Une mise en examen qui tombe à pic
pour tenter de museler l’opposition en étouffant une motion de censure de
circonstance et de faire oublier quelques situations d’ordre
judiciaire et autres affaires gênantes pour le pouvoir en place.
La tentative de reprise d’un lynchage
médiatique ayant déjà duré cinq années ne suffira pourtant pas à faire oublier l’action d’un
Président de la République, dans ce qu’elle a eue de si différent
de celle de son successeur, pas plus que le manque de pugnacité, les
compromissions, les reniements, les erreurs incessantes et les échecs
à répétition, en un mot l’incapacité de ce dernier à remplir sérieusement sa
fonction.
Quant à l’indépendance des juges,
garantie par la constitution, il suffit pour apprécier ce qu’il en
est, de se souvenir des prises de position des syndicats de la
magistrature lors de la présidentielle.
Pour ce qui est de l’intervention du
premier secrétaire du PS, il a raison, le cas Sarkozy est grave,
mais l’est-il davantage qu’une autre vieille affaire, qui mérite
tout de même d’être rappelée puisqu’elle fut l’occasion de sa propre condamnation, le
17 décembre 1998, à 18 mois de prison avec sursis et 30 000 francs
d’amende pour recel d’abus de biens sociaux ? La preuve, et il en est d’autres – d’actualité – qu’un repris de justice a encore
de l’avenir en politique.
Aussi, ceux qui se réjouissent en piétinant la présomption d’innocence, d’une mise en examen dont nous n’avons pas fini d’entendre parler,
devraient-ils, dans le pire des cas, se garder de vendre la peau de
l’ours ...