulement la guerre des jaunes »
          yoda .....


        • Fergus Fergus 16 décembre 2019 13:43

          Bonjour, Mmarvinbear*

          Je ne voudrais pas gâcher le plaisir des amateurs de Star Wars, mais personnellement, la seule vue des bandes-annonce de cette saga a suffi à me dissuader d’en voir ne serait-ce qu’un seul épisode.

          Il est vrai que je ne suis pas du tout fan de ce genre de films, au point que même 2001 du pourtant génial Kubrick m’apparaît comme un navrant opus de ce réalisateur !

          Mais au delà de mon peu de goût  euphémisme ! pour les films d’anticipation spatiale (et de manière générale les films d’action à la mode hollywoodienne), peut-être quelqu’un pourra-t-il m’expliquer quel intérêt l’on peut éprouver à voir des combats au sabre laser  armes redoutables censées, si j’ai bien compris, pouvoir détruire à peu près n’importe quoi à distance  calqués sur des combats médiévaux... smiley


          • HELIOS HELIOS 16 décembre 2019 15:37

            @Fergus

            ... je ne sais si c’est le cas pour tout le monde, mais chacun a droit d’y trouver son plaisir...
            Par exemple, aller au cinéma pour voir un film psychologique sur le malheur des uns et des autres, ou la difficulté de la vie, même artistiquement filmé n’emballe pas toujours.

            Il y en a qui préfèrent l’histoire, médiévale ou pas, d’autres des épopées plus ou moins romancées, mais aussi des histoires filmées ou seule l’imagination fait réalité que ce soit dans l’espace, le temps etc...

            S’il n’est pas purement technique, le cinéma EST une expression du rêve qui vous fait sortir du quotidien. Tout le monde n’est pas obligé de rêver sur les états d’âme de ses semblables, hein ? Les pieds sur terre reviennent le lundi matin quand on retourne au boulot... en en ce moment il y en a qui doivent rêver de l’intercepteur X (je crois que cet avion de l’espace s’appelle comme cela dans la saga) tout simplement pour aller au boulot.

            Quand au sabre laser, même si ce n’est pas une aberration, et malgré la nature de la lumière, il mettra encore beaucoup de temps a être réalisé...


          • Fergus Fergus 16 décembre 2019 16:01

            Bonjour, HELIOS

            « chacun a droit d’y trouver son plaisir.="

            Je suis évidemment complètement d’accord avec vous sur ce point. J’ai d’ailleurs des amis qui sont des fans de Star Wars et des films d’action.

            Personnellement, je préfère les films plus intimistes sur les rapports humains qui ne comptent


          • Fergus Fergus 16 décembre 2019 16:07

            Zut ! commentaire tronqué à l’envoi. La suite est là :

            ... qui ne comptent ni cascades ni effets spéciaux. Cela ne me fait pas rêver. Je préfère, et de loin les films intimistes sur les rapports humains, genre « Hannah et ses soeurs » de Woody Allen qui va être rediffusé ce soir sur France 5 et que je veux pas manquer. smiley

            Cela dit, je souhaite sincèrement que les fans de Star Wars prennent beaucoup de plaisir en voyant le dernier opus qui va sortir sur les écrans !


          • Mmarvinbear Mmarvinbear 16 décembre 2019 16:51

            @Fergus

            Ahh, le lightsaber. Belle innovation et bel apport au matériel de SF.

            D’après ce que j’en vois, l’arme est la fusion parfaite entre l’épée de chevalier et le pistolet laser de la SF classique. C’est ce mélange inconscient de passé et de futur qui donne à cette arme ce coté mythique, sans parler du bruitage quand l’arme est activée ou utilisée qui est devenu, comme la respiration de Vader, une icône sonore à elle seule.

            Lucas a écrit la saga avant tout à destination des gamins de 12 ans afin de les distraire et aussi de les émerveiller tout en leur inculquant des notions élémentaire comme la lutte nécessaire contre le mal et la recherche de la justice. Ajoutez y le charisme du sabre laser et il devient impossible pour un gamin de détourner les yeux du film.


          • Fergus Fergus 16 décembre 2019 18:01

            @ Mmarvinbear

            « il devient impossible pour un gamin de détourner les yeux du film »

            Euh... cela ne vaut pas pas pour tous les gamins. Mon fils par exemple, né dans les années 70, n’a jamais été séduit par la mythologie Star Wars, contrairement à quelques-uns de ses copains. Je présume qu’il n’est pas le seul dans son cas. J’en suis même certain.



          • HELIOS HELIOS 16 décembre 2019 18:23

            @Fergus

            ... votre fils... ne serait-il pas plutôt fan des groupes de « hard » genre Bon Jovi, AC/DC ou moins durs comme les « Scorpions »... c’était la tendance de son époque...

            ... mon dieu, mon dieu... que de bruit à la maison !


          • Fergus Fergus 16 décembre 2019 18:49

            @ HELIOS

            Non, les genres de musique qu’il appréciait, c’était le jazz, la soul, l’afro-beat, le reggae et le rap US. 


          • HELIOS HELIOS 17 décembre 2019 04:06

            @Fergus

            ... voila un garçon bien élevé... excepté pour le RAP US... de mon point de vue. Evidemment, je suis vieux, donc il a (avait) raison.


          • nono le simplet 16 décembre 2019 14:04

            pour moi les 3 premiers épisodes tournés ( donc 4 5 et 6 ) sont au dessus du lot ...

            pour troubler encore un peu plus le numérotage il y a des épisodes intermédiaires aux 9 comme Rogue one et Solo situés entre le 3 et le 4, donc entre le 6 et le 1 ... smiley


            • nono le simplet 16 décembre 2019 14:07

              @nono le simplet
              PS j’ai trouvé le 8 pas mal ... peut être grâce aux effets spéciaux
              j’attends de voir le 9


            • Zolko Zolko 16 décembre 2019 15:25

              la Forteresse cachée, un des premiers films de Kurosawa

               

              bravo, pas beaucoup de gens connaissent cette référence, et l’influence de la narration suivant des personnages secondaires pour décrire une situation grandiose.


              • Mmarvinbear Mmarvinbear 16 décembre 2019 16:53

                @Zolko
                On croit couramment que Lucas est un genre de grand gamin sans cervelle mais non. Le gars a du goût et une grande culture cinématographique. C’est ce qui lui a permis de faire sa carrière.


              • Aita Pea Pea Aita Pea Pea 16 décembre 2019 16:15

                Intéressant. Donc indirectement Lucas aura fait que Coppola tourne« Le parrain » et « Apocalypse now »... Sinon perso j’ai une tendresse pour les vieux Star Trek .


                • Mmarvinbear Mmarvinbear 16 décembre 2019 17:11

                  @Aita Pea Pea
                  La Paramount voulait Sergio Leone en premier choix. Mais il a refusé, estimant que le livre n’avait pas d’intérêt. Le studio voulait un italo-américain car ils pensaient qu’il fallait avoir une certaine sensibilité latine pour réussir l’adaptation. Coppola n’était pas intéressé en premier lieu mais comme il devait près d’un demi-million à la Warner après s’être porté garant pour THX 1138, il y est allé.
                   « Ils voulaient le faire avec un très petit budget, c’est sûrement pour cela que j’ai été engagé. J’étais jeune ; j’avais deux enfants et un bébé en route. Je n’avais pas vraiment d’argent. Donc, je n’ai eu d’autre choix que de réaliser le film pour le studio. »


                • BrianaCole 14 février 2020 20:45

                  et ces films sont toujours en honneur ou pas ? Seront-ils meilleurs que le cinéma https://libertyland.cloud moderne ?


                  • Voirfilms 28 février 2020 22:43

                    Star Wars est un cluster d’émotions à travers tous ses films, c’est incroyable comment il s’est développé au fil du temps et les voirfilms m’ont permis de revivre ces émotions.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON



Publicité



Les thématiques de l'article


Palmarès



Publicité